Sur France info, le directeur de Bricorama s’est réjoui de la décision de justice qui, après deux ans de « combat » de sa part a annulé l’interdiction qui lui était faite d’ouvrir le dimanche.
On sait ce que nous pensons sur le sujet : s’il est clair que, comme cela se fait depuis toujours, un certain nombre de personnes peuvent et doivent assurer une « permanence » – et donc, travailler – le dimanche (Hôpitaux, Pompiers, Police etc…), le dimanche n’est pas un « second samedi », et il est, tout simplement fait pour l’homme : pour se reposer (physiquement), et pour se « poser » (moralement, mentalement, spirituellement). Pour se rappeler, ce jour-là, qu’il est autre chose qu’un simple « acteur économique » (comme on dit aujourd’hui dans le jargon) mais qu’ils est une personne, qu’il a un esprit et une âme, qu’il a une famille, des amis, des proches et, bien sûr, pour beaucoup, un Dieu : le dimanche est donc fait pour se libérer du temporel, et s’occuper du moral, du mental, du spirituel : « Les dimanches et jours fériés légaux restent protégés par la loi en tant que jour de repos physique et d’élévation de l’âme » ? (article 139 de la Constitution allemande).
Mais, revenons-en à notre Directeur de Bricorama et à son « drôle d’argument », puisque c’est le titre de cette note : savez-vous ce qu’il a dit à la journaliste de France info, pour justifier sa satisfaction ? En substance : je suis heureux de cette décision, car, de toutes façons, tous les salariés sont volontaires pour travailler le dimanche; ils sont « payés double »…
Le problème est là : si les travailleurs recevaient de moins maigres salaires, s’ils étaient régulièrement rémunérés d’une façon plus juste ai lieu de l’être si chichement, seraient-ils demandeurs pour travailler le dimanche ?
Pour le savoir, il y a un moyen bien simple : que notre Directeur fasse donc un essai, et qu’il « paye double », par exemple, le vendredi, voire le samedi; on verra, alors, quel jour les salariés préfèrent travailler; et s’ils sont toujours volontaires pour aller passer « leur » dimanche dans « leur » magasin !…
Le dispositif est l’aboutissement d’une négociation d’entreprise (comme en Allemagne justement).
Que l’Etat cesse d’envahir la sphère économique et morale et se recentre sur ses pouvoirs régaliens qu’il assume si mal.
Le fait de payer double les heures dominicales confirme le statut particulier de ce jour de la semaine.
Toute la France ne va pas demain matin travailler le dimanche !
Ce pays a besoin de libertés pour repartir.