Les Jeux Olympiques de Sotchi constituent de façon évidente, pour les médias et politiciens « occidentaux » de la bien-pensance, une excellente opportunité : que n’a-t-on entendu depuis huit jours sur la Russie de M. Poutine ! La critique la plus récurrente est qu’elle ne serait pas un pays « démocratique » car la loi y serait ouvertement homophobe. Les journalistes de France Inter, perdant tout sens de la mesure, sont même allés jusqu’à proposer à notre admiration un certain M. Hoie, ministre de la Santé norvégien, qui assistera aux Jeux en compagnie de son mari !
A qui fera-t-on croire que « la cause homo » mérite tout ce tintouin ? Se cache probablement, derrière un prétexte prétendument moral, une hostilité réellement politique. En effet, qui est à la manœuvre, manipulant les idiots utiles d’Europe occidentale, si ce n’est M. Obama lui-même, lequel se félicite de ce qui n’est qu’une dérisoire provocation (la présence aux J.O. d’athlètes américains homosexuels) ? M. Poutine peut bien avoir, comme personne privée et homme d’Etat, tous les défauts que l’on voudra. La Russie peut bien connaître, comme beaucoup d’autres pays, des difficultés d’ordre économique ou démographique. Il n’empêche : M. Poutine reste le président d’une Fédération de Russie avec laquelle il faut compter. Les vilipender, en s’alignant sur quelques harpies exhibitionnistes ou une communauté gay formatée sur le modèle de San Francisco, n’a aucun sens et n’est pas de bonne politique.
En 1964, le gouvernement français, nullement préoccupé de ce que l’on dénomme aujourd’hui « violation des droits de l’homme », reconnaissait la réalité de la République populaire de Chine, rappelant à propos que la France traite avec des Etats, pas avec des associations ou des groupes de pression. C’est une leçon de réalisme du même ordre que M. Orlov, ambassadeur de Russie à Paris, a pu donner, ce 5 février, à MM. Cohen et Guetta, sur France Inter. Question : l’Ukraine doit-elle/peut-elle choisir entre l’Europe et la Russie ? Réponse de M. Orlov : question sans objet ; l’Ukraine et la Russie sont en Europe et ce que vous appelez « Europe » n’est pas l’Europe.
De fait, l’Union européenne se définit comme « une association sui generis de vingt-huit Etats européens ». On appréciera le terme « association » et la locution « sui generis » : l’U.E. n’est qu’une construction artificielle, un conglomérat marchand et amnésique n’ayant aucune légitimité pour prétendre être l’Europe.
Donnant par avance raison à M. Orlov, le général De Gaulle avait introduit, dès 1950, sa fameuse référence à l’Atlantique et à l’Oural. Si la vision gaullienne reste…une vision, elle a le mérite de rappeler qu’en politique, moins qu’ailleurs, il ne faut insulter l’avenir.
Ite Missa Est !
Cher Monsieur.
Dans toute cette pollution médiatique, vos paroles sont bouffées d’air frais et … pur.
Merci.
Bien cordialement.
D’autant que la Russie évolue à vitesse grand V. en 2002, à Saint Petersbourg le parc automobile ressemblait à une collection de poubelles à 4 roues. En 2013 à IEKATERINBOURG, que des voitures types 4-4 , SUV, monospaces neuves. C’est encore une puissance militaire et diplomatique avec la continuité du pouvoir, donc il FAUT faire avec elle.
Tout à fait d’accord avec votre analyse. Si notre croupion d’Europe communautaire, au lieu d’être un ectoplasme mou en politique étrangère et un léviathan bureaucratique à l’intérieur de ses États membres, avait une politique extérieure indépendante et volontariste, il s’efforcerait d’avoir une position plus équilibrée entre les États-Unis et la Russie, car nous avons au moins autant d’intérêts à partager avec celle-ci qu’avec ceux-là. Et si l’évolution catastrophique en cours continue chez nous, la Russie sera peut-être bien notre dernier recours pour le sauvetage des vraies valeurs européennes et de notre civilisation.
Il est bon que ces soit-disant journalistes de la presse aux ordres se fasse moucher par de vais hommes politiques bien au-dessus de ces gougnafiers qui se sont hissés au pouvoir; c’est la lie qui remonte à la surface, la fange restante après la décrue. J’ai honte que la France soit représentée par de tels guignols, et à présent le chef de ce gang est allé faire le beau après de ceux qui font régner le chaos, la discorde et dont les intentions sont de nous détruire; Obama mettra-t-il un sucre sur son museau de lèche-bottes ?
On ne peut être que chaudement d’accord avec la 1ère partie de l’exposé de M.Delanglade…et froidement réservé sur la 2ème partie de cet exposé.
L’Europe est une réalité géographique et historique. Géographiquement, on peut en discuter les contours, puisque plus de la moitié du territoire de la Russie est en Asie et que presque toute la Turquie est aussi en Asie, à part une petite frange européenne.
Historiquement,,les nombreux essais, romains, pontificaux ou religieux, napoléoniens, allemands/nazis ou pas, soviétiques pour l’unir sur une base politique ont échoué pour des raisons archi-connues.
Est-ce une raison suffisante pour ne pas essayer de nouveau ? Et au nom de quoi ?
Si l’Europe est désirable, quel en seraient le but et les moyens et quel pourraient être alors les intérêts et le rôle de la France ? moteur ou passif ? La réponse à la question française est conditionnée par la nature de notre régime, lequel, à l’évidence, doit être fort, ce qui n’est guère le cas de notre régime républicain actuel, qui tourne à l’idéologie sectaire au détriment du reste !
Voilà les vraies questions. Le seul but avouable serait de former entre tous ceux qui composent l’Europe une entité disposant d’une force politique, économique, monétaire, capable de lutter,de composer, et d’avoir influence déterminante dans le concert des nations du globe, et de ne pas dépendre d’elles comme ce fut le cas dans le passé de la part des Etats-Unis ou de l’URSS, auxquels s’ajouteraient dans le futur la Chine-communiste ou non-les autres nations dites émergentes, (sur une liste probablement non limitative).
Il convient d’admettre que la tâche est immense et complexe, et que les »moyens » retenus à ce jour ne sont guère convaincants, en particulier celui d’une association lâche. Est-ce une raison suffisante pour abandonner ? Ou bien y en a-t-il d’autres valables -en dehors de ceux dictés par l’émotion ou la paresse ? Une telle approche consiste-t-elle « une insulte à l’avenir »? Le mot est beau, mais pour moi ne veut rien dire du tout. Ne s’agirait-il pas plutôt d’une insulte au passé ?
Quoi qu’il en soit, je crois que l’Europe et son avenir méritent autre chose que des formules.
On pourrait évidemment abandonner l’idée,et se comporter comme on l’a fait lors du duel Sarkozy-Hollande en critiquant à fond le seul Sarkozy….pour arriver finalement au résultat désastreux que l’on connaît !
L’Europe de l’Atlantique à l’Oural fut toujours pour moi une de ces « grandiloquences » dont Charles De Gaulle avait le secret.
Sur la carte rouge ci-dessus, il y a un trait presque droit au soleil levant.
Est-ce une frontière, une barrière douanière, une ligne de crêtes basses ?
De quel esprit a surgi la partition de la Russie éternelle ? Qui s’arroge le droit de décréter « Tartarie » le grand orient russe ?
Pas un Russe n’achète ce projet. Ils vous diront que la Russie va de Brest à Vladivostok, mais leur Brest n’est pas le nôtre.
Les discussions sur l’Europe sont le signe le plus évident de la confusion de la pensée actuelle. L’une des causes de cette confusion réside dans l’incapacité de la plupart des protagonistes du débat à raisonner à propos de l’Europe en d’autres termes que ceux de leur héritage politique singulier.
Une autre cause est l’incapacité de ces mêmes acteurs à hisser le débat au niveau qui lui convient, celui d’une interrogation fondamentale sur les notions de de légitimité, de représentation, d’autonomie et de souveraineté.
Ces traits sont particulièrement marqués en France, ce qui n’a rien d’étonnant, puisque la mentalité de la classe politique, de droite comme de gauche, n’a cessé depuis des siècles d’être structurée par le paradigme jacobin de l’unité (au détriment de l’union) et de la souveraineté indivisible (au détriment de la souveraineté répartie).
Nous ne sommes donc ni du côté des « souverainistes » nationaux-républicains, ni du côté des « libéralo-libertaires » . On a besoin en France d’une Europe fédérale souveraine, à la fois « une et indivisible », comme on a besoin en Europe d’une France fédérale, qui cesse d’être une « république une et indivisible » pour devenir, comme l’aurait souhaité Maurras, la nation fédérale des peuples de France.
Je suis bien d’accord avec vous. Cependant il me semble que Delanglade écrit bien « la vision gaullienne reste …une vision ». Je comprends, pour ma part, de l’ensemble de l’article, qu’il ne faut pas fermer la porte à la Russie, sans préjuger pour autant de ce que pourra(it) être une Europe digne de ce nom.
Je me demande si votre enthousiasme fédéraliste relève de la naïveté ou du dogmatisme.
@Ferrante
La vérité est que tous les maux qu’on prête aux institutions européennes se retrouvent à l’échelon national. La technocratie parisienne vaut bien la technocratie bruxelloise, et l’on ne voit pas pourquoi les fabricants de fromage qui s’indignent, à juste titre, qu’on réglemente leur production à Bruxelles, devraient trouver normal qu’on la réglemente à Paris.
Quant à la diversité des pays européens, qu’on allègue parfois pour en tirer argument contre la construction européenne, elle n’est pas moindre que celle des régions françaises : vouloir réunir l’Allemagne et la Grèce n’est pas plus extraordinaire que d’avoir réuni la Corrèze et l’Ile-de-France.
Dès lors, la seule question qui se pose est de savoir à quel niveau la souveraineté peut le mieux s’exercer. La réponse n’est pas douteuse. Une Europe imparfaite vaut mieux que pas d’Europe du tout.
Dans un commentaire précédent, je me suis permis de ressouder la Fédération de Russie 🙂 car il est bon, parfois, de marcher sur le sol des réalités. Il en est une autre :
Aucun, sans autre restriction que la Serbie, aucun pays d’Europe orientale ne souhaite ni n’envisage une quelconque entrée de la Russie dans le schmilblick institutionnel européen. Ils en viennent, ils ont donné pour cinq générations !
C’est beau de tirer des plans ou d’avoir des « visions » mais avant la Russie, notre Europe c’est la Finlande, l’Estonie, les Baltes, les pays Danubiens etc…
Cela fait beaucoup de monde contre !
Merci d’avoir répondu si vite à mon angoisse : vous êtes un naïf car vous parlez du fédéralisme en oubliant l’essentiel, le fédérateur.
@Ferrante
Il faut dépasser les clivages habituels qui vous enferment dans le monolithisme politique et la langue de bois. Suis-je naïf pour accepter la confrontation sans tomber dans l’anathème? Peut-être.
Le situation est de partout bloquée.
Vous avez raison, il faut briser le paradigme…
mais aussi se méfier de l’histoire.
On peut inventer quelque chose 🙂
Il ne faut pas trop s’inquiéter : l’Europe a son fédérateur. Un fédérateur extrêmement volontaire et actif bien qu’il lui soit extérieur. Voyez son action en Ukraine – que l’Union européenne ne fait que relayer fidèlement – et dans le voisinage immédiat de la Russie; tournez les yeux vers Washington où la France – faute que l’Allemagne soit, pour l’instant, la mieux disposée à tenir ce rôle – est pressentie pour être sa tête de pont en Europe ; ayez à l’esprit que, la semaine prochaine, s’ouvrent les négociations pour ce « partenariat transatlantique » qu’il a réclamées. Faute d’en avoir un qui lui soit propre, l’Europe a son fédérateur. Certes, c’est à son profit et à sa manière qu’il tend à la fédérer ; il n’y a ni à s’en étonner ni à s’en indigner. Faut-il préciser de quel fédérateur il s’agit ?
@Catoneo
Je vous livre cette règle à laquelle j’adhère totalement : « Il faut transcender le clivage gauche-droite et établir une synthèse des aspirations positives. L’avenir appartient à ceux qui seront capables de penser simultanément ce qui, jusqu’ici, n’a été pensé que contradictoirement ».
Autrement dit, avoir le souci de chercher une troisième voie entre les positions antagonistes habituelles. Le Camp des Saints ou Fort Alamo, très peu pour moi.
@ Anatole : Quand les européens ne trouvent pas de solution, d’autres en trouvent effectivement une à leur place, cependant l’histoire est toujours ouverte.
Mais, quand on s’ingénie à poser les problèmes en des termes tels qu’ils ne peuvent recevoir aucune solution, il ne faut pas s’étonner de se voir condamné au pessimisme.
La vraie question est que l’union européenne est un projet « open end » dont l’aboutissement est flou et la colonne vertébrale jamais approuvée, en dehors de salons politiques où les participants n’avaient aucun autre mandat que le leur-propre.
Aucun gouvernement n’a osé braver la conduite du projet, sauf du bout des lèvres, en débinant les « coiffeurs » en cour par exemple ou en manifestant de la mauvaise humeur (chaise vide gaullienne).
La première question qui cadre toutes les suivantes est de choisir de manière explicite et de façon démocratique (ben oui, on est au XXI° siècle en Europe occidentale) entre la confédération et la fédération. Je me souviens d’avoir un peu développé ce point ici. En deux mots :
– longue pédagogie honnête auprès des opinions (3 ou 4 ans) avant consultation ;
– toutes les nations qui choisissent la fédération se fédèrent entre elles, et cette fédération devient une entité de la confédération qui va reprendre tous les autres.
NB: Le dispositif européen ne dispense pas d’un assainissement de la gouvernance pays par pays et d’une purge de la classe politique déconsidérée où c’est nécessaire.
Le plan ter de Catoneo c amusant mais c encor une isine à gaz. Parole, je suis sûr de comment ça finira. C l’enterrement de 1ère classe garanti. Je suis pas né dans votre marmite royco. Mais c facile à comprendre que tous ces trucs ça marche plus.
Vous écrivez :
« penser simultanément ce qui, jusqu’ici, n’a été pensé que contradictoirement »
Voilà qui rappelle bigrement la définition du surréalisme… Moi, j’ai plutôt la tête politique.
Sur les contradictions simultanées, on peut comprendre que le seul domaine où l’on puisse faire tout et son contraire est justement le domaine politique. Est-ce surréaliste ?
Pas du tout, le domaine politique est construit par étages. Vous pouvez décider des politiques apparemment contradictoires entre les étages si l’organisation de chacun le réclame.
Les républiques fédérales comme l’Allemagne ou l’Italie (on oublie toujours son degré d’autonomie des régions) associent des politiques publiques aux intentions antagonistes. En Espagne, les politiques autonomes des nations basque et catalane sont carrément jacobines.
Notre problème français est que la classe politique n’a finalement aucune idée cohérente. Sauf à bonapartiser les régions redessinées au bénéfice des satrapes de division II.
Il faut sortir des systématismes idéologiques, et des shémas imposés par le rêve d’une Europe supranationale qui n’est qu’une version supplémentaire du rêve impérialiste. L’Europe « association bureaucratique » ne fonctionne pas et ne fait vibrer personne. Partons de la France laquelle s’est construite en plusieurs siècles et imaginons ce que pourrait être une lente construction collective par des traités d’abord bilatéreaux entre des nations alliées et portant des valeurs communes. Pourquoi la Russie en serait elle exclue? L’instabilité des états (car il est exclus d’imaginer que les états abandonneront la totalité de leur souveraineté, les peuples ne les laisseront pas faire) , l’absence de principes partagés, l’incapacité des protagonistes de s’inscrire dans le long terme et le choix irrévocable du modèle libéral rendent aujourd’hui impossible et même calamiteuse l’aventure Européiste.
Je constate,sans étonnement, que le futur de l’Europe intéresse beaucoup de monde.C’est qu’il faut savoir vivre avec son temps,savoir même l’orienter !
Mais je suis de l’avis d’Anatole,il faut sans doute à l’Europe un fédérateur,à vision longue et européenne.Contrairement à ce que veut craindre ou croire Anatole,ce ne sera sûrement pas un président des Etats-Unis.Ce dernier peut servir politiquement,mais sur le plan économique,les Etats-Unis n’ont pas intérêt à susciter un concurrent.Un allié,sûrement.
Le problème du Royaume-Uni reste entier,aujourd’hui.On aurait tort de lui faire trop confiance,à en juger par son attitude dans notre passé.Le sien est à la fois commercial et anglo-saxon,avant tout.
Selon moi,le « fédérateur »ne peut être que Français,Allemand ou à la rigueur Italien,dans cet ordre de préférence.Mais sérieusement,peut-on voir le petit-gros jouer ce rôle avec son dogmatisme primaire contre lequel les Français sont déjà opposés à 75% ? Et une république en complète déliquescence ?
Le dernier fédérateur qui me vienne à l’esprit dort dans la crypte des Capucins à Vienne. Depuis lors, nous n’avons à faire qu’à des petits nains, hormis la chancelière prussienne qui pour des raisons historiques n’est pas qualifiable, mais sans l’adoubement de laquelle nul n’accèdera.
Sans doute naîtra-t-il.
A chaque crispation de l’histoire européenne ressurgit le mythe du Grand Monarque.
Les éléments les plus constants de cette légende tiennent en quelques points forts : A l’issu d’une grande guerre qui détruira quelques capitales européennes, un roi, porteur du sang de France mais issu d’une lignée oubliée ou négligée, rétablira par l’épée l’unité européenne.
Alors que les discours font aujourd’hui de l’Europe un enjeu incontesté, notre espoir ne peut-être dirigé que vers un sauveur européen.
Nous n’avons le choix qu’entre deux européens, le Mérovingien survivant ou le Wisigoth caché, selon ses racines géographiques 🙂
Effectivement, mais prendre également en compte la vieille querelle des deux races : les Gaulois et les Francs, les anti-cléricaux et anti-les cléricaux.
On connaît à ce propos l’étrange phrase de Maurras : « La France, sans référence au Dieu qui a aimé les Francs est un concept dégénéré ».
Mais j’ai autant de mal à croire que la France soit « née chrétienne « en 496, comme « née avec avec droits de l’homme » en 1789.
Reste â espérer qu’il n’y aura pas beaucoup de visiteurs nouveaux venus en ce moment, sur ce blog pour lire ces divagations, lancées – sur la toile – pour se faire plaisir. François Bluche m’a demandé un jour : « comment se fait-il que les royalistes passent tant de temps à se nuire à eux-mêmes ? ». Et ça continue.
« Grand monarque », « wisigoth » : j’avoue que – conseillant régulièrement la lecture de lafautearousseau à pas mal de gens – je serais un peu tenté d’adhérer à la réflexion consternée de Luc. Comme vous l’avez dit sur ce journal, il y a 8 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, 350.000 personnes qui dorment dans la rue, plusieurs millions de mal-logés… Et, ajouterais-je, nous somme en 2014, sauf erreur de ma part. Que personne ne se sente donc blessé par mon modeste commentaire, mais c’est quand vous parlez comme le fait Louis-Joseph Delanglade (j’approuve son texte à 100%) que vous êtes sérieux et crédibles. Que chacun « commente », c’est, à mon avis, une très bonne chose, et je vous sais gré de nous donner cette possibilité, que peu de Blogs offrent. Et loin de moi l’idée de m’ériger en censeur des commentateurs. Mais, là où Luc a raison, c’est quand il signale que des « nouveaux », ou des « extérieurs », des « pas trop au courant » viennnent visiter le journal : il faut penser à eux, à les attirer, à les séduire et les convaincre. Bref, sans vouloir être le moins du monde prétentieux ou bien outrecuidant, il me semble qu’il faut penser à l’effet produit par les commentaires sur les nouveaux lecteurs…
Il conviendrait sans doute de rappeler gentiment à François Bluche :
1/que les carbiniers aiment bien avoir le plaisir ou la prétention du dernier mot,surtout s’ils ont pu auparavant bénéficier des « divagations »d’êtres considérés naturellement comme inférieurs,
2/que les royalistes ont une sainte horreur de la « pensée unique »et sont attachés à leur liberté de jugement et de parole.
J’approuve sans réserve le propos qui précède
Quant à moi, je bat ma coulpe et proclame comme Emmanuel Beau de Loménie, « que la raison est une, que tout raisonnement correctement conduit ne peut mener qu’à une seule conclusion, qui est inévitablement vraie, et que par suite tout doctrinaire qui, au lieu de se fier aux intuitions de ses passions ou de sa sensibilité, se sera soucié de raisonner juste sur les rapports de l’homme avec la société ne pourra, quant au problème de la structure politique et sociale à établir, admettre pour saine et juste qu’une seule solution, celle de Charles Maurras ». Pardon.
Comme royaliste j’ai, moi aussi, une sainte horreur de la « pensée unique » et je suis attaché à notre commune liberté de jugement et de parole…
C’est pourquoi je me suis permis d’en user pour mettre en doute – non pas, bien-sûr, la généralité des commentaires qui précèdent et sont tous excellents – mais l’opportunité des trois commentaires qui traitent de « la théorie du Grand Monarque » (!), du « Mérovingien survivant » ou du « Wisigoth caché » ou encore de « la querelle des deux races »… (Voir plus haut).
Tous amusements sans rapport réel avec le sujet. Et dont je redoute, en plus, qu’ils ne fassent pas très bon effet sur les nouveaux arrivants sur ce blog ! (« Si c’est ça, les royalistes, fuyons »).
Je doute que Patrick Haizet et Olivier Perceval soient de chauds adeptes de ces théories, mythes et querelles d’un autre monde !
J’aurais dû préciser de quoi je parlais précisément, dans mon commentaire.
P.S. Ne critiquons pas François Bluche dont les travaux d’historien de haut vol ont bien servi la Monarchie.
Bien d’accord avec ce dernier commentaire et d’accord aussi sur François Bluche qui nous a fait redécouvrir le grand siècle.