Nous avons reçu le courrier suivant :
« …Très fidèle lecteur de votre lettre quotidienne, et observateur critique de nos « avancées sociétales », un constat s’impose : la Toile est souvent truffée de citations à charge – ou à décharge -.
Selon le degré de bonne ou mauvaise foi dans l’argumentation, force est de constater que nombre de ces citations sont soit tronquées, soit sont opportunément complétées, soit purement inventées.
Le débat sur la Théorie du Genre donne lieu à des salves de citations qui desservent leurs promoteurs lorsqu’il s’avère qu’elles sont « arrangées » ou fausses. La liste que je vous joins a été épurée (de celles dont les références précises sont introuvables ou douteuses). Nul n’est à l’abri d’erreurs, mais en l’occurence, pour ce petit travail de recherches, elles ne seraient pas volontaires.
Je vous adresse donc ce petit fichier qui pourrait étoffer vos archives… LL2B »
Merci à notre lecteur, et voici donc son très utile travail de recension : La théorie du Genre – Le totalitarisme condescendant des sociologues – Morceaux choisis et …vérifiés.
1. « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale ». Éric Fassin, sociologue. Parcours : Parti Communiste; voir http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Fassin; professeur à l’Université Paris-8 Vincennes-Saint Denis (Département de science politique et Centre d’études féminines et d’études de genre) dans « Homme, femme, quelle différence ? La théorie du genre en débat », avec Véronique Margron, coll. Controverses, éditions Salvator, septembre 2011, p. 25
2. « La laïcité, c’est ce qui protège l’enfant et garantit aux enfants les mêmes droits et l’accès aux mêmes valeurs. Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents. » Laurence Rossignol, sénatrice PS. Parcours : LCR, CGT; voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurence_Rossignol; 5 avril 2013, en direct sur France 2, émission « Ce soir ou jamais ».
3. « Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité, c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pouraprès faire un choix. » Vincent Peillon, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Peillon; entretien au « Journal du dimanche », 1er septembre 2012.Et, du même :
http://www.lejdd.fr/Societe/Education/Actualite/Vincent-Peillon-veut-enseigner-la-morale-a-l-ecole-550018 :
* « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. » Vincent Peillon, dans « Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson », Le Seuil, La Librairie du XXIème siècle, 2010, p. 277.
* « Il faut donc à la fois déraciner l’empreinte catholique qui ne s’accommode pas de la République et trouver, en dehors des formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les moeurs, les coeurs, la chair, les valeurs et l’esprit républicain sans lesquels les institutions républicaines sont des corps sans âme qui se préparent à tous les dévoiements. » Vincent Peillon, dans « Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson », Le Seuil, La Librairie du XXIème siècle, 2010, p. 34.
* « La laïcité française, son ancrage premier dans l’école, est l’effet d’un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république. » Vincent Peillon, dans « Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson », Le Seuil, La Librairie du XXIème siècle, 2010, p. 48.
4. « Je voulais pouvoir faire un film qui milite à un endroit où ça allait fonctionner, où je n’allais pas m’adresser à des gens déjà convaincus, parce qu’il y a une promesse de cinéma derrière. J’ai le souci de ces équilibres : il faut toucher un maximum de gens avec des messages subversifs et politiques. Pour ça, il faut se soucier de la forme. » Cécile Sciamma (http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9line_Sciamma), réalisatrice de « Tomboy », film projeté en classes de CE2, CM1 et CM2, dans le cadre du programme « École et Cinéma », destiné à sensibiliser (sic) les élèves au septième art, et mis en place par les ministères de l’Éducation nationale et de la Culture. Interview le 13 septembre 2011 par Thomas Hadjukowicz : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes/Dossiers/p-17660–Il-y-avait-urgence-alegiferer-sur-l-enseignement-des-questions-de-genre-.htm (site de la chaîne TV5 Monde)
5. * « Une femme doit pouvoir y recourir (à la PMA, ndlr), soit parce qu’elle ne peut pas avoir d’enfant, soit parce qu’elle ne souhaite pas avoir une relation avec un homme. » François Hollande ; interview à « Grazia », 24 février 2012.
* « Êtes-vous favorable à l’ouverture de la procréation médicale assistée (PMA) aux couples de lesbiennes ? Oui, je l’ai dit ». François Hollande ; interview à « Têtu », 29 avril 2012.
6. « Je suis pour la GPA accessible à tous les couples. » Jean-Pierre Michel (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Michel ), sénateur PS, rapporteur du texte de loi sur le « Mariage pour tous »; 31 janvier 2013.
7. « Encadrer la gestation pour autrui, c’est reconnaître que cette liberté et ce projet ne s’arrêtent pas aux frontières biologiques. Des parents, des géniteurs, une gestatrice peuvent permettre, ensemble, la venue au monde d’un enfant. Il revient à la société de fixer le cadre nécessaire à la protection de cette liberté. » Najat Vallaud Belkacem (http://fr.wikipedia.org/wiki/Najat_Vallaud-Belkacem ), alors Secrétaire nationale du PS ; co-signataire de la tribune parue dans « Le Monde », le 13 décembre 2010 :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/13/gestation-pour-autrui-un-cadre-contre-lesderives_1451958_3232.html
8. « Il faut en finir avec la filiation biologique pour en venir à une filiation volontaire » *. Erwan Binet, député PS de l’Isère(http://fr.wikipedia.org/wiki/Erwann_Binet ), rapporteur de la loi Taubira; déclaration à l’Assemblée nationale; voir http://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r0922.asp
* « volontaire », c’est-à-dire imposée sans débat par les idéologues (ndla)
9. « (Cet amendement a pour objet) l’intégration dans la formation dispensée dans les écoles élémentaires d’une éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la déconstruction des stéréotypes sexués. Il s’agit de substituer à des concepts tels que « le sexe » ou « la différence sexuelle » le concept de « genre » qui montre que les différences entre le différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature mais sont historiquement construites et socialement reproduites. » Julie Sommaruga, député PC des Hauts-de-Seine (http://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Sommaruga ), dans « Compte-rendu du projet d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République »; Assemblée nationale, 28 février 2013. Voir : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cedu/12-13/c1213031.pdf
10. « Quelle idéologie véhiculerait donc la théorie du genre ? Elle se borne à dire que des hommes et des femmes ne se retrouvent pas dans leur état biologique et se construisent autrement. Ce n’est que le constat d’un vécu, qu’il faut prendre en compte. Nous demandons l’égalité des genres. » Marie-Geoges Buffet (http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-George_Buffet); Assemblée nationale, 28 février 2013. Voir : http://www.nosdeputes.fr/marie-george-buffet/interventions?page=20
11. « (Je ne vois) aucun inconvénient à la polygamie, ni à l’inceste, ni au mariage avec les animaux s’il y a consentement mutuel, ce qui est plus compliqué avec les animaux… Loin de s’achever aujourd’hui, les politiques minoritaires ouvrent une brèche dans laquelle il importe de s’engouffrer pour repenser l’ordre sexuel et social. » Ruwen Ogien, « philosophe » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ruwen_Ogien ), directeur de recherches au CNRS; Journée d’étude IRIS (CNRS) sur le thème « Au-delà du mariage : de l’égalité des droits à la critique des normes », colloque à l’EHESS d’Angers le 8 avril 2013. Cité dans « Famille chrétienne », n° 1844 (24 mai 2013), p. 11.
12. « La subversion des normes est intrinsèquement liée à la transformation du droit, car c’est par le droit que les normes sont imposées à tous. » Didier Éribon, sociologue et philosophe (!), (http://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Eribon ), professeur à la Faculté d’Amiens; Journée d’étude IRIS (CNRS) sur le thème « Au-delà du mariage : de l’égalité des droits à la critique des normes », colloque à l’EHESS d’Angers le 8 avril 2013.
13. « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. » Pierre Bergé(http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Berg%C3%A9), site Internet du « Figaro », 16 décembre 2012 : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/12/16/01016-20121216ARTFIG00208-mariage-gay-lespartisans-perdent-le-match-de-la-rue.php
14. « Admettre la différence des sexes c’est admettre la complémentarité des sexes, donc la domination patriarcale, donc l’oppression et l’aliénation de la femme. Le « genre » féminin ou masculin qui se réfère à l’identité sexuelle féminine ou masculine est socialement construit. Comme c’est la femme qui en est victime, pour supprimer cette oppression, il faut déconstruire le genre. » Judith Butler (http://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Butler ), philosophe féministe, leader des Genderfeminists; dans « Trouble dans le genre, pour un féminisme de la subversion », La Découverte/Poche, 2005 ; commentaire et analyse dans : http://ditchlakwak.unblog.fr/2011/07/14/latheorie-du-gender-elizabeth-montfort/
15. « Une conception universelle et laïque du mariage fondée sur la volonté des contractants doit être aveugle au genre : « Il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement », énonce l’article 146 du Code civil. Voici la définition légale actuelle. Or, la volonté n’ayant pas de sexe, on aurait pu imaginer l’accès au mariage pour les personnes de même sexe sans nécessiter de passer devant le Parlement. » Daniel Borillo (http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Borrillo), maître de conférences à l’Université Paris-Ouest Nanterre; Conférence du 11 septembre 2012 au Sénat lors de la présentation de la proposition de loi sur le mariage entre personnes de même sexe.. Voir : http://revdh.org/2-les-numeros-de-la-revue-des-droits-de-lhomme-2/numero-2-decembre-2012/lesconferences-egalite-de-droits-et-critique-de-la-norme-familiale-par-daniel-borillo/
16. « Revendiquer l’égalité de tous les individus quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle c’est déconstruire la complémentarité des sexes et donc reconstruire de nouveaux fondements républicains… Dans ce modèle, l’ordre social et politique est premier, et non pas un prétendu ordre naturel qui n’est que notre manière de lire, de construire ou de comprendre la nature. Il s’agit donc de déconstruire la complémentarité des sexes pour transformer en profondeur la société. » Réjane Sénac (http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/hcefh/composition/article/mme-rejane-senac ), chercheure (sic) au CNRS, affectée au Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (CEVIPOF), enseignante à Sciences-Po Paris et à l’université Sorbonne Nouvelle; dans rapport de la Commission nationale contre les LGBTphobies du SNUipp-FSU, page 24-25. Voir :
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/document_telechargeable-2013-30-05.pdf (mais par un malencontreux incident technique, aujourd’hui permanent, le document n’est plus téléchargeable…)
17. « Je pense qu’en matière du lien de filiation, le mariage est devenu tout à fait secondaire… Il me paraît évident que le groupe que je préside préconisera d’ouvrir la possibilité d’adoption aux couples non mariés, parce que, tout simplement, ça va de soi. » Irène Théry (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ir%C3%A8ne_Th%C3%A9ry ), sociologue, directrice d’étude à l’EHESS, présidente d’un groupe de travail dans le cadre de la Loi Famille (présentée par la ministre Dominique Bertinotti); festival « Mode d’emploi » sur le thème « Le sens de la famille », Lyon, 17 novembre 2013. Enregistrement sono : http://www.lmpt-69.fr/index.php/acualites/136-le-sens-de-la-famille
18. « Pour pouvoir abolir le mariage, il faut d’abord que tout le monde puisse en bénéficier. Ce que vous évoquez [l’abolition du mariage, ndla] est tout à fait envisageable… c’est l’étape suivante. » Caroline Mécary (http://fr.wikipedia.org/wiki/Caroline_M%C3%A9cary ), avocate au barreau de Pariset coprésidente de la fondation Copernic; festival « Mode d’emploi » sur le thème « Le sens de la famille », Lyon, 17 novembre 2013. Enregistrement sono : http://www.lmpt-69.fr/index.php/acualites/136-le-sens-de-la-famille
19. « Une proposition que je vous soumets, ce serait de disjoindre la parentalité et la conjugalité ; pourquoi ne pas proposer dès la naissance des enfants, disons juste après le sevrage, une disjonction des maisons, c’est-à-dire une résidence alternée dès la naissance. Au moins, les femmes anticiperaient une carrière maternelle comme les hommes anticiperaient une carrière paternelle… Leshommes pourraient envisager des métiers où ils seraient bien obligés une semaine sur deux de s’occuper des enfants. Ce qui veut dire qu’au moment de la séparation, les choses seraient beaucoup plus simples : il n’y aurait plus de séparation puisqu’on serait déjà séparés… pourquoi ne pas aujourd’hui penser à faire des enfants avec son meilleur ami plutôt qu’avec son amant ? » Anne Verjus (http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article246 ), docteur en études politiques, membre du laboratoire Triangle CNRS-ENS Lyon; festival « Mode d’emploi » sur le thème « Le sens de la famille », Lyon, 17 novembre 2013. Enregistrement sono : http://www.lmpt-69.fr/index.php/acualites/136-le-sens-de-la-famille
Les réformes « sociétales » mises en oeuvre par le gouvernement de François Hollande, à commencer par le « mariage pour tous », font une large part à la théorie du genre.
La théorie du genre trouve son origine dans le féminisme égalitaire, qui soutient que l’égalité ne sera vraiment acquise entre les hommes et les femmes que lorsque rien ne les distinguera plus vraiment. Son credo de base est que le sexe biologique ne détermine en aucune façon l’identité sexuelle. L’identité sexuelle serait une pure « construction sociale » qui ne serait absolument pas conditionnée par l’appartenance sexuée.
L’individu étant sexuellement « neutre » à la naissance, les différences de comportement que l’on observe entre les garçons et les filles, puis entre les hommes et les femmes, s’expliqueraient uniquement par l’intériorisation de « stéréotypes » qu’il conviendrait donc de « déconstruire » dès le plus jeune âge, en particulier à l’école.
La théorie du genre
http://www.lejournaldepersonne.com/2014/01/la-theorie-du-genre/
Ce n’est pas UNE rumeur, mais UN rumeur…