Lorsque j’étais jeune, quelqu’un qui se disait d’extrême droite était en général regardé avec considération. Dans le pire des cas, il était pris pour un original car jadis, l’expression servait à désigner principalement les royalistes.
Aujourd’hui, dire qu’une personne est d’extrême droite est devenu une insulte et ceux qui la profèrent désignent ainsi à la vindicte publique une sorte de monstre méchant, raciste, égoïste, violent et insensible. Pourquoi cette évolution ? Parce que la gauche est au pouvoir (même sous les gouvernements de droite) et il est dans sa nature de jeter l’anathème, de croire que son idéologie est universelle et que tout ce qui n’est pas de son camp doit être condamné. La guillotine se limite pour l’instant aux mots, à la censure, à la chasse aux sorcières et à quelques jours de prison pour des manifestants politiquement incorrects mais la veuve pourrait bien ressortir un jour des caves de la république.
La gauche et la droite molle ont inventé un « élément de langage », un argument de communication consistant à faire un amalgame entre les groupuscules de casseurs nazillons qui se réclament d’Hitler ou de Mussolini et tout ce qui se trouve à la droite de l’UMP, voire parfois même en son sein. Et la classe politico-médiatique s’est engouffrée dans ce piège, persuadée d’être dans le vrai et le bon, ou honteuse comme un Goasguen pris la main dans le SAC.
Mais quel mal y a-t-il donc à être royaliste, bonapartiste, frontiste, patriote, opposé au mariage dit « gay », à l’avortement ou à la théorie du genre, à apprécier les spectacles du Puy du Fou, à avoir défendu l’Algérie française ou à avoir voté Tixier-Vignancourt en 1965 ? Et pourquoi n’est-il pas honteux d’avoir été marxiste-léniniste, stalinien, d’avoir soutenu le régime de Pol Pot , Che Guevara ou les tueurs des Brigades rouges ? Et en quoi l’idéologie gauchiste serait-elle plus morale que nos valeurs de droite ?
Aujourd’hui, hélas, la diabolisation à sens unique gagne du terrain. Dieu est désormais de gauche et Satan de droite !
bien vu bien dit comme disait les sénateurs de l ere de ciceron.
on devrait, tout au contrarier être fier de défendre des valeurs qui préservent l’effort et la pureté de nos enfants
Bonjour SCIPION
Merci pour votre note à laquelle j’ adhère tout à fait, car je suis Pied Noir, pour l’OAS quand il s’agissait de l’Algérie Française. Après notre expatriement vers la FRANCE (On ne m’a pas RA- patrié puisque d’une famille issue des Balares en 1832) j’ai fait parti de la FNEF, j’emmargeais à ORDRE NOUVEAU et faisait campagne pour TIXIER VIGNANCOURT. et de tout cela je suis fier et j’aime bien les yeux ronds que l’on me fait quand je dis que je suis monarchiste car c’est le seul système politique qui peut encore sauver quelque chose de notre Occident.
Une question pourtant. Quid de votre allusion au S.A.C. ? Et pourquoi ne pas parler des porteurs de valises du FLN provoquant ainsi la mort de nombre de leurs propres compatriotes. Et enfin une réserve. Où étaient les Associations monarchistes lors de notre « rapatriement » ?quand Marseille et le Gros port nous mettaient à la porte ?
Merci
Je ne critiquerai pas Scipion de mettre en cause le manichéisme qui exclut et, comme on dit aujourd’hui, qui « stigmatise ». Seuls des « clercs » d’une race nouvelle et particulièrement sectaire, peuvent, d’ailleurs, imposer une telle domination.
Mais les royalistes sont divers. Il y a toutes sortes de façons, toutes sortes de raisons de l’être. Et, en un sens, c’est tant mieux.
Ainsi, en ce qui me concerne, je me suis formé très jeune aux idées maurrassiennes; j’ai adhéré très tôt à l’Action française; j’y ai milité toute ma vie et aujourd’hui encore. Malgré tous les motifs de découragement que j’aurais pu trouver pour la quitter, j’y suis resté. Mais tout en étant, je crois, pleinement maurrassien et royaliste, je ne me suis jamais senti « d’extrême droite ». Il m’a toujours semblé que je me situais au-delà de ce type de catégorie; en tout cas, ailleurs.
Je crois que, si chacun est fondé à ne rien oublier des expériences qui ont été les siennes, individuellement et collectivement, ce qui, d’ailleurs, constitue l’Histoire de notre pays, nous devons, surtout, avoir pour souci premier l’avenir de la France et, en un sens, aussi, de l’Europe; en tout cas de la civilisation qui est la nôtre.
Porter nos regards vers cet avenir là – qui inclut l’avenir de l’idée monarchique à maintenir – c’est, je crois, quel que soit notre âge, notre devoir premier.