Charles-Henri d’Andigné présente, sous ce titre, les deux ouvrages La Révolution française, de Philippe Pichot-Bravard, et S’approprier l’homme, de Xavier Martin :
LA REVOLUTION FRANCAISE EST ELLE TERMINEE .pdf
Via Romana, 294 pages, 23 euros
Cette histoire de la Révolution française n’a pas pour but de narrer à nouveau des événements ou des anecdotes mille fois ressassées. Son ambition ? Susciter une relecture complète de la Révolution nourrie par les recherches récentes publiées au cours de ces dernières décennies. Ces découvertes permettent d’affirmer que la Révolution a eu pour dessein essentiel la régénération de la société et de l’homme, la création d’un monde nouveau et d’un homme nouveau adapté à ce monde bâti par la mise en oeuvre des idées rationalistes, individualistes, contractualistes, matérialistes et laïcistes des Lumières. Comprendre ce qu’a été réellement la Révolution française semble dès lors indispensable pour saisir les enjeux de la politique contemporaine. Rédigé dans une langue claire, l’ouvrage est destiné au grand public.
Dominique Morin Editions, 112 pages, 14 euros
Fin 1789, un « étonnant vieillard » chargé de cent vingt ans vient faire sensation à la Constituante. L’émoi qu’il y cause arbore les traits préromantiques, non dénués d’équivoque, de la sensiblerie d’alors. Un théoricien de la pédagogie prétend aussitôt, pour ses leçons de choses, « s’emparer de l’auguste vieillard », qu’en réalité ses proches manipulent pour en faire argent. Au-delà de l’anecdote, l’affaire – à maints égards tragicomique – met en jeu les ressorts, visibles ou cachés, d’une autre facette de l’esprit du temps : l’utilitarisme. De fil en aiguille, ce qu’évoquent ces pages, c’est, avec ses saveurs inégalement douces, tout l’univers mental de la Révolution, au centre duquel un souci majeur et déterminant : s’approprier l’homme.
A la lecture de cette étude historique, le lecteur s’apercevra combien cette obsession est encore présente et inspire le législateur d’aujourd’hui dans sa volonté de s’approprier l’homme et d’en façonner sa mentalité.
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”