Comme nous le disions dans notre note de dimanche dernier, annonçant la vidéo de son intervention à notre Café politique (La Crise en 3 D) « le courant est passé », et immédiatement, entre Pierre Chalvidan et nous, qu’il venait rencontrer pour la première fois, ce samedi 15 mars… et c’est avec un grand intérêt que nous avons enregistré son accord pour intégrer l’équipe des rédacteurs de lafautearousseau : en fonction de ses disponiblités, bien sûr, et de ses inspirations, il nous enverra, à son rythme, des notes sur ce qu’il lui paraît important et intéressant de porter à la connaissance du public. Nous l’en avons remercié, et profitons de l’occasion pour l’en remercier encore, ici, heureux que, d’accord sur les « choses politiques », une réelle amitié et sympathie ait débuté entre nous, ce samedi 15 mars…
Venu de loin, avec son épouse, Pierre Chalvidan en a profité pour passer une journée de détente (mais pas seulement, on va le voir…) à Marseille, le lendemain. Et il nous envoyé, très amicalement, ce petit billet d’au revoir, ou plutôt d’à bientôt…
Causerie à Marseille sur la « crise ». Encore ?!.. Oui, encore et toujours car elle est si profonde, « radicale » – Gérard Leclerc a raison de le répéter – que la seule façon d’espérer la surplomber, c’est de sans cesse faire effort pour essayer de la penser. Et de la penser « à la racine » pour sortir, comme dit Finkielkraut, de ce sommeil anthropocentrique qui nous paralyse. Veiller, quoi !
Mais, en même temps, comme après chacun de ces efforts : le goût amer de l’impuissance de la pensée raisonnante. Nous peinons à chasser la nuit…
Le lendemain, l’homélie – lumineuse, il n’y a pas d’autre mot – du père Zanotti-Sorkine en la fête de la Transfiguration, rejoint nos préoccupations. Comment faire lumière ? En se laissant irradier par celle qui tombe du Thabor. En « l’incorporant ».
Avec, pour ce jour, un commentaire consonnant d’Urs von Balthazar : « Il suffit d’avoir comme but de la vie de témoigner de la lumière sur la montagne, de la liberté de Dieu sur la montagne. Un tel témoignage est plus une charge qu’une dignité… ».
L’après-midi, nous flânons dans ce délicieux quartier du Panier et nous « tombons » (nous, car il est sûrement très connu…) sur un des derniers artisan-santonniers, le baron de l’Adret.
S’en suit un merveilleux échange autour de l’art, la beauté, l’esprit, au cours duquel cet étonnant personnage de crèche en vient, comme en écho à mes interrogations, à donner sa vision des trois âges d’une pensée ascendante : la pensée figurative, la pensée abstraite, la pensée-prière.
Voilà.
Et nous terminons la journée par une visite au nouveau Musée. Emblématique de la modernité Comme le Guggenheim à Bilbao, comme celui de Niemeyer dans la baie de Rio : une superbe coquille échouée sur la grève.
Pierre Chalvidan
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”