Nous avons appris avec une infinie tristesse le décès, survenu hier, à Marseille, de Jean-François Mattéi. Il venait d’avoir 73 ans.
Nous perdons un ami devenu très cher au fil des années, à qui nous liait ce genre d’amitié qui ne se satisfait pas d’une affectivité ou d’une familiarité facile, rapide ou superficielle. Nous avions appris, au moins dans la mesure de nos moyens, à connaître sa pensée, qui, justement, nous était devenue, peu à peu, familière, au fil de ses livres, de ses conférences, de nos rencontres, de nos conversations amicales. Il avait de la sympathie pour notre courant de pensée, nos actions auxquelles il prenait part régulièrement. Il écrivait dans Politique magazine ; il a participé à l’un des derniers rassemblements royalistes des Baux de Provence ; il est intervenu souvent lors des dîners-conférences qui suivent la Messe du 21 janvier, à Marseille ; chaque année, il nous faisait l’honneur de traiter un sujet dans nos cafés politiques d’Aix et de Marseille, dont les vidéos sont dans ce blog. La dernière fois que nous l’avons rencontré, ce fut au Café actualité d’Aix-en-Provence où il parlait de « la crise des fondements de notre civilisation » et il avait été particulièrement brillant. Il avait, aussi, été invité, pour y intervenir, au colloque du CRAF* tenu à Paris, en janvier dernier; il s’y était rendu volontiers Il avait donné plusieurs notes à Lafautearousseau.
Nous avons progressivement découvert, aussi, l’homme qu’il était ; son immense culture ; sa passion pour la poésie, la musique, la peinture ; son attachement à ses racines oranaises, à ses souvenirs du lycée Lamoricière, à l’œuvre – et à la personne – d’Albert Camus; sa fidélité à son maître, Pierre Boutang – qui est aussi le nôtre. C’est dire tous les liens d’amitié vraie qui nous reliaient à lui.
Si grands soient-ils, sa disparition, comme l’a dit justement l’un de ses amis, est, avant tout, une perte pour la pensée française. Et, précisément, à un moment où elle en aurait le besoin le plus fort et le plus urgent. Ses livres restent et nous aurons tous le plus grand intérêt à nous y replonger.
A Madame Jean-François Mattéi, à ses fils Philippe et Alexandre, à sa fille Isabelle, nous adressons nos condoléances et notre sympathie, en les assurant du grand souvenir que nous conserverons, ici, de celui que, tous, nous venons de perdre.
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* CRAF, Centre Royaliste et d’Action française
Jean-François Mattéi, devant le Mur des fastes, chez Charles Maurras, à Martigues
Mes plus sincères à sa famille et à ses amis proches.
Nous nous associons au chagrin de sa famille. Nous perdons un être exceptionnel, un maître de la pensée française, un homme de qualité !
Nous sommes infiniment tristes et prions pour lui.
Relire ses livres nous permettra de le retrouver.
Recueillement.
régine et auguste berret
Que Dieu l’acceuille dans son royaume et lui donne la déification dont St Séraphim de Sarov nous montre qu’elle est le but de la vie chrétienne.
Notre sympathie à ceux qui l’aime.