Les Rois très catholiques d’Espagne doivent se retourner dans leur tombeau. Quelle mouche maçonne a donc bien pu piquer le nouveau souverain, Felipe de Borbon y Borbon ? Ni messe en la cathédrale de Madrid, ni crucifix aux Cortès, telles sont, en effet, les premières volontés du roi pour son sacre, pardon, pour son investiture.
Ni fleurs ni couronne non plus, peut-être ?
Tout cela ressemble fort à un enterrement de première classe de la monarchie espagnole…
En effet, les souverains espagnols ne sont plus aujourd’hui « rois -ou reines – catholiques » au sens d’Isabelle et de Ferdinand, comme le déplore Scipion.
Ceci ne découle pas de la volonté personnelle du prince Felipe mais de la Constitution de 1978 qui définit l’Etat espagnol comme aconfessionnel. (Article 16, alinea 3).
La rédaction de la dite définition est, d’ailleurs, intéressante. C’est pourquoi je me permets de la retranscrire ici :
« Aucune religion ne sera religion d’Etat. Les pouvoirs publics tiendront compte des croyances religieuses de la société espagnole et maintiendront les relations consécutives de coopération avec l’Eglise catholique et les autres confessions. ».
Dernière petite remarque : Felipe n’est pas Felipe de Borbon y Borbon, mais Felipe de Borbon y Grecia.
En effet, selon l’usage en Espagne, le nom du père et de la mère forment le nom de famille complet. Ainsi, Juan Carlos se nomme Juan Carlos de Borbon y Borbon, parce que son père et sa mère (María de las Mercedes) portaient ce nom. Don Juan, comte de Barcelone, père de Juan Carlos, se nommait Juan de Borbon y Battenberg, parce que sa mère (Victoria-Eugenia) était une Battenberg. Le roi Alphonse XIII, arrière-grand-père de Felipe VI, se nommait Alfonso de Borbon y Austria, parce que sa mère (Marie-Christine) était née archiduchesse d’Autriche. Etc.
Excusez-moi de ces détails …
Le duc d’Aranjuez a rompu avec la branche régnante à la promulgation de la constitution laïque de 1978. On attend avec intérêt sa réaction à l’avènement de Philippe VI dans ce nouveau moule constitutionnel.
Le duc d’Aranjuez, autrement dit le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme.
Sa réaction, s’il y en a une, à la proclamation de Philippe VI ne peut réserver ni suspense ni surprise. Ce qu’elle pourrait être ne laisse pas place au doute.
Historiquement, culturellement, des points de vue littéraire et, même, idéologique, la tradition carliste est d’une grande richesse. Elle nous est très proche. Politiquement, aujourd’hui, elle compte à peu près pour rien.
Pour ceux que cela pourrait intéresser, je signalerai encore que Luis Alfonso de Borbón y Martínez-Bordiú faisait, par contre, partie des 2000 invités qui ont salué, le 19 juin dernier, au Palais d’Orient, le nouveau roi d’Espagne.
Autre information : la première visite à l’étranger du Roi Philippe VI sera pour le pape François.
C’est que, si l’Etat est laïque, les souverains espagnols sont catholiques. Les conséquences de cette distinction avaient pu s’observer, déjà, lors d’une visite du pape Jean-Paul II, sous un gouvernement socialiste qui avait décidé de ne pas y participer es qualité. Le roi et la famille royale n’avaient pas manqué, quant à eux, de recevoir, comme il convenait, le Souverain Pontife.
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L’URL, est, en fait, une adresse Internet : adresse d’un site, d’une page, d’un blog, de toute publication permanente sur « la toile ».
A ne pas confondre avec une adresse de messagerie qui sert à échanger directement des messages, d’une adresse de messagerie à une autre.
Noter son « URL » intéresse surtout les personnes qui animent un site, un blog, une publication quelconque sur Internet et veulent la faire connaître.
Il n’est donc pas obligatoire de la noter !