La ruine dans l’ignominie, tel est le bilan à ce jour de François Hollande. Pourra-t-il même durer ? Cette interrogation commence à être posée publiquement, même par les esprits les plus rassis. Alors se posera la question du régime. Car à quoi sert de continuer dans les mêmes errements.
La situation générale de la France empire de jour en jour. Le chômage touche directement plus de 5 millions de personnes et affecte en contre-coup près du tiers de la population du pays. Aucune des politiques publiques qui ne sont jamais que matières à discours pour politiciens en mal de démagogie, n’a enrayé le développement de cette maladie qui ronge à l’intime la société française. Dans l’état actuel des choses, un point de non-retour est atteint. Toutes les activités du pays s’en ressentent avec des enchaînements de masse que personne ne contrôle plus.
LA RUINE
La France entre en déflation et la raison en est simple : le dynamisme économique suppose la confiance et l’aisance ; elles ne sont plus là. L’État a tout fait pour les tuer. Les chiffres que les experts assènent à tour de bras pour imposer des explications plus ou moins idéologiques, ne viennent, en réalité, que corroborer la triste atonie de la vie française. La croissance ne sera pas au rendez-vous et elle ne peut pas l’être : le r 0% estimé se révèle à mi année impossible à obtenir. L’effet récessif deviendra cumulatif, une chute d’activité en entraînant une autre, comme c’est prévisible : ainsi dans le bâtiment qui est, comme chacun le sait, un exemple topique de l’ensemble des comportements économiques. Une kyrielle de chiffres s’ensuivra auquel Manuel Valls ne pourra rien et qui s’abattra sur toutes ses prétentions : moindres rentrées fiscales, déséquilibre budgétaire, effondrement des comptes sociaux, cascades de dégringolades consécutives sur l’ensemble du front économique et financier, jusqu’au moment où le doute se portera sur la dette souveraine. C’est évidemment ce que redoute la Cour des comptes. Hollande aura beau supplier, ni Angela Merkel, ni Matteo Renzi, le bel Italien, ni Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne, ne viendront à son secours. Il sera seul devant une France dévastée où plus aucun accord social ne sera possible – et c’est déjà pratiquement le cas – et dont les réactions et les colères seront imprévisibles. Le pacte de responsabilité prend des allures fantomatiques et, les largesses du gouvernement ne cessant de s’étendre dans le but vain de récupérer un électorat perdu, aucun redressement n’est sérieusement envisageable.
Or, imperturbablement, le gouvernement poursuit son programme législatif, fondamentalement maçonnique, de destruction systématique, comme si de rien n’était : la famille, la filiation, les territoires et leur découpage, la loi pénale, la santé, la vie, la mort, la morale élémentaire, tout y passe. La France sera un pays totalement déresponsabilisé, à l’image de ces barbaries modernes qui usurpent le nom de civilisation : le fameux « meilleur des mondes » où les « alphas » réduisent en esclavage les « epsilons ». Le but évident est de casser les ressorts de la vieille nation pour en faire une proie facile, tout autant des marchés que des petits groupes de pression qui s’imaginent manipuler l’univers, des monstres à l’idéologie froide et perverse que ne retient aucun scrupule.
C’est d’ailleurs ce qui fausse les analyses les plus pertinentes d’un certain nombre d’experts financiers et économiques. Ils refusent d’envisager la dimension morale, spirituelle, essentiellement politique, de cette catastrophe qui s’annonce. Bien sûr que la France est dans une totale incohérence à vouloir, à la fois, poursuivre la mondialisation en activant le fédéralisme européen, le traité transatlantique, la concurrence universelle, Le libre-échange généralisé, et garder dans le même temps son socialisme archaïque et inadapté. Ce n’est pas une raison pour en conclure qu’il suffit de faire sauter les dernières digues nationales pour que la France se retrouve à l’aise dans l’océan du mondialisme, d’ailleurs, plein de courants trompeurs et de pirates pilleurs sous tous les pavillons. Tout est fait pour la noyer et c’est concrètement ce qui se passe sous nos yeux en dépit des rodomontades d’un Valls ou d’un Montebourg ; bientôt il n’y aura plus d’entreprises françaises, proprement françaises, plus rien, et les savants experts, de leur plume acérée, continueront encore à analyser, réanalyser, sans tirer la vraie et seule conclusion qui s’impose : la France est mal gouvernée.
L’IGNOMINIE
De quoi s’agit-il ? Dix mille, quinze mille personnes tout au plus, cinq mille au vrai, Ies heureux bénéficiaires des prébendes politiques, sociales, économiques… et médiatiques. Ils tiennent tout, sans rien tenir vraiment. Ils n’ont aucune idée concrète de la réalité française ; pas plus qu’ils ne comprennent l’état d’esprit du peuple dans ses différentes composantes : ils en ont peur, car les réactions des familles, des provinces, des professions, toutes durement atteintes par des lois et des directives aussi criminelles qu’insensées, leur échappent totalement. Ne parlons pas de l’immigration dont la plupart d’entre eux ignorent les conséquences, installés dans leurs bureaux, leurs quartiers, sous surveillance constante, à l’abri physique de tout danger réel ; ils peuvent pérorer sans même avoir aucun souci véritable de ces populations abandonnées et qui, d’ailleurs, maintenant, les abandonnent ; ils feraient bien de se méfier ; ils ne pourront plus longtemps continuer à les instrumentaliser. Issus, pour la plupart d’entre eux, de milieux protégés grâce auxquels, même quand ils sont d’origine modeste, ils ont réussi, ils feignent de croire, tel un Valls – voir le livre d’Emmanuel Rattier Le vrai visage de Manuel Valls, Editions Facta, (16 €) – et tel aussi un Hollande ou n’importe quel autre de cette gente politicienne, qu’ils doivent tout à la République pour mieux se l’approprier. Ce n’est plus « la chose publique », c’est devenu « leur chose » à eux.
Le problème pour eux est qu’ils se la disputent. Ne pensant qu’à 2017, ce qu’ils veulent, c’est placer « leur » candidat face à Marine Le Pen en pensant ainsi triompher au deuxième tour. Voilà à quoi se résume leur stratégie. D’où la nécessaire élimination des autres. Prêts alors à tous les coups pour satisfaire leurs ambitions de carrière, ils « flinguent », moralement d’abord, judiciairement et politiquement ensuite, tout adversaire potentiel. Aujourd’hui, c’est Sarkozy la cible et les moyens les plus vils sont utilisés. Quand, s’il vous plaît, les investigateurs se pencheront-ils sur le cas Hollande avec son trésorier de campagne aux comptes placés aux îles Caïmans ? Mediapart ni les juges « du mur des cons » ne s’y intéressent donc ? Curieux, non ?
En fait, le règlement de comptes devient l’ultime loi entre les partis dits de gouvernement, tout comme dans « le milieu », et maintenant cette loi du milieu règne jusqu’à l’intérieur des partis et des groupes : gauche contre droite, gauche contre gauche, droite contre droite, centre contre tout le reste et contre le centre lui-même, la vie politique française est un enfer ou la haine et la vengeance régissent les rapports humains. Chacun accuse l’autre de tricher, sans jamais reconnaître que c’est le système lui-même qui est une immense tricherie.
Source Politique magazine, n°131 – Juillet-août 2014
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