Notre titre dit l’essentiel sur ce dialogue étonnant qui s’est tenu avant-hier, lundi, à 7h50, à France Inter, entre Thomas Legrand et Eric Zemmour. Folle naïveté et arrogance du premier, lucidité, réalisme et larges vues politiques du second, telle nous apparaît cette controverse qui touche aux problèmes les plus fondamentaux de nos sociétés modernes. Dialogue étonnant parce que Zemmour s’y livre à une critique radicale des fondements même des dites sociétés et de l’idéologie qui les sous-tend. Celle, accessoirement, qui domine à France Inter. Nous sommes, décidément, de plus en plus proches d’Eric Zemmour : ses analyses sont souvent celles que fait aussi l’école d’Action française ou celles qu’elle aurait dû faire. Osons le dire : Eric Zemmour devient peu à peu un leader du patriotisme français d’aujourd’hui. Ecoutez cet échange. Ce n’est pas long du tout et cela porte sur l’essentiel. Lafautearousseau u
Guerre de civilisation ? La religion de Thomas Legrand*
(ré)écouter cette émission disponible jusqu’au 01/07/2017
Ce matin : guerre de civilisation !
Oui et puisqu’Eric Zemmour nous fait le plaisir d’être à France Inter ce matin, je ne veux pas le décevoir, je vais donc faire un édito bien-pensant, politiquement correcte… vous savez ces concepts qui désignent généralement des thèmes qui ont gagnés dans la société mais que ceux qui le regrettent pointent du doigt. Il y a quelques années la gauche parlait d’ « idéologie dominante » pour faire la même chose…se faire passer pour résistante fasse à l’oppression d’un pouvoir et de ses petits soldats qui imposeraient leurs codes et leur dictats idéologiques et culturelles à l’ensemble de la société. Aujourd’hui, c’est une certaine droite assez réactionnaire qui fustige la nouvelle idéologie dominante, « droit de l’hommiste », gay freindly, féministe, antiraciste, vendue au mondialisme « metisseur » et fossoyeur de la famille traditionnelle. Le Billet de François Morel de vendredi dernier sur Hervé Gourdel, m’a fait penser à un texte, à peu près inverse, dans ce qu’il exprime. Un texte de Philippe Muray. Auteur fétiche de tous les nouveaux réac’identitaires … Il s’agit « du tombeau pour une touriste innocente » écrit, donc par Philippe Muray en 2003. Il s’y moque d’une touriste altruiste et curieuse, naïve et idéaliste. Je cite Muray « Elle était bête, crédule et confiante. Elle n’avait du monde qu’une vision rassurante ». A la fin du poème, ce sont toujours les mots de Murray : « cette radasse, écologiste et un peu alpiniste » se fait –l’imbécile- égorgée par un islamiste. Le monde est glauque, sans espoir, et, en bon célinien pour qui la « confiance » est une faiblesse coupable, Muray et ses admirateurs d’aujourd’hui cachent leur trouille de la différence et de l’avenir dans un dénigrement du bon sentiment et de l’ouverture. Ce texte d’il y a 10 ans fait étrangement échos au drame vécu par Hervé Gourdel. Finalement, on en vient à se demander si, au lieu d’opposer chrétiens et musulmans, occident et orient, la guerre de civilisation, n’opposerait pas plutôt, d’un côté, la jeunes femme du texte de Muray, les indécrottables bien-pensants, les étudiants démocrates Syrien de 2011 ou de Hong-Kong aujourd’hui, les partisans du métissage, de la mixité sociale et culturelle, les féministes, le tenants de l’identité heureuse… et de l’autre côté, les tenant de l’identité malheureuse, du model unique de la famille, des frontières, de l’affirmation des dogmes religieux, de Poutine, de Bachar El Assad et de ses meilleures ennemis, les islamistes, de l’égorgeur du personnage de Muray? En réalité il n’a pas de guerre de civilisations. Il y a simplement deux camps, deux visions ouvertes ou fermées, confiantes ou méfiantes. Deux visions que l’on retrouve partout dans le monde, qui, au fond, ne correspondent à aucune identité, aucunes origines.
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