On commettrait une lourde erreur en allant espérer que l’idée libérale et révolutionnaire dissociera l’Empire allemand, puisque c’est d’elle, au contraire, que cet Empire est né, puisque l’unité s’est faite contre l’ancienne constitution, contre les anciennes lois et les anciennes mœurs de l’Allemagne et contre les dynasties réputées réactionnaires, puisqu’elle s’est même faite contre les conservateurs prussiens, comme en témoignent si éloquemment les mémoires de Bismarck.
La seule manière d’empêcher l’Allemagne de nuire étant de la remettre dans son état de « mosaïque disjointe », ce n’est pas sur la révolution ni sur les conceptions du libéralisme et de la démocratie qu’il faut compter pour obtenir ce résultat, puisqu’en Allemagne ces conceptions sont inséparables de l’idée unitaire. C’est aux anciens éléments traditionnels, à ce que Bismarck appelait les « éléments centrifuges » de l’Allemagne qu’il faut s’adresser au contraire. ♦
* Journal de Jacques Bainville (1901/1918) – Tome I – Plon 1948
Setadire sur Christophe Boutin : « Allo, Manu ?…
“POLITIQUEMENT : J’en connais Un qui devrait écouter la chanson de Serge LAMA: Je suis cocu…”