Le général Gallieni estime avoir gagné la bataille de la Marne en dépêchant sur l’Ourcq 15.000 hommes montés dans trois mille taxis-autos réquisitionnés. Le haut commandement juge au contraire que l’intervention de Gallieni sur l’Ourcq n’a été qu’un épisode qui n’est même pas mentionné dans le rapport du généralissime sur la victoire de la Marne. D’où froissements et mécontentements. Gallieni se plaint que on rôle soit diminué, sollicite la presse de lui rendre justice. La censure interdit la publication de la moindre note relatant l’affaire des trois mille taxis-autos et donne pour prétexte la consigne donnée par le général Gallieni lui-même de ne pas permettre aux journaux de raconter cet incident. Etrange !
Le retour du gouvernement à Paris met d’ailleurs fin à la mission de Gallieni, qui serait nommé au commandement de l’armée d’Alsace. C’est évidemment un des incidents qui sont nés du triple pouvoir de Bordeaux, de la place de Paris et du grand quartier général.
En outre, le véritable vainqueur de la Marne, c’est-à-dire l’homme qui aurait eu la première idée, la conception originelle de la bataille, serait non plus le général Foch mais le général Boëll. Cela dit pour montrer l’incertitude et les contradictions au milieu desquelles vivent ceux-là même qui sont renseignés. •
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”