Philippe de Villiers, député européen et président du Mouvement Pour la France, intervient devant le parlement de Strasbourg lors de la session plénière du 5 février 2013 à l’occasion de la venue du président de le la République Française, François Hollande.
Philippe De Villiers s’adresse directement à François Hollande, accompagné de Laurent Fabius, son ministre des affaires étrangères …
Ce qu’il s’est permis, ou plutôt ce qu’il a cru de son devoir de lui dire, ce jour-là, avec une certaine solennité, mérite d’être retenu, réécouté et médité. D’autant que cette intervention n’a eu pratiquement aucun écho médiatique …
Pour la suite de l’Histoire, française et européenne, il est bon de savoir, il sera bon, plus tard, de se souvenir que ces choses ont été dites, que ce constat a été fait.
Le constat de Philippe de Villiers est que le rêve européen s’est évanoui dans le coeur des peuples, qu’il s’est désintégré, parce qu’il était tramé, dit-il, dans un tissu fait d’une série de mensonges …
Ce rêve interrompu pourra-t-il être repris ? Ce serait sans-doute l’intérêt des peuples d’Europe – mais ils sont, aujourd’hui, déçus, voire hostiles – à condition toutefois que ce soit sur de tout autres bases qui, cette fois-ci, n’ignoreraient ni les réalités, ni l’Histoire, ni les racines de l’Europe, ni son besoin naturel d’indépendance. Sera-ce possible ? On peut en douter, car, pour toute une série de raisons très concrètes, la réalisation d’un projet d’unité européenne sera, sans-doute, plus difficile à réaliser avec succès, aujourd’hui qu’il il y a cinquante ou soixante ans. Mais il n’est pas interdit – il nous est même recommandé – d’y réfléchir. •
Merci à Philippe de Villiers, de rappeler, à temps et à contre-temps, ces grandes vérités. Depuis 1992, il n’a eu de cesse de nous mettre en garde contre les mirages de Bruxelles. Puisqu’il évoque, avec justice, le mur de Berlin, on peut également citer Soljénitsyne qui disait que « le mur de Berlin, en tombant, est tombé du mauvais côté ». Cela en dit long sur la véritable nature de la commission de Bruxelles, que certains entendent toujours défendre pour « plus d’Europe » comme ils disent, alors que cette « Europe » là est à l’origine de la crise dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Il serait temps de mette un terme à ce qui nous enferme, en commençant par remettre en cause Maastricht et tous les autres traités qui en découlent ! On nous parle à longueur de journée de démocratie mais lorsqu’il s’agit de référendum, la souveraineté nationale s’évanouit subitement !
Je suis d’accord et je crois aussi les royalistes de ma génération, étudiants et autres. Encore d’accord avec la note de LFAR (fin) : au moment oû l’Europe usine à gaz se désintègre, nous devrions relever le projet, proposer une Europe racines, culture, civilisation, jeunesse …
Bravissimo M. de Villiers, vous avez parfaitement en peu de mots dit ce que tous les citoyens informés, cultivés et réalistes pensent. Il faut ajouter comme désastre la christianophobie avec toutes ses conséquences.
Puissent les évêques et tous les chrétiens demander au Seigneur que la France et l’Europe redeviennent des pays chrétiens.
Il ne faut pas plus d’Europe mais une autre Europe . Chacun voudrait la sienne mais elle appartient aux jeunes et nous aimerions bien qu’on nous donne la possibilité d’y rester au lieu de trouver du travail ailleurs et partir sur d’autres continents.
Merci à Philippe de Villiers de laisser un espoir quand les plus âgés veulent tout détruire , je ne vois pas d’allusion au mur de Berlin ni aux guerres passées ni à Maastricht , tout ça c’est du réchauffé ressassé sans cesse , par contre j’y vois un espoir de renouveau pour tous en s’alliant contre le terrorisme et en ayant des politiques communes (concernant l’immigration entre-autres ). C’est ce que sous-entend de Villiers quand il écrit qu’il est » recommendé d’y réfléchir »
A Kaybee
Votre analyse correspond bien à la nôtre.
Nous nous sommes opposés – et continuerons de nous opposer – à l’Europe que l’on a tenté de construire depuis 60 ans sur des erreurs, des mensonges, une idéologie utopique, et, au fond, parce qu’elle n’est pas authentiquement européenne.
Mais, face à cet échec, le bon sens – et le courage – consisterait à former un autre projet, fondé sur les racines de l’Europe, sur les peuples, les nations et les Etats qui la composent, sur la civilisation qui, dans ses diversités, leur est commune, et sur un certain nombres d’intérêts, de politiques, de réalisations concrètes, de grands projets, qu’il leur serait utile de promouvoir. Ce ne serait plus une utopie idéologique; ce serait une base et un recommencement.
La « recommandation » que vous citez in fine n’est d’ailleurs pas de Philippe de Villiers : elle fait partie de notre commentaire et le conclut.
Nous avions pourtant dit non à Maestricht ! mais nos gouvernants n’en ont pas tenu compte …je pense qu’il faut supprimer Bruxselles qui fait la pluie et le beau temps en Europe puisqu’à la solde du gouvernement mondial . Chaque pays devrait garder son autonomie tout en restant allié avec ses voisins…