De très vagues nouvelles arrivent de temps à autre des régions envahies : toute une région de la France est comme plongée dans le silence et les ténèbres. Les Allemands se sont installés dans beaucoup de villes, Saint-Quentin, Douai, Valenciennes, Cambrai, Mézières etc… Ils administrent, se conduisent comme chez eux. Quand cette situation-là se prolonge, elle s’appelle l’annexion. A Charleville, il y a deux cafés : un pour les officiers allemands, l’autre pour la population indigène : c’est convenu ainsi, ce sont des habitudes déjà prises. A Laon, il y a eu dans la cathédrale une grande fête de musique religieuse, programme tout national (on y a joué du Parsifal), orgues tenues par un célèbre Kapelmeisdter de Berlin. A Péronne, en l’absence des autorités civiles, les Allemands ont nommé l’archiprêtre maire, c’est-à-dire « bourgmestre ».
Comme compensation, nous occupons tout le district alsacien de Thann, et l’on affirme que deux des forts de Metz sont déjà canonnés par notre artillerie. •
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”