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Hilaire de Crémiers prolonge la suite de ses vidéos où il analyse le problème politique français dans sa vérité et son essence; où il trace les contours de ce que devrait être un nouveau régime et non une simple alternance. •
En parfait accord avec M. Hilaire de Crémiers. Il faut rompre avec le système « des pignoufs » qui ont spolié le pouvoir en 1789 et qui « divisent pour mieux régner ». Il est urgent de renouer avec la tradition capétienne de l’unité. La France est née royaume, elle doit le redevenir. On sait, aujourd’hui, ce qu’ont donné les cinq républiques officielles ainsi que la « VI ème », officieuse depuis 1992. On sait ou tout cela nous a conduit. Et le pire reste à venir car il n’y a aucune espérance à attendre de ceux qui ont les prétentions de gouverner la France. La seule espérance viendra du ciel et des âmes de bonne volonté. Rompre avec le système, rompre avec les partis, revient à retrouver le sens du sacré, car tout pouvoir doit être légitime et sacré pour reprendre les mots d’un autre grand homme du moment, Philippe de Villiers.
Vous parlez d’or,M.de Crémiers. Qui peut incarner ce pouvoir légitime et sacré dont vous parlez si bien. Y a-t-il un Prince qui vient? Nous l’avons attendu et il s’est dérobé!
Franchement, Monsieur Hache, je ne vois pas en quoi le Prince s’est dérobé. Ne confondons pas les légitimes interrogations sur une stratégie et une dérobade ni une désertion. Du reste les Princes montrent assez sur ce même site qu’ils s’intéressent à notre cause et entendent nous y faire participer.
Comme dans chacune de ses interventions, Hilaire de Crémiers fait un diagnostic centré sur deux points:
– La nocivité de nos institutions.
– La perniciosité des partis.
Comment ne pas être d’accord avec lui? Cependant le rôle des partis dans les institutions est la conséquence directe et inévitable du principe de la souveraineté nationale dont la constitution de 1791 a posé les principes, qui n’ont jamais été véritablement remis en cause, même par la Restauration. C’est parce que le pouvoir est un enjeu laissé à la compétition que les partis prennent toute leur place. Même Charles de Gaulle, qui prétendait pourtant incarner une légitimité historique, s’est empressé de sacrifier à cette nécessité en créant l’UNR, ancêtre de l’UMP, qui devait encadrer la discipline des votes dans les assemblées et fournir les investitures dans le scrutin à deux tours. On voit par là que les institutions et les partis ne sont que l’expression d’une philosophie politique qui les conditionne. Par conséquent, il ne sert à rien de changer les institutions (et de rétablir, par exemple le septennat), si cette philosophie n’est pas arrachée des cerveaux. Et comment effectuer cette opération gigantesque? Certainement pas en se contentant de mesures politiques. Il y faut une contestation de trois siècles de conclusions des penseurs dont la France se fait une gloire, et peut-être plus encore. J’en déduis que la limitation de nos difficultés à un simple dysfonctionnement politique est d’un optimisme discutable.
Je fais la même observation sur l’immigration, pour laquelle Hilaire suggère une solution « à la source ». Comme il ne s’explique pas sur la signification de cette expression dans ce texte, je suis obligé de me référer à d’autres propositions faites en d’autres instances. Il nous appartiendrait, selon certains, de régler le problème du chômage dans les pays du Sud afin de décourager l’immigration. Qu’il me soit permis de sourire tristement d’une telle « solution » dont j’estime qu’elle manque de bon sens. Il nous faudrait réformer les pays d’Afrique ou d’Asie et rendre leur économie florissante afin de faire disparaître le désir de nous envahir? Ou empêcher ces pays de sombrer dans la guerre civile, qui jette des millions de réfugiés hors de leurs frontières? Ou encore stériliser en masse les peuples d’Afrique qui se reproduisent comme des lapins? Si nous commencions à être un peu sérieux, cela ne serait-il pas un bon début?
Je partage de façon générale l’avis d’Antiquus. Et ce dans les deux domaines qu’il a évoqués. (Les Institutions, l’immigration). Je n’y reviens donc pas.
Boutang, dans une conférence donnée à Marseille dans les années 1980 – dont une vidéo existe dans ce blog – avait signalé les raisons de fond pour les quelles la restauration d’Institutions dignes de ce nom ne suffirait pas à régler le problème français. (Raisons pour lesquelles « le Prince ne suffirait pas »). Et les deux raisons principales qu’il avançait – qui jouent l’une l’autre dialectiquement aujourd’hui plus encore qu’à ce moment-là – étaient d’une part précisément le problème de l’immigration, de fait massive, d’autre part « l’extrême fragilité de notre civilisation ». Extrême fragilité – ou décadence – dont, comme Antiquus, je ne crois pas qu’elle se limite à un simple « dysfonctionnement politique » et dont je ne pense pas qu’aucun redressement institutionnel puisse à soi seul venir à bout.
Peut-être, d’ailleurs, pourrait-on objecter à Antiquus qu’il ne s’agirait même plus seulement, aujourd’hui, d’arracher des cerveaux, des « idées », une « philosophie ». Ce qui ne serait pas non plus « suffisant ». Mais de réaliser comme une sorte de retournement de l’ensemble du corps social, dans son mode de vie même. Boutang en concluait que sans une telle métanoïa, sans le désir de celle-ci, rien ne serait possible. Je pense qu’il avait raison. On comprend qu’une telle « opération » peut effrayer, apparaître comme « gigantesque ». Donc irréaliste, au mieux très lointaine. Mais ce qui apparaît impossible dans un certain contexte présent peut devenir soudain beaucoup plus aisé qu’on le supposait, voire se muer en un besoin collectif impérieux. L’Histoire en offre différents exemples, me semble-t-il.
S’agissant de l’immigration, vouloir, pour la tarir, combattre la pauvreté, l’instabilité, les conflits chroniques des pays d’où elle émane est une intention généreuse. Mais assez certainement irréaliste. Il est à craindre que la richesse, la stabilité, la paix – d’ailleurs toujours très relatives et fragiles partout – ne puissent être des biens donnés en partage à tous les peuples de la planète également. Si nous ne voulons pas qu’une immigration massive finisse par nous conduire un jour à un état plus ou moins comparable à celui des pays émetteurs, alors, il nous faudra bien mettre en oeuvre d’autres solutions.