Michel Houellebecq, hier mercredi, au micro de France Inter
Michel Houellebecq invité de France Inter hier matin, à propos de son dernier livre, Soumission, ce fut comme le diable dans la sacristie, celui qui ébranle les colonnes du temple et se rit des dogmes de la religion invitante et dominante, un diable qui plus est « laconique et nonchalant » dont on n’ose pas vraiment interrompre les blasphèmes. Ce sont de terribles paroles que Patrick Cohen, Thomas Legrand, Bruno Duvic, en quelque sorte sidérés, ont dû entendre prononcer et supporter sans trop y réagir.
Patrick Cohen demande timidement à Michel Houellebecq : « Vous imaginez la mort de la République » . Houellebecq lui répond tranquillement : « La France a existé avant la République, elle existera peut-être après. Ce n’est pas un de mes absolus, un de mes absolus transcendants.» Et de préciser : « Je peux m’adapter à plusieurs régimes ».
Les Lumières sont mortes, il n’en reste presque plus rien, les hommes politiques ne sont pas à la hauteur, ce sont des personnages comiques, ridicules et méprisés, les juges, sont méprisés, les journalistes le sont aussi, la démocratie est ridiculisée, la France est aujourd’hui à droite, clairement à droite … et gouvernée par la Gauche. Si cette société devait disparaître « je n’aurais rien à regretter.» Pour compléter l’ensemble, Michel Houellebecq déclare être nettement contre l’Europe…
L’actualité politique est faite depuis quelques mois par les livres, par des auteurs, par des analyses et des réflexions qui toutes tendent à mettre le Système en cause. Et qui ont, dans l’esprit public français un immense écho. Un phénomène Houellebecq est-il en train de se produire comme il y a un phénomène Finkielkraut, un phénomène Zemmour ? Est-ce le début d’un sursaut de l’intelligence française ? Un sursaut fondateur ? Il n’est plus déraisonnable aujourd’hui de l’espérer. • Lafautearousseau
en 1973, Jean Raspail a écrit « le Camp des Saints »
en 1973 !
sans rien retirer à Houllebecq, c’était bien avant
il nous reste une conclusion « Adieu ma France » (Bigeard)
a moins que…………..
mille excuses : HouEllebecq
Nous avons évoqué Jean Raspail et son Camp des Saints dans une note de lundi dernier 5 janvier. Nous l’avons rapproché d’un article de Maurras intitulé l’hospitalité, qui remonte à 1912. C’était aussi bien avant.
Mais pourquoi opposer ou rechercher une quelconque antériorité entre des livres, des réflexions qui sont de même filiation ?
N’ayons pas le génie de l’opposition !
Ah les Lumières!!! quand je lis les textes de Montesquieu, Voltaire, Helvétius et consorts, j’aspire au retour des bougies. J’oubliai Rousseau La Harpe et tant d’autres qui vivaient si agréablement au crochet d’un Régime qu’ils pourfendaient avec force de mensonges, de haine que c’est absolument incroyable. Nous récoltons ce qu’ils ont propagé il faut les relire pour mieux comprendre notre monde.
Nous pouvons être consternés parce que déclarent ceux qui se présentent comme nos élus. AFFLIGEANT! descente aux enfers.
Comme pour Millet, Gauchet, Zemmour et consorts, les pourfendeurs patentés et stipendiés de « Soumission » n’auront de cesse que de lui Cl-Houellebecq.
Ouf !!! Je n’ai pas lu le livre mais me proposais de l’acquérir. Grace à l’interview que vous nous montrer (il n’a pas de conviction – à moins qu’il ne faille lire au deuxième degré mais alors je ne suis pas assez intelligent et je demande pardon) Il ne croit pas à l’Europe (je suppose qu’il parle de celle des marchands, l’actuelle ? Mais il a d’autres vues ??? Ah non ?) Il se fout du régime de la France et donc de la France ?… L’Islam n’est pas conquérant car en retenant un verset du Coran et en supprimant quatre on lui fait dire à peu près ce que l’on veut ??? Bien, est-ce que les Chrétiens d’Orient ou du Sahel ont bien compris cela ??? Moi non plus !!!
Non je crois que je viens de faire une économie
Houellebecq n’est bien-sûr pas un clone de Lafautearousseau. Mais sa contestation radicale du Système et son dégoût de la République – dans sa réalité actuelle – sont évidemment déjà en convergence au moins partielle avec nos idées. C’est important étant donné l’écho qu’il rencontre. Et ce ne peut être ignoré.