Quand Marat fut assassiné, fallait-il que le peuple entier défile, clergé en tête, avec une pancarte au bout d’une pique proclamant « Je suis l’Ami du peuple » ?
Que les prêtres, assermentés ou non, aient prié pour le repos de son âme et que le peuple se soit associé à leurs prières très bien. L’ont-ils fait ? Que l’on prie encore aujourd’hui pour lui – et pour Charlotte Corday – est même un acte de charité. Si l’on croit à la communion des saints, cela est même un devoir.
Mais cela doit-il nous conduire à considérer que Marat incarnait, à lui tout seul, la Liberté ? Qu’en tuant Marat, Charlotte Corday a assassiné la liberté de penser ?
Certes, Charlotte Corday est aussitôt monté sur l’échafaud, mais les amis de Marat y sont montés aussi… plus tard ! Et ce ne sont pas les amis de Charlotte Corday qui les y ont fait monter.
Il est vrai que l’on n’apprend plus l’histoire. Mais, ceux qui n’ont pas la mémoire trop courte ou trop sélective devraient méditer la leçon. •
Anna sur Mathieu Bock-Côté : « Devant le…
“Qui répondra à ce curieux commantaire auquel je n’entends rien ? Qui est « confus » (au sens…”