Qu’elle leur est difficile à admettre et à formuler, la vérité ! Tandis que le dimanche, M. Fabius préfère parler de terrorisme plutôt que d’islamisme – trop « stigmatisant » sans doute -, M. Valls reconnaît le mardi que « La France est en guerre contre […] l’islamisme radical », illustrant ainsi par ce pléonasme toutes les réticences de la bien-pensance. La vérité est que nous sommes en guerre parce que certains musulmans nous ont déclaré la guerre au nom de l’islam.
Et M. Valls d’ajouter : « A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. Mais je le dis avec la même force : jamais des mesures d’exception qui dérogeraient au principe du droit et des valeurs ». Si, comme c’est probable, cet « état de guerre » intérieure (et extérieure, ne l’oublions pas) se prolonge, il faudra pourtant bien y venir et cesser de moquer le « Patriot Act » américain qui a d’abord le mérite de mettre le salut du pays au dessus de la défense des principes. Quand on mobilise dix mille hommes de troupe armés (pour cela aussi, il en aura fallu du sang et des larmes) sur le territoire national, il est pitoyable de se payer de mots pour satisfaire ligues, partis et associations « démocratiques ».
A quoi bon, de même, se demander si l’islamo-terrorisme de l’intérieur est suscité par celui de l’extérieur ou s’il est « sui generis ». Il est. Les milliers d’incidents plus ou moins graves (justifiés ou pas, ce n’est pas la question ici) qui ont accompagné le barnum médiatico-politique de l’opération « Je suis Charlie » montrent que la jeune génération d’origine afro-musulmane constitue un terreau plus que fertile pour un soulèvement armé pire que celui de 2005. Comme le dit M. Guenaoui, porte-parole du « Collectif démocrate des couleurs de la diversité », établi à Drancy : « La Cocotte-Minute est déjà prête à exploser» (Le Figaro, mercredi 14). M. Bechikh, président de
« Fils de France », apporte la seule bonne réponse : « L’éradication des réseaux potentiellement violents doit se faire de manière autoritaire, c’est le rôle de l’État, de l’État policier, au bon sens du terme. »
Le chef de l’Etat a certes pris quelques décisions. Mais, engagée conjointement dans des opérations extérieures et intérieures, la France doit faire davantage, au prix d’une redéfinition de nos budgets et orientations prioritaires. Pour la Défense nationale, par exemple, la baisse des diminutions programmées est ridiculement insuffisante. Qu’on commence plutôt par affecter à la sécurité de la nation toutes les sommes dilapidées en vain au bénéfice d’associations parasitaires et au confort des élus de la République. Par ailleurs, sans entrer dans le détail (objet d’une prochaine note), tout étant lié, notre diplomatie doit obtenir davantage de nos prétendus amis européens (notamment Grande-Bretagne et Allemagne, elles aussi menacées) et (re)nouer avec certains « alliés objectifs » (la Russie, l’Iran, la Syrie).
La réalité n’a que faire des principes. La « guerre » se chargera bien de rappeler cette vérité élémentaire à MM. Valls, Hollande et consorts. •
Bravo de pas craindre de dire la vérité ! C’est bien rare en ce moment où toute franche déclaration non conforme à la vérité officielle peut être considérée comme une trahison (remarquons que c’était déjà le cas, sous notre 1ère république !).
« L’opération Charly Hebdo »-comme le dit très justement JL.Delanglade-va ressembler de plus en plus à une supercherie mensongère pour tromper les Français ,comme d’habitude.
Rien de plus mérité que ceux-ci ovationnent la police et la gendarmerie et le devoir périlleux,et mortel même, qu’ils ont accompli !
Par contre,rien de plus erroné, et même stupide,qu’ils en félicitent un Cazeneuve qui prétendait avec assurance qu’il n’y avait aucun lien entre les deux attentats de Montrouge et de Charlie Hebdo ! Lequel Cazeneuve semblait d’ailleurs désemparé devant les coups prémédités de l’adversaire anti-France !
Et aucune mesure destinée à protéger efficacement les Français contre l’infernale récurrence de tels évènements,n’a encore été annoncée officiellement.
Non,si l’on veut vraiment protéger la France et les Français-à « l’intérieur »pour nous, de ce champ de bataille-il faut d’abord s’attaquer à la cause du mal qui nous menace,à savoir par une limitation drastique de l’immigration susceptible d’alimenter ces crimes,et interdire formellement la régularisation des clandestins.
Et une révision adéquate de nos budgets militaires,comme le suggère très bien M.Delanglade,s’impose plus que des paroles lénifiantes,même si elles sont prononcées sur un ton apparemment guerrier.
Quant à la liberté d’expression,il faut savoir la mesurer et ne pas la laisser à ceux qui n’ont comme qualité que d’être des amis de pensée.
Comme nous en avons été les témoins impuissants et outrés,cette indulgence peut coûter très cher à ces malheureux !