Une intéressante interview que nous publions pour alimenter le débat. (A retrouver sur notre page Facebook, pour les titulaires d’un compte).
Quatre questions m’ont été posées par le journaliste Arkadij Beinenson.
– Vous participez à des groupes de discussion de soutien au Donbass. Quelle est votre motivation ?
Plusieurs raisons expliquent mon engagement face à la situation en Ukraine.
Tout d’abord, en tant qu’écrivain et slaviste, il m’est impossible de demeurer insensible à ce qui concerne la Russie.
Ensuite, en tant que Suissesse, sachant que mon pays a présidé l’OSCE durant toute cette année 2014, il m’était à nouveau impossible de ne pas suivre avec la plus grande attention les événements qui se sont déroulés en Ukraine.
Enfin, vous savez qu’en cette année 2014, la Suisse et la Russie ont célébré le bicentenaire de leurs relations diplomatiques. Pour toutes ces raisons, j’avais de quoi ne pas me détourner de ce qui se passe en Ukraine.
Comme vous l’avez constaté, j’ai en effet suivi les publications de différents groupes de soutien au Donbass car j’ai estimé indispensable de m’informer autrement qu’à travers le seul biais des médias occidentaux.
Et puis, aussi, j’ai compris le sens du combat mené par ceux que l’Occident a appelés « pro-russes » ou « séparatistes ».
Ici, en Occident, les enjeux de cette lutte n’ont pas toujours été bien expliqués, c’est pourquoi j’ai eu à coeur de transmettre à mes compatriotes un autre point de vue que celui qui domine la plupart des médias.
-Estimez-vous objective, la manière dont les médias européens rendent compte de la situation dans le Donbass ?
Rares sont les média occidentaux qui présentent la situation en Ukraine de manière objective. Il en existe, toutefois, qui osent se démarquer du regard porté par la majorité des journalistes ou autres chroniqueurs.
Ainsi trouve-t-on des sites d’information où s’expriment des spécialistes de questions liées à l’économie, à la finance ou à la géopolitique. De nombreuses personnes s’y réfèrent, qui comprennent que la manière dont la plupart des médias rendent compte de la situation est le plus souvent orientée. Dans ce sens, il est piquant de relever que la Russie est sans cesse accusée de livrer sa « propagande » tandis que l’Occident détiendrait à lui seul, la vérité de l’information.
Ce sont ces préjugés que je tente de combattre. Encore une fois, je ne suis ni politicienne ni journaliste. Je suis juste animée par le refus de diaboliser la Russie comme s’y emploient trop de commentateurs.
En effet, la perception de la Russie par l’Occident se limite très et trop souvent à des clichés, des approximations ou alors à des analyses qui visent à démontrer qu’elle est aux mains d’une clique d’oligarques inféodés à leur président tout puissant. Ainsi ne parle-t-on plus que de « la Russie de Poutine » alors que l’on sait qu’elle est celle de bien d’autres personnalités dont celle de l’ancien et dernier président de l’URSS, Mikhaïl Gorbachev. Je l’ai rappelé dans un de mes derniers sujets de blog qui a aussi été publié comme courrier par « La Tribune de Genève » et par « Le Temps ».
Cela dit, des débats contradictoires sont tout de même organisés par les médias et permettent des échanges de points de vue.
– A votre avis, quelle serait la « recette » à envisager pour résoudre la crise ukrainienne ?
Pour ma part, je ne puis plus qu’espérer que la diplomatie vienne au secours d’une situation qui ne peut plus durer tant la souffrance et la violence y sont dévastatrices.
Là encore, je me suis exprimée et mes propos ont été relayés par « La Tribune de Genève »
– Des divers points de vue émis sur le déclenchement de la crise en Ukraine, lequel vous paraît déterminant ?
Ce qui apparaît comme principal facteur ayant déclenché cette crise, est la pression exercée sur le Président Viktor Ianoukovich pour qu’il signe un accord avec Bruxelles.
Suite au refus qu’il y a opposé, de violentes manifestations se sont déroulées à Kiev, sur le Maïdan.
Les interprétations de ces troubles meurtriers ont été controversées. En effet, les lectures des uns et des autres sur la destitution du Président Viktor Ianoukovich ont divergé et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte sur mon blog.
Il me tient à coeur, en effet, de refuser le seul angle de vue de l’auto-proclamée, « communauté internationale » qui n’a de cesse de charger la Russie et de la rendre responsable de tous les tragiques événements qui se sont déroulés par la suite en Ukraine.
Cette attitude de la part de l’Occident n’échappe toutefois pas à nombre d’observateurs et c’est tant mieux. Cependant, ceux-ci sont souvent et aussitôt vus comme victimes naïves de la « propagande » russe. Tout est bon pour stigmatiser la Russie.
Cela est parfaitement regrettable et n’apporte rien qui vaille tandis que tant d’appels au dialogue avec la Russie ont en même temps été lancés.
L’un d’eux date d’il y a plus d’un an et concerne la Syrie. L’autre a été émis cette année dans le cadre de la crise ukrainienne.
Puissent ces appels être entendus car la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe. Cette vision-là est insensée et mérite qu’on la combatte avant qu’il ne soit trop tard si ce ne l’est déjà. •
Cette charmante suissesse n’a pas l’air d’être une experte de l’histoire de la Russie,récente comme ancienne !! Quel que soit son « angle de vue ».
Notre regretté ami Volkoff était slaviste lui aussi,mais son slavisme ne comportait ni naïveté,ni parti pris.
@Patrick.haizet
Vous avez vraiment une bonne dose de culot. « … n’a pas l’air d’être une experte de l’histoire de la Russie, récente comme ancienne … ». Parce que vous, vous l’êtes ?
Laissez en paix les mânes de Vladimir ! Il n’aurait jamais accepté la satellisation d’une classe politique ukrainienne corrompue autour de quelques pseudo stratèges atlantistes.
Pourtant les sites ne manquent pas pour dégoiser ce genre de remarque glaireuse. Qui ne méritent pas le nom de commentaire. Vous voulez des adresses ?
Hélène Favre, imprégnée de culture slave, ce qui n’est pas votre cas, dit sous une autre forme, ce que vient d’exposer Hélène Carrère d’Encausse, dans plusieurs media.
Continuez à lire …
Cher Jean-Louis,
N’en veuillez pas à Patrick Haizet, il ne sait pas que le communisme s’est effondré. Il croit que la Russie est toujours l’URSS et que son emblème est toujours le drapeau rouge. Laissez-lui le temps d’accommoder à la réalité, que diable! Il y a des gens qui sont longs à la détente.
Merci,Antiquus,de chercher à venir intelligemment au secours d’ un terrible sot de naissance.Il paraît même qu’il ne lit jamais les journaux !
Il va jusqu’à prétendre,le malheureux,que
-tout ce qui est excessif est insignifiant,
-il espère qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre la bonne éducation,
-qu’il y’a un adjectif encore plus fort que « glaireux »,c’est « merdeux » qui peut toujours servir,même aux gens les mieux intentionnés.
Nous rappelons que dans un débat – objet des commentaires – seuls comptent les arguments. La moquerie et les insultes en dégradent la qualité et l’intérêt pour nos lecteurs.
Ainsi, Patrick Haizet, en ouvrant la discussion, s’est contenté de moquer le propos d’Hélène Richard Favre – qui est une spécialiste reconnue du monde russe – sur le ton du persiflage, sans lui opposer le moindre argument.
Il s’est ainsi attiré une réaction hostile mais, dans son fond, justifiée et argumentée.
Le débat continuant sur ce ton parfaitement stérile, nous devrons supprimer les commentaires de cette veine, s’il s’en présentait de nouveaux.
Je suis consterné par la « tournure » (!) que prennent certains commentaires : vous nous offrez la possibilité – rare… – d’envoyer des points de vue non « modérés, c’est-à-dire publiés aussitôt. J’use rarement, mais quelquefois tout de même, de cette liberté que vous nous offrez et que, encore une fois, on trouve très peu souvent ailleurs. Pourquoi donc, au lieu de discuter et d’argumenter courtoisement, certains font-ils dégénérer le débat par des moqueries, railleries ou pire encore… Si on n’est pas d’accord avec quelqu’un, justement, qu’on dise pourquoi; mais ne peut-on le faire positivement, afin de faire avancer le débat, plutôt que de polluer celui-ci par des propos blessants qui, de toutes façons, ne mènent nulle part ?
J’espère que vous ne finirez pas, comme quasiment tous les blogs que je connais, par en arriver à afficher la formule « les commentaires de ce blog sont modérés » : nous y perdrions tous…
MM.le « blogmestre »et « academos »,vous avez raison d’intervenir doctement,bien que personne ne sache qui vous êtes pour donner des leçons de maintien.A vrai dire,d’ailleurs,cet anonymat est une véritable tare pour LFAR,car il lui retire toute force de persuasion et d’expansion,et permet à certains intervenants de s’exprimer « au-delà » de leur pensée, qui est certainement plus modérée,plus tolérante,comme on peut l’espérer.
Quoi qu’il en soit,la pensée reste cachée par le peu courageux anonymat, qui permet au pire de pouvoir dire n’importe quoi.
Et je ne comprend toujours pas pourquoi LFAR reste attachée à cette vulgaire méthode commerciale américaine,laquelle a pour conséquence première pour nous, de risquer de stériliser les véritables pensées,en leur retirant de surcroît toute possibilité de conquête.
Après tout,toute pensée peut être exprimée avec autant de courtoisie que de franchise ! Vous savez aussi bien que moi que la pensée ne peut,ne doit pas être « unique ».
Par ailleurs,M. le blogmestre voit une « moquerie » dans le jugement que j’ai porté sur la ridicule assertion de »la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’ Europe »( ce qui est faux d’ailleurs),il faudra qu’il m’explique comment il faut s’exprimer à son goût.
Et c’est parce que je connais suffisamment la charmante et cultivée Mme.Favre pour vous assurer qu’elle n’a jamais pu prononcer une phrase aussi privée de sens que contraire à la réalité.Je lui en parlerai à la première occasion !
S’il y a des inconvenances parmi les commentaires de LAFR,tout le monde sait où elles se trouvent,car elles sont d’une intolérance mal contenue,et toujours déplacée.
Il faudra que l’on m’explique enfin,comment j’ai ouvert une discussion qui se déroulait déjà sans moi.
Permettez-moi de me mêler de ces considérations pour m’étonner de ce que Monsieur Patrick Haizet me connaîtrait.
Je lis donc ce passage de son commentaire non sans étonnement alors que je ne sais ni d’où ni comment nous nous connaîtrions:
« Et c’est parce que je connais suffisamment la charmante et cultivée Mme.Favre pour vous assurer qu’elle n’a jamais pu prononcer une phrase aussi privée de sens que contraire à la réalité.Je lui en parlerai à la première occasion ! »
Pour le reste, si Monsieur Patric Haizet avait lu attentivement l’interview ci-dessus, il n’aurait sans doute pas écrit que je n’aurais « jamais pu prononcer une phrase aussi privée de sens que contraire à la réalité ».
Car outre le fait que Monsieur Haizet affirme me connaître, je constate qu’il ne lit pas l’ensemble de ce qui est publié.
Ce titre a été choisi par le journaliste russe qui m’a interrogée. Comme l’interview est parue sur différents sites russes, j’ai conservé et respecté ce choix.
Et pour Monsieur Haizet, voici le passage d’où il a été extrait et qui constitue la conclusion de l’interview:
« Puissent ces appels être entendus car la Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe. Cette vision-là est insensée et mérite qu’on la combatte avant qu’il ne soit trop tard si ce ne l’est déjà ».
Cela dit, je suis tout à fait ouverte au débat, au dialogue et n’ai exposé là que ce que j’observe et ressens toutes les fois que je me rends en Russie ou que je parle avec des Russes.
Merci de votre attention et merci à Lafautarousseau d’avoir repris sur son blog cet interview.
à Mme Richard-Favre,
Madame,
je tiens à saluer votre intervention,autant par courtoisie élémentaire que par souci de la recherche de la vérité-en général, pourtant inatteignable en matière idéologique !-
Je m’autorise donc à conclure de votre intervention,très mesurée,que si l’on veut rester votre admirateur,mieux vaut ne pas trop attacher d’attention aux remarques de certaines de vos relations journalistiques.
J’ajouterai ,pour la petite histoire que,moi aussi,je m’honore d’avoir du sang russe,(et même ukrainien,pour ne pas vous déplaire).Hélas,la plus grande partie de ma parentèle russe a été décimée par les soviétiques,mais je conserve des liens là-bas.
Evidemment,je regrette,mais comprends,qu’une toute petite place ne m’aie pas été accordée dans votre mémoire !
Toutefois,je suis Français,et m’efforce de raisonner comme tel .
Monsieur Haizet,
J’ai fort l’impression qu’il y a un malentendu sur la personne, la mienne en l’occurrence.
En effet, j’ai une presque homonyme qui s’appelle Hélène Richard et qui est journaliste. Je l’ai appris incidemment par une jeune femme qui souhaitait m’interviewer et qui m’a prise pour cette Hélène Richard à laquelle vous songez peut-être lorsque vous évoquez, dans votre commentaire ci-dessus, je vous cite- » certaines de vos restions journalistiques ».
Quant au « sang russe » duquel vous écrivez vous honorer, vous « aussi » « (et même ukrainien,pour ne pas vous déplaire). », je tiens à préciser que je n’ai aucune origine russe quelconque mais suisse et française.
Je ne suis donc pas cette femme dont il est question ici:
http://13.pcf.fr/62933 , si telle est bien celle qui vous ferait écrire encore: « Evidemment,je regrette,mais comprends,qu’une toute petite place ne m’aie pas été accordée dans votre mémoire ! ».
Ma mémoire ne peut en aucun cas avoir pu vous conserver la moindre place dès lors que, je le répète, nous n’avons jamais eu l’occasion de nous rencontrer où que ce soit.
Merci et bien à vous
à Madame Richard-Favre,
Madame,
j’ai souvent constaté que les femmes étaient beaucoup plus tenaces,plus méticuleuses même, que les hommes.Vous en faites la preuve.
Effectivement,il se peut qu’il y ait méprise sur la personne.Soyez sûre que cela me remplirait à la fois de confusion et de regrets.Mais vous êtes plus à même d’en juger que moi.
Je croyais en effet vous avoir été présenté lors d’une des visites que je rends de temps à autres à l’ambassade de Russie à Berne,et soyez sûre que je m’en flattais.A vous lire,il devient fort possible qu’il n’en soit rien,et je le regretterais.
Puisque nos échanges continuent,je vais oser ,cette fois-ci,de vous donner des nouvelles de ma famille ukrainienne.A la vérité,son sort n’a guère été plus enviable que celui des cousins russes.
D’abord,parce qu’elle était riche-ayant fait fortune dans l’armement
maritime à Odessa-.Tort impardonnable pour des communistes,tout corrompus qu’ils soient.
Quand,sous Khroutchev(ukrainien par sa mère),l’Ukraine devint une
république S.S. »indépendante »,les chefs de la famille furent littéralement déportés en Ukraine occidentale en raison de leur deuxième crime :ils étaient catholiques uniates,et leur famille avait
contracter de nombreux mariages-depuis toujours-avec des familles
aisées catholiques de l’ouest :européenne cad.lituanienne,polonaise,
hongroise, et même autrichienne et française,au fil de leurs voyages.
Je suis plus enclin à pleurer qu’à sourire devant les affirmations controuvées de M.Arkadij Beineuson,quand je sais que mes ukrainiens européanisés furent proprement pourchassés par les russes de tout poil-avant et après la chute du régime honni-qui les traitent de fascistes,de nazis,alors que nombre de leurs fils sont tombés précisément sous les balles nazies ! Et il n’a pas manqué d’organes de presse occidentale pour se faire l’écho de ces ignominies orientées par Moscou.
Inutile de vous dire que ce que redoutent le plus ces ukrainiens-là,c’est bien l’arrivée des chars de Poutine,même si-contrairement aux lois de la guerre-les tankistes ont été préalablement déguisés
en livreurs de farines ou de pharmacie,comme certains de mes parents me l’ont rapporté !
Pardonnez-les si leur pan- slavisme ou leur slavisme les a abandonné à leur triste sort.Et je souhaite que nos sévères censeurs ne prétendent pas que la vérité vécue que je conte n’est que de l’agressivité,parce que contraires à leurs idées(fausses).