Une jeune troupe remet à l’honneur la pièce de Robert de Flers, rendue célèbre par Fernandel. Un très bon moment de théâtre dans la plus belle tradition du Vaudeville.
Une mère de famille presque bourgeoise qui voudrait bien marier ses filles, un monsieur de Kardec qui est presque comte, un ancien ivrogne qui revient des Indes où il a cessé de boire, enfin presque, un anglais qui comprend (presque) le français, deux sœurs, Yvonne et Gisèle, l’une pétulante l’autre désabusée, et même une vieille tante (veuve d’un médecin militaire) : voilà les personnages hauts en couleurs que l’on croise dans Les vignes du Seigneur pièce qui, contrairement à ce que laisse penser son titre, n’a rien de catholique mais tout du vaudeville.
Ecrite par Robert de Flers, le maître du genre, avec l’aide du romancier Francis de Croisset, jouée pour la première fois au Théâtre du gymnase en janvier 1923, la pièce a été adaptée au cinéma à la fin des années 1950, avec Fernandel dans le rôle d’Henri Lévrier, l’ivrogne repenti qui avoue qu’il a bu pour cesser d’aimer Gisèle. Elle est reprise aujourd’hui à l’Auguste théâtre par une jeune troupe épatante, avec Priscilla Caroni et Julien Bonnet à la mise en scène.
Les personnages sont bien campés, les mots d’esprit fusent (et rappellent qu’il fut un temps où le théâtre populaire se souciait du texte) les scènes se suivent sans temps mort et dans une cocasserie grandissante. On rit souvent et, le scénario évitant le simple triptyque mari – femme – amant, on attend aussi avec jubilation que se dénouent les nœuds charmants de cette comédie de mœurs. Et en plus tout finit bien (ou presque) ! A ne pas manquer, d’autant que la petitesse du lieu offre une vraie proximité avec les acteurs. •
L’Auguste théâtre, 6, impasse Lamier, Paris 11e (métro Philippe-Auguste).
Séances : Samedi 24 et 31 janvier. 21h. Prolongations possibles en février.
http://www.billetreduc.com/127407/evt.htm
Source : valeursactuelles.com
Grégoire Legrand sur Repris des réseaux sociaux qui ne…
“La situation n’est pas tout à fait comparable. L’Inde n’est pas une puissance en devenir, c’est…”