L’actuelle campagne électorale pour les Départementales n’a rien de très local, au regard des déclarations politiques des uns et des autres, partis et médias : en fait, il n’est question que du Front National, de son possible score hexagonal, des réponses que les autres partis veulent lui apporter, mais aussi des intellectuels qui prépareraient le terrain à une présidence Marine Le Pen en 2017 ! En somme, c’est « pour ou contre le FN », et (presque) rien d’autre… Cela serait risible si ce n’était pas tristement révélateur de l’impasse démocratique d’une République qui, à force de se regarder dans un miroir qui lui répétait inlassablement « Tu es la plus belle », ne supporte pas l’idée qu’elle puisse être conquise par un parti qualifié de populiste et qui, pour être indéniablement républicain, n’en a pourtant pas tous les codes et toutes les habitudes.
En tout cas, les débats sur la réforme territoriale, sur les pouvoirs et possibilités des départements, sur leurs rapports avec les régions nouvellement (et souvent scandaleusement) découpées ou, plutôt, regroupées, sur les projets départementaux et les perspectives de ceux-ci, tous ces débats qui ne sont pas inutiles sont pourtant négligés des médias et des forums : or, ce sont ceux-ci qui mériteraient d’être abordés, discutés, disputés ! Mais ils ne se tiendront pas, et il faudra se contenter de slogans et de diatribes jusqu’au terme de cette sorte de mascarade électorale qui verra triompher l’abstention et le dégoût de la politique telle qu’elle se présente et représente aujourd’hui…
Je ne me réjouis pas de cette situation et je regrette que certains candidats, de droite comme de gauche (oui, de gauche aussi, car certains n’ont pas démérité en leur mandat de conseiller général), soient les victimes collatérales d’une situation dont ils ne sont pas vraiment responsables, mais que l’actuel locataire de Matignon a contribué à aggraver en véritable pyromane, tandis que, du coup, le président de la République apparaît comme un « modéré », comme un arbitre avant que d’apparaître, d’ici 2017, comme un recours, à la fois contre M. Valls (trop excité, et trop libéral…) et contre Marine Le Pen : en digne héritier du Florentin Mitterrand, M. Hollande a su jouer des forces et failles de ses adversaires et de ses partenaires, et il sait qu’il peut désormais envisager la prochaine élection présidentielle avec un certain optimisme, confirmant l’intuition de Michel Houellebecq qui, dans son dernier livre « Soumission », imagine (devine ?) un deuxième quinquennat hollandais, ce que personne ne lui a reproché ni n’a osé démentir d’un haussement d’épaules, preuve (s’il en fallait) que l’hypothèse est sérieuse et déjà intégrée dans les perspectives futures de la République pour de nombreux analystes, journalistes comme politiques.
En fait, la réforme territoriale engagée l’an dernier par le gouvernement, du simple fait qu’elle reste, en ce mois de mars, inachevée et, d’une certaine manière, encore peu lisible, décrédibilise tout débat sérieux sur ces questions départementales et régionales, ce qui explique, en partie, la porosité de ces élections de la fin du mois à d’autres thèmes, beaucoup plus nationaux et généraux, sans véritable rapport avec les enjeux départementaux.
Tout cela laisse dans les esprits une impression désastreuse et il n’est pas certain que, là encore, la République en sorte grandie malgré tous ses discours moralisateurs et annoncés « responsables » : décidément, il apparaît de plus en plus nécessaire de la remettre en cause pour mieux remettre le pays, à travers son organisation territoriale et son aménagement et par un nouveau statut de la magistrature suprême de l’État, en ordre… •
Le Blog de Jean-Philippe Chauvin
La république c’est l’oligarchie bourgeoise franc-maçonne et rien d’autre. Il n’est donc pas étonnant que, depuis 40 ans (comme le dit Zemmour) et même bien avant, probablement depuis 1879, depuis la république des opportunistes, voire depuis 1792, la bourgeoisie qui s’est emparée du pouvoir royal par la violence, en s’appuyant à la fois sur les « Lumières » anticléricales et sur les fous utiles sortis des prisons et baptisés « sans-culottes », les « ripoublicains » ne veuillent absolument pas abandonner leur pouvoir et leurs privilèges à un parti qui ne partage pas les codes maçonniques ! Que représentent alors la France et les Français dans tout cela ? Pour les « zélites bien-pensantes », RIEN !
L’intérêt que portent nos « zélites bien-pensantes » au peuple est le même que celui que porte un analphabète à un livre.
Mais, devant l’abrutissement ce ceux qui, par leur vote, sont prêts à remettre au pouvoir les mêmes incapables, on ne peut que se poser des questions.
Avoir le pouvoir pour le pouvoir, c’est, je vous l’accorde, le seul but de nos « zélus »
La solution, c’est, peut-être, voir du coté de Chouard.