Peut-on espérer réformer les mœurs douteuses de nos contemporains ? Si toute tentative étatique destinée à civiliser les « sauvageons » semble vouée à l’échec, parce que tout retour à la politesse, fondée sur le respect d’autrui, donc sur l’abnégation et le sens de l’inégalité, va par principe à l’encontre des idéologies, du moins peut-on espérer réhabiliter la courtoisie au niveau individuel, et même, la remettre à la mode.
Ghislain de Diesbach souffre de la grossièreté ambiante qui n’épargne personne, pas même les rejetons d’honorables familles. À tous ceux qui ont oublié les bases élémentaires de la civilité, il propose, avec force conseils et anecdotes, de s’amender.
Le genre même de l’ouvrage impose une préciosité, une outrance, dont Diesbach, en grand écrivain et styliste qu’il est, joue à ravir. Il faut, souvent, le prendre au second degré. Alors, entre les pages, se dessine un remarquable essai de moraliste, d’une drôlerie folle, – il y a là des passages à pleurer de rire, notamment celui consacré à la façon de se bien tenir à l’église aujourd’hui.- et d’une profondeur jamais prise en défaut. À lire, et faire lire, de toute urgence, par mesure de salubrité publique ! •
Nouveau savoir-vivre de Ghislain de Diesbach, Perrin, 270p., 21 euros.
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“Bravo à Henri !”