« Il faut s’en tenir aux faits. Cela ne veut pas dire que nous soyons d’accord sur tout » déclare M. Obama lors de sa rencontre avec M. Castro au Panama. C’est bien cet état d’esprit, empreint de réalisme, qui semble prévaloir dans les négociations avec l’Iran, négociations dont l’enjeu dépasse le seul problème nucléaire et dont le résultat pourrait changer la donne politique dans toute la région.
L’accord « définitif » ne devrait pas être signé avant fin juin mais le seul fait qu’une telle date ait été programmée lors de la réunion de Lausanne sur le nucléaire iranien est déjà un signe. Il faut bien admettre que, quelles que soient leurs motivations, les Etats-Unis d’Amérique, puissance impériale encore dominante sans laquelle rien n’est possible, donnent l’impression de vouloir rebattre les cartes au Proche-Orient. Peut-être exaspéré par l’intransigeance israélienne ou la duplicité des royaumes du Golfe, sans doute conforté par une moindre dépendance pétrolière grâce à l’exploitation du gaz de schiste, M. Obama souhaite de façon évidente renouer avec l’Iran, marché potentiel de quatre-vingt millions de consommateurs et contrepoids idéal au bloc arabo-sunnite.
Bien entendu, cela suppose que les « clients » de l’état perse – Chiites d’Irak, du Liban, du Yemen et d’ailleurs, mais aussi Syrie de M. Assad – bénéficieront, à terme et en tant que tels, du même traitement. Faut-il y voir un paradoxe de la part du pays qui aura le plus œuvré pour mettre à feu et à sang toute une région avec ses interventions militaires répétées en Irak et Afghanistan notamment ? En tout cas, quelle leçon pour nos Fabius, Juppé et consorts, toujours droits dans leurs bottes, imperturbablement accrochés à leur lecture idéologique des événements, prétendant juger du Bien et du Mal, sans considération aucune pour nos intérêts les plus élémentaires ! On ose espérer que notre bien pâlotte diplomatie saura saisir l’opportunité qui lui sera ainsi offerte de reconsidérer son modus operandi au Proche-Orient.
Alors que perdure le problème posé par l’existence même de l’Etat d’Israël et que se durcit l’opposition séculaire entre chiites et sunnites, il serait ridicule et dangereux pour la France de prétendre peser de façon décisive sur les événements en cours. En revanche, rien n’interdit à notre diplomatie de se fixer une double ligne de conduite : se tenir à l’écart de toute intervention armée directe dans quelque conflit que ce soit ce qui, jusqu’à présent, n‘aura eu d’autre résultat que de nous désigner comme une des cibles privilégiées de l’islamo-terrorisme et de favoriser les flux migratoires incontrôlés en Méditerranée; considérer l’Iran pour ce qu’il est, c’est-à-dire un Etat capable de jouer en faveur d’un équilibre régional lui-même propice à la préservation et au développement de nos intérêts commerciaux et énergétiques. •
Un grand merci à LJD de consacrer ce billet du lundi à un évènement considérable, le retour de l’IRAN dans le concert international.
Rappelons que LFAR ne fut pas en retard pour rapporter ce qui se développait autour du Golfe et du Levant, cf les liens https://www.jesuisfrancais.blog//apps/search?s=rohani&search-submit-box-search-2025=OK ET https://www.jesuisfrancais.blog/2009/10/07/sur-l-iran-carte-blanche-a-antiquus.html#more
Nous ne pouvons qu’être consternés devant l’aveuglement d’un journal comme le Fig. qui n’a rien d’autre à offrir que les très médiocres analyses de deux de ses collaboratrices, commentatrices limitées, une certaine Laure Mandeville et Isabelle Lasserre pour les questions de défense (!).
La réalité est que redonner un rôle à l’Iran comme gendarme du Golfe est indispensable et urgent.
Parmi les succès de la stratégie iranienne, Antoine Sfeir vient de rappeler que le rêve des Perses d’un accès à la Méditerranée est en train de prendre forme à travers l’arc chiite.
Le coeur serré devant les ruines de la diplomatie française. Qu’elle s’appelle Juppé ou le très borné Fabius. La France est sortie du jeu. Mais parions que notre entêtement contre l’Iran sur le dossier prétexte de l’arme nucléaire, va nous couter très cher. Les entreprises françaises ne seront pas sur le dessus de la pile … Pour être complet je n’oublie rien du tragique de la révolution des mollahs.
Comme beaucoup de Français je n’entrerais pas dans cette analyse parce que je n’y connait rien. Mais…mais je sais c’est que nous acceptons des « Ministres » qui sont nommés et non élus par les gens de France. Fabius et les autres qui parcourent le monde à nos frais ne représentent pas le plouc de France. Alors qui parle sans cesse de démocratie et qui en défini avec des termes identiques que c’est notre république (le larousse). Merci pour ces quelques vérités que nous devrions tous ensemble acquérir. En soixante quinze ans j’ai vu s’écrouler un empire « colonial », Cette fois c’est la France qui disparaît aux yeux du monde, écrasé par les Etats unis. Je ne suis pas sur que notre effacement fasse plaisir aux gens de la France profonde, vous savez ces Celtes, enfin les fils de ces Gaulois morts à Verdun et partout sur la planète au nom de la France, .
En tous points d’accord avec Jean Louis Faure.
Il est loin le temps ou nous avions un Roi!!c’est bien triste!! dire que nous étions partout .!en AUSTRALIE avec La Pérouse! au Canada qui malgré la revanche des berceaux (famille de 15 enfants pour lutter contre l’Anglais )n’ont pas réussi à avoir ce beau pays.la Louisiane qu’on a vendu!! Nous avons pourtant des hommes brillants ou sont ils ??