Il nous a été demandé pourquoi nous avons souvent parlé, ici, du colloque d’Action française « Dessine-moi un roi ». Mais c’est tout simplement parce que nous sommes d’Action française, que Lafautearousseau se situe clairement dans la ligne de l’Action française ! Naturellement, nous ne prétendons pas à être les seuls dans ce cas. Mais, comme Jean-Philippe Chauvin l’écrit, ce colloque s’annonçait « fort instructif et intellectuellement motivant ». Ce qu’il a été et ce dont il faut remercier les organisateurs, notamment ceux, nombreux, des nouvelles générations d’Action française. LFAR
L’Action Française m’a invité à prendre la parole la semaine dernière (le samedi 9 mai) à son colloque annuel intitulé « Dessine-moi un roi ! », colloque fort instructif et intellectuellement motivant. Ainsi, durant une vingtaine de minutes, j’ai évoqué la nécessité de renouer le lien entre les hommes (et leurs sociétés) et la nature, de mener une véritable politique d’Etat écologique et de faire de la France une puissance écologique capable de motiver et d’entraîner nos voisins et nos amis au-delà de nos frontières métropolitaines et ultramarines : le texte de mon intervention sera prochainement publié sur ce site, avec quelques annexes et exemples supplémentaires…
Pour le dossier de presse destiné aux journalistes, trois questions m’ont été posées : voici la première, et ma réponse…
Pourquoi la royauté est-elle une solution politique intéressante à explorer pour la France au XXIe siècle ?
La monarchie « à la française » (car c’est de celle-là dont il s’agit, et non de l’imitation d’un modèle étranger, aussi intéressant soit-il), par la transmission héréditaire (du père au fils, pour la plus simple) de l’autorité politique, de l’Auctoritas, redonne à la magistrature suprême de l’État une indépendance d’action et de parole, mais surtout lui permet d’assumer et d’assurer un statut d’arbitre entre toutes les composantes politiques, économiques et sociales du pays, et d’incarner, aux yeux des Français comme à ceux des pays étrangers, l’unité française, au-delà des différences et des adversités internes.
Une affiche royaliste des années 1950
Bien sûr, elle n’a pas de « sceptre magique » pour régler tous les problèmes de notre société, mais elle est le moyen politique, institutionnel, de préserver les capacités du politique face aux nouvelles féodalités financières et économiques, et de protéger (sans les couver…) les Français, dans leurs familles comme dans leurs professions, des conséquences parfois néfastes d’une mondialisation sans limites ou sans freins. Je parle bien sûr d’une monarchie active, qui ne se contente pas d’un simple rôle commémoratif (aussi honorable et utile soit-il, d’ailleurs), mais qui a les moyens constitutionnels d’agir, ce qui ne signifie pas forcément gouverner à la façon d’une République intrusive et centralisatrice, mais promouvoir et garantir par sa durée intrinsèque les « grandes politiques d’Etat », qu’elles soient diplomatiques, sociales ou environnementales, tout en permettant une fédéralisation concrète du pays, non vers l’éclatement mais, au contraire, pour l’unité de la France, cette « nation plurielle » comme le soulignait Pierre Chaunu, dans la lignée d’un La Rouërie ou d’un Maurras… •
Que Dieu fasse que vous soyez entendu. Devant le délabrement de la classe politique, des partis et des mouvements sociaux, la monarchie est le seul régime qui pourra garantir en France une justice pour tous, aussi bien pour les plus pauvres et les déshérités ou pour ceux qui ont eu la chance d’être à l’aise dès leur naissance. Il faut faire en sorte que la valeur de chacun, quelle que soit la société dans laquelle il est né, soit reconnue, justement récompensée et surtout mise au service de l’ensemble de la nation