Fréderic Rouvillois a donné ce fort intéressant entretien sur l’idéologie du progrès, au Cercle Henri Lagrange. Il y expose, en dernière partie, comment le clivage n’est plus aujourd’hui entre droite et gauche parlementaires – que presque plus rien ne différencie – mais, si l’on veut, entre « progressistes » et « traditionnalistes », ou mieux, entre modernes et antimodernes. Et de toute évidence, comme beaucoup d’intellectuels de sa génération, Frédéric Rouvillois ne se range pas parmi les modernes. Cela signifie-t-il ne pas être de son temps ? Lorsqu’il définissait cette monarchie qu’il voulait pour la France d’aujourd’hui, Pierre Boutang parlait d’« une monarchie moderne, ou affrontée au monde moderne ». Cette apparente opposition ou pour mieux dire cet affrontement, lui paraissait sans-doute, comme à nous-mêmes, la façon la plus haute d’être de ce temps. •
Source : CHL.TV – Cercle Henri Lagrange
* Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et écrivain. Il a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire des idées, notamment L’Invention du progrès, aux origines de la pensée totalitaire (CNRS Éditions, 2010), ainsi que des essais sur la politesse, le snobisme et les institutions, et plus récemment Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011). Son dernier livre Crime et utopie, une nouvelle enquête sur le nazisme, a été publié chez Flammarion.
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”