« Chers djihadistes,
L’Occident s’achève en bermuda […] Craignez le courroux de l’homme en bermuda. Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis. Eh bien,nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement.
Chers djihadistes, chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c’est un magasin de porcelaine dont les propriétaires de longue date ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s’y trouvait entassé. […] Vous êtes les premiers démolisseurs à s’attaquer à des destructeurs. Les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes. […] À la différence des nôtres, vos démolitions s’effectuent en toute illégalité et s’attirent un blâme quasi unanime. Tandis que c’est dans l’enthousiasme général que nous mettons au point nos tortueuses innovations et que nous nous débarrassons des derniers fondements de notre ancienne civilisation.
Chers djihadistes, nous triompherons de vous. Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts. »
Philippe Muray
Chers Djihadistes, Mille et Une Nuits, 2002
Nous avons déjà publié et commenté ce texte superbe et, hélas, très vrai, le 30 juin 2015. On pourra s’ y reporter … Mais cela valait la peine d’y revenir, pour réfléchir surtout sur nous-mêmes …
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”