Il est bien vrai que nous vivons sous une République de copains, que François Hollande n’a pas tenu sa promesse d’en renier les pratiques, encore moins d’instaurer cette République irréprochable qu’il avait fait miroiter; la réalité en est même l’exact contraire.
En présentant la dernière parution de Valeurs actuelles, dans la vidéo qui suit, Yves de Kerdrel a donc toutes sortes de justes raisons pour dénoncer « la République des copains ! ». « Nominations de complaisance, recasages discrets, en trois ans, le pouvoir socialiste a fait main basse sur l’État et satisfait l’appétit de ses courtisans ».
Que le niveau des copains ait baissé, soit. Il ne cesse de baisser depuis longtemps et descend quelques crans à chaque nouvelle mandature. Ce qui rend le dit copinage toujours plus criant et plus insupportable.
Mais il serait un peu juste et tout à fait faux de laisser croire que ce système a été apporté par François Hollande; qu’il est le propre des socialistes; que leurs prédécesseurs en sont innocents. Et – pourquoi pas ? – leurs éventuels successeurs.
La vérité est que, si tout Pouvoir instaure un certain niveau de copinage, la République aggrave grandement cette inclinaison naturelle parce que le Chef de l’Etat lui-même est issu d’un clan, qu’il en est l’émanation, qu’il lui doit en partie son élection, qu’il aura besoin de lui pour son éventuelle réélection et qu’il doit donc être, pour les hommes qui le composent, reconnaissant et généreux. Et, bien-sûr, ceci ne vaut pas que pour François Hollande et ses socialistes.
On nous excusera de rappeler ces simplicités et cette évidence que la République est non pas accidentellement mais essentiellement un système de copinage; qu’elle l’est par nature, de fondation. Qu’elle l’a toujours été et le sera toujours, pour le temps qui lui reste à vivre. Pourvu que Dieu lui prête vie, comme on dit couramment et comme nous ne le souhaitons pas. Pas plus, par exemple, que Michel Houellebecq.
C’est qu’aucune autorité impartiale – au sens plein du terme – ne surplombe le système et n’y impose un minimum de retenue à la loi du copinage et un minimum de sens du bien commun.
Tel est le vice de notre République et son incomplétude, ce qui renvoie aux déclarations d’Emmanuel Macron qui, en l’occurrence, va nettement plus loin et plus profond que le propos, pourtant fort juste et sympathique, d’Yves de Kerdrel. Pourquoi n’y réfléchirait-il pas ? LFAR •
(1min 36s)
Yves de Kerdrel dénonçant la République des copains dans le magazine d’Iskandar Safa ,voué au soutien de Nicolas Sarkozy ,c’est l’hopital qui se moque de la charité……..