Les questions en titre ont été de tous temps celles que l’on pose pour connaître un homme, comme questions sur son origine et donc sur qui il est vraiment. Malgré la publicité qui lui est faite, les réponses à ces interrogations ne semblent en général ni claires ni précises.
Au Figaro magazine [Stéphane Bern] Louis-Alphonse de Bourbon déclare : « la première mission envers mes aïeux est celle du souvenir et de la mémoire, dont il faut toujours témoigner. » [18.07.2015]
Mais qui sont ses aïeux ? De qui est-il le fils ? Qui sont ses grands-parents, ses arrière-grands-parents ? Ses aïeux des siècles passés ?
C’est ce que nous examinons ici d’un point de vue historique et factuel, au moyen de brèves notices, jusqu’à ses arrière-grands-parents, après quoi, ses ancêtres ce sont huit rois espagnols n’ayant eu, à la suite de Philippe V, aucune participation à la vie politique française.
Il faut enjamber – et ignorer – trois siècles d’enracinement espagnol pour que Louis-Alphonse de Bourbon retrouve l’origine française de sa famille.
Mais, précisément, lorsque Louis XIV eut décidé d’accepter le couronne d’Espagne pour son petit-fils, le duc d’Anjou, sa position fut celle du bon sens. A sa cour assemblée, il présente le futur roi : « Messieurs, voilà le roi d’Espagne.» Puis, s’adressant à ce dernier, il lui déclare : « Soyez bon Espagnol, c’est présentement votre premier devoir ; mais souvenez-vous que vous êtes né Français, pour entretenir l’union entre les deux nations : c’est le moyen de les rendre heureuses et de conserver la paix de l’Europe.»
Roi d’Espagne – qu’il eût pu ou dû être doublement, si son grand-père n’avait pas été infirme et incompétent ou si Franco avait tranché la question de sa succession en faveur de son père, le duc de Cadix – Louis-Alphonse de Bourbon ne peut l’être, la fonction ayant échu au cousin-germain de son père, le roi Juan-Carlos Ier.
Roi sans couronne, oui- mais celle d’Espagne, non celle de France – il lui reste à être bon Espagnol. Suivant la recommandation de son aïeul, le roi Louis XIV lui-même. •
Louis-Alphonse de Bourbon, né à Madrid le 25 avril 1974. Nom de naissance : Luis Alfonso Gonzalo Víctor Manuel Marco de Borbón y Martínez-Bordiú.
Le prince est baptisé le 3 mai 1974 au palais royal du Pardo, à Madrid, avec pour parrain et marraine son grand-père paternel, Don Jaime de Bourbon, duc de Ségovie représenté par Gonzalo de Bourbon, et son arrière-grand-mère maternelle Carmen Polo, épouse du général Franco.
Le prince possède la double nationalité : française par son père (né de mère française) et espagnole par sa mère et par son père.
Il est le second fils d’Alphonse de Bourbon, duc de Cadix, et de Carmen Martínez-Bordiú y Franco, fille de Cristóbal Martínez-Bordiú, marquis de Villaverde, et de Carmen Franco y Polo, fille du général Franco.
Le Prince a fait ses études à Madrid et effectué son service militaire dans l’armée de l’air espagnole.
Il travaille ensuite à la BNP Paribas à Madrid, puis, devient vice-président international de la Banco Occidental de Descuento (BOD) à Caracas, au Venezuela.
En 2004, il a épousé, en République Dominicaine, Marie-Marguerite Vargas Santaella, fille de l’homme d’affaires vénézuélien Víctor Vargas. Après avoir vécu à Caracas puis à New York, il s’installe avec son épouse à Madrid. De cette union sont nés 3 enfants, dont deux garçons.
Au moment de l’affaire du transfert du corps du général Franco, le prince est devenu président du comité pour la défense de la mémoire de son arrière-grand-père. Il a été en première ligne des actions menées pour s’opposer à ce transfert.
Il prétend être « le successeur des rois de France ».
Ses parents
Alphonse de Bourbon, duc de Cadix est né le 20 avril 1936 à Rome où réside la famille royale d’Espagne en exil. Nom de naissance : Alfonso, Jaime, de Borbón y Dampierre. Il possédait la double nationalité espagnole (par son père) et française (par sa mère).
Alphonse de Bourbon est le fils aîné de Don Jaime de Bourbon, duc de Ségovie, deuxième fils du roi Alphonse XIII, et d’Emmanuelle de Dampierre.
En 1969, à la suite de son père le duc de Ségovie qui avait renouvelé, par lettre adressée au général Franco, sa renonciation au trône d’Espagne, en faveur de son neveu, Juan Carlos Ier, « en vue du bien commun de l’Espagne, de la paix et de la prospérité du peuple espagnol », Alphonse de Bourbon signe à son tour un acte d’acceptation de la désignation par Francisco Franco de son cousin germain Juan Carlos comme futur roi d’Espagne.
En 1972, il épouse au palais du Pardo Carmen Martínez-Bordiú y Franco, mariage dont il aura deux fils, François (1972-1984) et le prince Louis-Alphonse. Il est alors titré S.A.R. le duc de Cadix par le général Franco. Ce titre – qui ne lui venait pas de la Maison Royale – fut ensuite rendu viager par décret du roi Juan-Carlos. Le couple se séparera en 1979 puis divorcera en 1982.
En 1975, au décès de son père, en Suisse, il reprend les prétentions de ce dernier au trône de France et prend le titre de « duc d’Anjou », comme l’avait fait son père en 1946.
En 1984, il est victime d’un grave accident d’automobile, qui coûte la vie à son fils aîné François, décédé à Pampelune.
Le prince Alphonse de Bourbon a été avocat au Barreau de Madrid, Ambassadeur d’Espagne à Stockholm (1969-1972), Banquier et Président du Comité olympique espagnol.
En 1989, il est victime d’un accident sur une piste de ski aux États-Unis où il décède. Il est inhumé à Madrid, dans la chapelle du monastère des Descalzas reales, aux côtés de son fils aîné. La double tombe porte l’inscription : « Sus Altezas Reales don Alfonso y don Francisco de Borbón 20-IV-1936 – 30-I-1989 22-XI-1972 – 7-II-1984 ».
Carmen Martínez-Bordiú y Franco, née le 26 février 1951 au palais royal du Pardo où elle réside jusqu’à son mariage. Elle est la petite-fille du général Franco.
En 1972, elle épouse au palais du Pardo, Alphonse de Bourbon, père de Louis-Alphonse de Bourbon. À l’occasion de leur mariage, Alphonse et Carmen reçoivent par décret du général Franco les titres et prédicats de duc et duchesse de Cadix et d’altesses royales. Le couple se sépare en 1979 puis divorce en 1982. Carmen se remariera deux fois : avec le français Jean-Marie Rossi, puis avec l’homme d’affaires espagnol José Campos García. Elle divorcera dans les deux cas. Néanmoins, l’ex-duchesse de Cadix prétendrait porter aujourd’hui le titre de « duchesse douairière d’Anjou ». Elle réside à Madrid.
Ses grands-parents paternels
Don Jaime de Borbón y Battenberg, duc de Ségovie, né au palais royal de la Granja de San Ildefonso (Ségovie) en Espagne, le 23 juin 1908. Il est le second fils du roi Alphonse XIII et de la reine Victoria Eugenia de Battenberg. À sa naissance, il fut titré infant d’Espagne.
Don Jaime devint sourd puis muet au cours de sa petite enfance des suites d’une maladie. Plus tard, il apprit à lire sur les lèvres et recouvra partiellement l’usage de la parole.
En 1931, lors de la proclamation de la IIe république espagnole, le prince dut quitter l’Espagne, suivant son père, le roi Alphonse XIII ainsi que la famille royale, en exil, d’abord en France (Paris et Avon) puis à Rome, à partir de 1934.
En 1933, Alphonse XIII avait exclu de la succession au trône d’Espagne son fils aîné, Alphonse, prince des Asturies, en raison de son projet de mariage avec une roturière cubaine, puis Don Jaime, son second fils, à cause de ses difficultés d’élocution et de sa surdité, obstacles à une éventuelle restauration de la monarchie en Espagne. La renonciation de Don Jaime au trône d’Espagne, pour lui-même et ses éventuels descendants, fut confirmée par lettre la même année.
En 1935, Don Jaime épouse à Rome Emmanuelle de Dampierre, de nationalité française. A l’occasion de ce mariage inégal, qui l’aurait exclu de la succession au trône d’Espagne s’il n’y avait déjà renoncé, il reçut de son père le titre de courtoisie de « duc de Ségovie ». De cette union, naîtront deux fils : Alphonse de Bourbon, futur duc de Cadix, père du prince Louis-Alphonse de Bourbon, et Gonzalo de Bourbon, aujourd’hui décédé.
Peu avant sa mort, à Rome, en 1941, Alphonse XIII avait abdiqué en faveur de son troisième fils, Don Juan de Bourbon, Comte de Barcelone, frère cadet de Don Jaime et père du futur roi Juan-Carlos 1er.
La suite de la vie de Don Jaime n’est qu’une succession de reprises puis de confirmations de sa renonciation de 1933 au trône d’Espagne.
Don Jaime confirma tout d’abord cette renonciation par deux lettres adressées à son frère cadet, en 1945 et 1947. Mais en 1949, il récusa ses renonciations au trône d’Espagne dont il s’estimait légitime héritier en tant que fils aîné du dernier roi.
En 1954 par une lettre envoyée au général Franco, Don Jaime rappela qu’il était le légitime héritier de la couronne d’Espagne. Mais, en 1969, il lui écrivit de nouveau et lui déclara accepter la désignation de son neveu Juan Carlos de Bourbon comme futur roi d’Espagne après la mort du général. Ceci « en vue du bien commun de l’Espagne, de la paix et de la prospérité du peuple espagnol » et à la demande de son fils aîné, Alphonse (le futur duc de Cadix, père de Louis-Alphonse de Bourbon).
Après la seconde guerre mondiale, Don Jaime se déclara Chef de la Maison de France et adopta le titre de duc d’Anjou, attribuant aussi, par la suite différents titres français à ses fils. Il présidera diverses manifestations commémoratives en France au cours des années suivantes.
Il vécut alors en France, puis en Suisse, se remaria civilement en 1949 avec Charlotte Tiedemann, cantatrice, deux fois divorcée. Il mourut le 20 mars 1975 à Lausanne où il fut d’abord inhumé. Il a aujourd’hui sa sépulture (avec l’accord du roi d’Espagne, son neveu) dans le panthéon des infants, au monastère de l’Escorial.
Emmanuelle de Dampierre, duchesse de Ségovie, née à Rome, le 8 novembre 1913 et morte dans la même ville le 2 mai 2012.
Elle est la première épouse de Don Jaime de Bourbon, duc de Ségovie. Sur ce mariage et sur les deux fils qui en sont issus, on se reportera à la note précédente consacrée au duc de Ségovie.
Cette union se termina par un divorce (1947-1949) et le remariage (civil) d’Emmanuelle de Dampierre en 1949 lequel donna lieu à un second divorce en 1967.
Dans les années 1980, elle eut à faire face au divorce fracassant de son fils aîné, Alphonse de Bourbon, duc de Cadix (père de Louis-Alphonse de Bourbon) d’avec Carmen Martínez-Bordiú y Franco (mère de Louis de Bourbon). Suivit le grave accident de voiture qu’il eut en Espagne et qui coûta la vie à son fils ainé François, lui-même et son fils Louis-Alphonse ayant été grièvement blessés. Enfin, en 1989, Alphonse de Bourbon meurt d’un accident de ski aux États-Unis.
Emmanuelle de Dampierre souhaite alors avoir la garde de son dernier petit-fils, Louis-Alphonse de Bourbon, mais c’est chez son autre grand-mère, María del Carmen Franco y Polo que celui-ci choisit de s’installer, à Madrid.
Emmanuelle de Dampierre, malgré son divorce et son remariage, porte alors le titre de « duchesse d’Anjou et de Ségovie » et participe à différentes cérémonies commémoratives principalement en France. Elle décède le 2 mai 2012 à Rome à l’âge de 98 ans. Elle est inhumée au caveau familial de Dampierre du cimetière de Passy.
Ses grands-parents maternels
Cristobal Martínez-Bordiú, 10eme marquis de Villaverde (1922-1998) et Carmen Franco y Polo (1926), marquise deVillaverde, fille du général et de Madame Francisco Franco. Le marquis de Villaverde fut un chirurgien renommé. C’est auprès de ses grands-parents maternels que Louis de Bourbon vécut, à Madrid, après le décès accidentel de son père, le duc de Cadix, en 1989.
Ses arrière-grands-parents paternels
Le roi Alphonse XIII (1886-1941) et la reine Victoria Eugenia de Battenberg (1887-1969).
Ne seront pas évoqués ici la minorité du roi sous la régence de sa mère Marie-Christine d’Autriche, ni son règne personnel très agité, jalonné de défaites militaires, complots, attentats, coups d’état, périodes de dictature, etc. Ces thèmes ne sont pas ceux qui nous occupent ici.
En 1906, Alphonse XIII épouse Victoria-Eugenia de Battenberg, petite-fille de la Reine Victoria et nièce du roi Edouard VII. De leur union naîtront sept enfants, dont l’infant Alphonse, prince des Asturies qui fut exclu de la succession au trône d’Espagne en 1933 en raison d’un mariage inégal et mourut en 1938, Don Jaime, futur duc de Ségovie, qui fut aussi exclu de la succession au trône d’Espagne, la même année, en raison de ses infirmités et devait contracter, lui aussi, un mariage inégal, enfin Don Juan, futur comte de Barcelone et père du roi Juan-Carlos Ier.
Lors de la proclamation de la IIe république espagnole, en 1931, le roi Alphonse XIII quitta l’Espagne avec sa famille, pour l’exil d’abord en France puis à Rome, à partir de 1934.
Peu avant sa mort, à Rome, en 1941, Alphonse XIII abdiqua en faveur de son troisième fils, Don Juan de Bourbon.
En 1980, le roi Juan Carlos, son petit-fils, ordonna le transfert de ses restes vers la nécropole royale de l’Escurial. La reine Victoria Eugenia y a aussi sa sépulture.
Ses arrière-grands-parents maternels
Francisco Franco Bahamonde (1892-1975), María del Carmen Polo y Martínez-Valdés (1900-1988)
Ne seront pas évoquées ici sa jeunesse et sa formation, sa carrière militaire, sa conduite de la guerre civile jusqu’à la victoire de 1939, ni l’histoire du régime franquiste, jusqu’à la mort du caudillo, en 1975. Ces thèmes ne sont pas ceux qui nous occupent ici.
En revanche, il nous importe de noter qu’à partir de 1948, Franco décide d’entamer le processus de restauration de la monarchie en Espagne. Il en est l’indiscutable auteur. L’Espagne est définie comme un royaume, dont, toutefois, le futur roi n’est alors pas désigné. Mais, lors d’une entrevue avec le comte de Barcelone, Don Juan de Borbon, accompagné de son frère ainé, le duc de Ségovie, il est convenu, cette même année, que le prince Juan Carlos, fils ainé du comte de Barcelone rentrerait d’exil pour recevoir sa formation, y compris politique et militaire, en Espagne. Suivant en cela la position du roi Alphonse XIII sur la validité des renonciations du duc de Ségovie comme sur son incapacité de fait à régner, cette même disposition fut refusée à ce dernier pour ses fils Alfonso, futur duc de Cadix, et Gonzalo. En 1969, Franco confèrera à Don Juan-Carlos de Bourbon le titre de prince d’Espagne, appelé à lui succéder. Ce qui est advenu le 20 novembre 1975, bien que sa petite-fille ait épousé, entre-temps (1972), Alphonse de Bourbon, qu’il titra duc de Cadix à cette occasion, et que différentes pressions se soient alors exercées sur lui pour qu’il modifie son choix dynastique et ce en faveur du duc de Cadix. Ce qu’il se refusa à faire.
Ses ancêtres, princes et rois d’Espagne
Au delà de ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents, les ancêtres de Louis-Alphonse de Bourbon sont, trois siècles durant, les princes et rois d’Espagne, jusqu’à Philippe V, né à Versailles, en 1683 et mort à Madrid en 1746. Sa sépulture est en Espagne, au palais de La Granja de San Ildefonso, dans la province de Ségovie. Ses successeurs (au nombre de huit) sont tous inhumés en Espagne, la plupart au monastère de l’Escorial, au nord de Madrid. •
un jour le lys reviendra prendre sa place sur le trône de France mais ce ne sera ni un d Orleans ni un espagnol
son nom sera Henri
MJJ
Encore un employé de banque ! Cette sorte de «prétendant» me donne le tournis. Le roi de France est exactement le CONTRAIRE, car la France n’est évidemment pas un établissement financier. Dame Marie Julie Jahenny a l »intuition que «le lys reviendra» sans relever d’Orléans ni d’Espagne… Nous avons connu plusieurs dynasties, rien n’empêche d’en envisager une autre qui monterait sur le trône, en effet. Mais cela, nous ne le pouvons pas savoir exactement… Un «Henri» ? Nous ne sommes pas conçus pour connaître le jour, ni l’heure – sans doute pas –, non plus, le prénom… ni la tige. Pour plaisanter un brin, rappelons-nous le propos de Zemmour dont on a fait scandale et osons avancer : «Dis-moi où tu es inhumé, je te dirai qui tu es.»
Bien déçu que JSF donne dans les mondanités de « Points de vue – Images du monde » !!! Qu’est-ce qu’on a à fiche de cette succession d’aristos décavés, consanguins et alcooliques ? Les problèmes politiques et sociaux et sociétaux qui nous sont posés ont une autre importance que de savoir qui a couché avec qui et quand !
Nous autres monarchistes, devrions le moins à voir à faire avec ces survivances folkloriques. Le Comte de Paris, le seul, le vrai, Henri VI, voulait férocement, merveilleusement, dramatiquement parvenir au Pouvoir. Les gandins insignifiants qui ont mine de ne pas voir que le monde a changé et que les Barbares sont à nos portes nous cassenbt les couilles !
Retourne à ta paella, Borbon y Borbon. Ou prends d’assaut la République ; si tu le fais, je me allie des deux mains !
Le texte de JSF ci-dessus a six ans et plus et n’est pas du tout écrit dans un esprit people. Il visait seulement à démontrer et faire connaître par l’Histoire la faiblesse des liens effectifs de Louis Alphonse de Bourbon avec le peuple, la nation et l’Etat français. Donc la faiblesse et la nocivité de ses prétentions à se mêler si peu que ce soit des affaires de la France. Sans même parler de celle de les diriger en tant que Chef d’Etat, roi ou autre.
Que faire du traité d’Utrecht ?