Retour, ce dimanche, sur une conférence de Philippe de Villiers au Cercle de Flore. Conférence où tout est dit des signes d’espoir que voit aussi Houellebecq. Signes et espoir de de ce grand mouvement de l’inversion qu’espère et prédit de Villiers comme en conclusion de son intervention. Des signes du bouillonnement, qui a bien été noté dans les commentaires de ce site et qui rend aujourd’hui notre royalisme plus crédible et, comme on dit ces temps-ci, plus soutenable.
Le cercle de Flore a reçu le 8 décembre, Philippe de Villiers, venu présenter son dernier ouvrage : Le roman de Jeanne d’Arc. Mais pas seulement.
Certes, ce fut l’occasion d’une magnifique évocation de Jeanne d’Arc, car Philippe de Villiers est un remarquable conteur qui, parfois, est aussi acteur …
Mais cette évocation historique est sans cesse mise en perspective, sans cesse rapprochée de notre temps, de la France d’aujourd’hui …
Et, parlant sous un portrait de Charles Maurras, qu’à sa manière il salue, dans ce « lieu historique » (le 10 rue Croix du Petits Champs) qu’il signale, Philippe de Villiers définit une politique, une action politique, que ni Maurras ni Boutang n’auraient désavouées.
L’une et l’autre (option stratégique purement Action française) s’inscrivent nécessairement en dehors du Système et contre lui ; il s’agira de se débarrasser des « élites » qui ont trahi la France comme au temps de Jeanne : les élites politiques qui ont transféré sa souveraineté à l’étranger, les élites économiques qui sont allées chercher ailleurs qu’en France leurs profits, les élites médiatiques et cléricales qui exècrent la nation. Et si l’on pose à de Villiers la question même du régime, il ne l’esquive pas, il y répond à la façon de Pierre Boutang : « il n’y a pas de pouvoir légitime, durable, sans pérennité et sans sacralité ».
« Au temps de Jeanne, dit-il, tout est presque perdu. » Comme au nôtre. Le roi est « de médiocre apparence » et la France est divisée en trois royaumes. On sait le redressement spectaculaire et rapide qui suivit. Pour plusieurs siècles.
De Villiers prêche donc l’espérance : « On est près du grand mouvement de l’inversion ». Lequel ? Celui qui mettra en cause la Révolution, la Révolution historique (« La terreur est dans son ADN ») mais aussi la Révolution agissant aujourd’hui. « Il y a des signes du sursaut ; des gens qui bougent ; des voix qui s’élèvent et qui parlent de plus en plus fort ».
La conclusion, métaphorique pour nous, revient à Jeanne : « Gentil Dauphin, dit-elle à Charles VII rétabli sur son trône, je ne vous appellerai plus gentil Dauphin ; je vous appellerai Sire le Roi ».
Bref, nous ne saurions trop conseiller de regarder, d’écouter, cette vidéo d’une conférence, d’un débat, d’une rencontre qui ont une évidente importance. Lafautearousseau •
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