Le moins que l’on puisse dire est qu’au républicanisme surjoué de Manuel Valls n’a pas répondu une foi comparable du côté de son ministre de l’Economie, le jeune et brillant Emmanuel Macron, le plus en vue de ses ministres… C’est même tout le contraire. Et le fait est très surprenant. Mais il est là. Ainsi, le 16 juillet dernier, nous avons publié l’essentiel de sa déclaration (illustration ci-dessus) et notre bref commentaire. Nous ne doutions pas que nous aurions à y revenir. Ce qui fut fait. Oh, mais ne vous inquiétez pas : à ce genre de débat, nous avons bien d’autres pièces, articles, déclarations à apporter. La question du régime est aujourd’hui ouverte !
Cette déclaration est extraordinaire. Extraordinaire à plus d’un titre. Et c’est pourquoi nous la redonnons à lire, in extenso, ce matin.
Tout d’abord, elle est profonde. Elle sourd d’une réflexion véritable. Et originale. Rarissime phénomène de la part d’un homme politique contemporain – qui plus est appartenant à la génération Macron.
Elle est extraordinaire venant d’une personnalité issue des milieux, très formatés au politiquement correct, que Macron est censé fréquenter – qu’ils soient de droite ou de gauche, d’ailleurs.
Elle est extraordinaire aussi parce qu’elle émane d’un ministre en exercice, titulaire d’un portefeuille de premier rang. Et qui relève un vice fondamental de nos Institutions.
Elle est extraordinaire, enfin, parce qu’elle n’a pas été sanctionnée. Bien que sa remarque finale concerne non pas exclusivement mais tout de même personnellement le Chef de l’Etat… Ni Valls ni Hollande ne l’ont relevée. Comme si leur pouvoir était évanescent. Comme s’ils ne songeaient même plus à en défendre le principe. Cela aussi est extraordinaire.
Dans le domaine de l’extraordinaire, le pire est souvent à venir. Mais heureusement, pas toujours ! •
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