L’analyse d’Aristide Leucate*
La crise aigüe des migrants, ramène sur le devant de la scène les thèses de Thilo Sarrazin ainsi que son livre. Plusieurs grands médias en ont abondamment traité encore tout récemment. Et Aristide Leucate en a donné dans Boulevard Voltaire l’analyse qui suit. Les Allemands avec qui l’on en discute commencent en général par une réaction de rejet conforme au politiquement correct de type allemand. Si l’on insiste, ils finissent par reconnaître que Thilo Sarazin dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. L’Allemagne ne s’est pas encore débarrassée de son complexe de culpabilisation né des circonstances de la dernière guerre. Elle a, pour l’instant, pratiquement renoncé à être la grande puissance politique qu’elle pourrait être. Et se satisfait d’être le géant économique que l’on sait. Ce qui, compte-tenu de son important déclin démographique, la conduit, sans-doute contre son sentiment profond, à une politique immigrationniste de grande ampleur. Cette situation est-elle durable ? C’est une grande question qui, dans tous les cas de figure, intéresse la France et l’Europe. Et que Thilo Sarrazin a le mérite de mettre en pleine lumière. A vrai dire, nous ne serions pas surpris qu’à terme plus ou moins court le peuple allemand se ressaisisse. Ni que sa réaction soit à la hauteur de la menace qui pèse aujourd’hui sur lui. LFAR
L’Allemagne disparaît serait considéré comme l’équivalent du Suicide français d’Éric Zemmour, s’il n’adoptait pas un angle de vue démographique, économique, sociologique et politique aux antipodes des analyses plus historiques et événementielles de l’essayiste français. Il reste vrai, cependant, que le titre français rend imparfaitement compte du propos du livre, qui pourrait davantage s’intituler « L’Allemagne se supprime elle-même », voire « L’Allemagne se suicide ».
L’auteur est un pur produit de l’oligarchie, ayant fait partie, pendant plus de trente ans, de ces « politiciens de haut niveau se réfugiant hélas dans l’insipide », comme il le confesse lui-même. Son livre fit un tabac outre-Rhin (près de deux millions d’exemplaires écoulés) en même temps qu’il souleva un tollé dans la classe politico-médiatique qui lui reprocha sa tonalité socio-racialiste. Pour cet ancien ministre SPD du Land de Berlin qui dut démissionner du directoire de la Banque fédérale allemande, le constat est simple : « Le vieillissement et la réduction numérique de la population allemande vont de pair avec des transformations qualitatives dans sa composition. »
Avec un sens aigu de l’abstraction et une maîtrise affinée des statistiques, l’auteur montre que, depuis la reconstruction de l’Allemagne, les conséquences combinées d’une série de réformes institutionnelles ont « provoqué une destruction partielle de la substance sociale qui menace notre avenir ». Et de pointer du doigt la négligence du facteur démographique et des politiques afférentes, les incitations qu’offre notre système social à mener une vie fondée sur le libre choix – et, subséquemment, les mutations notables que de telles politiques occasionnent aux ressorts de la psychologie et de l’intelligence humaines – et la qualité du matériau migratoire.
En digne hégélien ayant lu Engels, Sarrazin ne méconnaît pas les incidences quantitatives sur le qualitatif. S’appuyant sur les études psychogénétiques et anthropo-sociologiques récentes, il établit la connexion entre l’indice de fécondité, l’appartenance à une catégorie sociale défavorisée – et la dépendance corrélative aux prestations sociales – et la dépréciation subséquente du capital intellectuel.
Thilo Sarrazin retrace la socio-généalogie des causes d’imputabilités politiques, économiques et sociales qui ont conduit, jusqu’à aujourd’hui, au tsunami migratoire submergeant, certes l’Allemagne, mais plus largement l’Europe. Fort de ses références tirées de l’actualité comme de l’université, l’auteur affirme ainsi, sans rougir, que l’islam, grand pourvoyeur d’immigrés, pose de graves problèmes à une Europe incapable de choisir entre honte et lucidité.
Servi par un solide appareil de notes, elles-mêmes étayées par une bibliographie non moins fournie ainsi que des tableaux et diagrammes qui en illustrent les démonstrations, l’essai est tout à fait remarquable en ce qu’il place l’Allemagne au miroir civilisationnel d’autres pays européens historiquement et culturellement déclinants, à commencer par la France. À notre sens, sa force de frappe est supérieure à celle du livre, pourtant brillant, de notre Zemmour national. Seul bémol – de taille, nous semble-t-il –, sa traduction souvent trop littérale qui en rend la lecture peu fluide. •
oui, très bien, on m’a fait parvenir des extraits du livre…………..
mais, concrètement, qui fait quoi ?
Comme le démontre Thilo Sarrazin les Allemands semblent avoir abandonné l’Allemagne. Deux tiers d’entre eux accueilleraient l’immigration importante actuelle que la Chancellerie leur a vendue en prétextant l’écrémage des compétences importées et en publiant un taux global de chômage très bas (4%).
De toute manière la fécondité d’un peuple est révélateur aussi du futur imaginé.
Depuis la guerre, les Allemands se sont investis dans le travail, et même la besogne, pour ne pas voir les tendances géostratégiques contre lesquelles l’histoire les a vaccinés. Ils n’ont pas envie de se réveiller ni d’assumer quoique ce soit de contrariant. Leur attitude vis à vis de la Grèce (où ils se sont couchés) comme vis à vis des réfugiés est explicite.
Je ne verrais pour ma part, « in abstracto » aucun inconvénient à la disparition des Allemands, et plus encore de l’Allemagne, « chien enragé de l’Europe », si ce pays trop voisin était situé dans l’Océan Pacifique.
Mais ce qui va emplir la Germanie va être de nouveau une menace pour la France, habituel déversoir d’envahisseurs.
Aucune solution : ce qui se suicide, à fort juste titre (les Boches sont tout de même responsables, en 14 et en 39 de l’affaiblissement de l’Europe), laisse toujours un vide que d’autres vont combler…
Est est non non. L’allemagne existe. Et pas dans le Pacifique. Elle ne pense qu’à son industrie rt à sa réussite économique. Aussi aux rentes et retraites de ses vieux. Mettons-nous à sa place : le militarisme, la politique, elle a eu sa dose. Elle en a soupé. Deux fois en 30 ans. Le tout terminé en apocalypse, honte et culpabilité.
Alors, on ne fait plus d’enfants, on prend sa revanche par la production, le fric, l’économie. Eclatante réussite.
Attention ! On reste assez allemands pour faire dès qu’on a pu la réunification des 2 Allemagnes. Et de la faire à grands frais. Effort gigantesque que les Allemands ont accepté. Solidarité du sang qui ne jouera jamais ni pour la Grèce ni pour personne d’autre en Europe.
Sa responsabilité dans les 2 guerres mondiales est évidente. Mais pas unique. En se laissant aller à devenir une proie apparemment facile, la France y a sa part.
Mon avis est que l’Allemagne se ressaisira, restaurera sa natalité et redeviendra acteur politique.
Ce jour-là beaucoup rst à espérer et beaucoup à redouter si la France poursuit son déclin.
Inutile de rêver la disparition de lAllemagne. A nous de pouvoir jouer avec elle à jeu plus égal. En fait, tout tient toujours à la notion d’équilibre. A pru près réalisé ou rompu. Dans le second cas, c’est l’ère des turbulences …
(Commentaire trop long. Mille excuses)
Comment peut-on oser imaginer la fin de l’Allemagne, qui dispose à sa tête d’une femme d’exception, au caractère bien trempé et qui voit toujours sur du long terme. L’Allemagne a besoin de bras pour continuer à construire et une main d’œuvre à un coût raisonnable. Pourquoi la France n’en fait-elle pas autant ? la France n’a aucune ambition et de surcroit ne sait pas imposer aux nouveaux venus une discipline et une intégration. Que la puissance de l’Allemagne dérange me dérange beaucoup plus que celle de la Russie. Nous sommes trop coincés avec nos taxes et nos impôts et incapables avec les minus qui nous gouvernent de changer de stratégie économique et financière. Pour avoir travaillé en Allemagne, j’ ai été fière de constater comment l’Ouest permettait à l’Est de devenir libre dans ses actes et- ses pensées. En 1990, il fallait voir l’état de l’Est et ce que cette partie est devenue maintenant. Courage, travail discipline sont les maitres-mots de l’Allemagne où personne ne se tourne les pouces, même à coût bas, qu’importe, il vaut toujours mieux travailler.. Chez nous, c’est laxisme et désespoir.
Y’a ceux qui aiment les Boches et ceux qui ne les aiment pas. Ça s’est vu entre 40 et 44
Contrairement à ce qu’en disent certains, l’Allemagne n’est pas la seule responsable de « l’affaiblissement de l’Europe ». La révolution française puis les républiques ont aussi une large part de responsabilité.
Moi, je suis né prkesque 50 ans après 19444. Ça date. Je suis sûr que je n’aurais pas été collabo. Mais je ne dis pas les Boches. Je ne déteste pas l’Allemagne. Et je suis nationaliste français. Contre l’Allemage s’il fallait. Mais je crois qu’il faut actualiser un peu. Actuellement, d’autres dangers nous menacent bien plus sérieusement. Et pas seulement l’Islam,