Un très beau symbole, la Légion avait choisi Béziers pour une remise de képis blancs, le 30 septembre dernier.
Le lieutenant-colonel Nicolas Dufour avait en effet choisi Béziers pour cette cérémonie de remise des képis blancs aux légionnaires de la compagnie d’engagés volontaires du 4ème régiment étranger.
A cette occasion, Robert Ménard, maire de Béziers, a prononcé, en honneur de la Légion étrangère, l’allocution qui suit.
« Bonjour à tous,
Je suis très heureux de partager avec vous ce moment exceptionnel pour vous tous, qui coiffez désormais ce képi blanc chargé de tant de symboles !
Oui, c’est un jour où votre vie bascule. Avec ce képi blanc, ce képi tant acclamé par les foules, ce képi que vous avez su mériter, vous entrez dans un corps légendaire. Et je n’oublie pas qu’on n’entre pas comme ça dans la Légion. À rebours d’une société où certains voudraient que tout se vaut, ici, seuls les meilleurs sont récompensés. La sélection est rude, un candidat sur huit seulement est reçu dans cette élite militaire, dans cette élite de l’armée.
Et ce n’est pas un hasard, car depuis bientôt deux siècles, la Légion étrangère écrit une histoire faite de sueur, de sang et d’honneur ! À travers ses exploits, à travers la bravoure absolue de ses hommes, la France est honorée… et redoutée partout dans le monde. Par vos sacrifices, le Drapeau flotte haut et fort dans le ciel de nos combats. Les ennemis qui doivent affronter la Légion savent que le prix à payer sera lourd, extrêmement lourd.
Mais, loin des champs de bataille, la Légion remplit une autre mission pas moins glorieuse : elle est l’un des derniers lieux où l’on fabrique encore des Français ! De vrais Français.
En effet, à l’heure où le verbe fatigué des politiciens ne sait plus dissimuler leur échec, chez vous, l’intégration se porte à merveille ! Sous l’uniforme légionnaire, Français de souche et Français de cœur se retrouvent unis comme les doigts de la main pour défendre nos couleurs.
Dans votre institution, pas de débat, pas de causeries sans issue sur la Nation. Vous l’aimez, un point c’est tout. Vous la défendez, jusqu’au bout de vous-mêmes. Sans broncher, même face au vent contraire. L’auteur du Mémorial de Sainte Hélène, Las Cases, pourtant espagnol d’origine, disait se sentir « fanatiquement français ». Vous comprenez, vous partagez – je le sais – ce sentiment.
Par le sang versé, les nombreux étrangers qui composent vos troupes peuvent devenir pleinement Français au regard de la loi. On est loin des bouts de papiers qui rendent automatiquement français certains de nos pires ennemis ! Vous, la France coule dans vos veines, la France brille dans vos regards.
Nouveaux légionnaires, j’espère que vous en avez conscience, vous êtes les soldats de l’immuable, les soldats de la tradition. Véritable baromètre de l’histoire du monde, votre grande famille accueille parfois des réprouvés. » •
Transmis par Marc Rousset
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