L’analyse de Frédéric Pons
Frédéric Pons mène dans Valeurs actuelles une suite de remarquables analyses géopolitiques marquées par une grande connaissance des dossiers et par une approche des grandes questions toujours réaliste et de bon sens. Nous suivons ses chroniques avec attention. Telle celle qui suit qui traite de l’Allemagne et des migrants. Sujet évidemment crucial. LFAR
Les électeurs sont de plus en plus nombreux à redouter l’ampleur de l’immigration.
Angela Merkel est en train de payer cher son excès d’empathie de septembre pour les migrants clandestins, puis sa volte-face un mois plus tard, et sa visite controversée au premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, le 18 octobre, à Istanbul. L’accueil des migrants fait de plus en plus débat en Allemagne. En découvrant l’ampleur du flux migratoire attendu dans leur pays — jusqu’à 1,5 million de réfugiés seront accueillis —, l’opinion allemande se retourne. Le succès des manifestations anti-immigrés à Dresde, chaque lundi soir, et la poussée dans les sondages des libéraux populistes du mouvement Alternative pour l’Allemagne illustrent ce retour à la réalité. La cote de popularité de la chancelière est à son plus bas niveau en plus de trois ans.
La méthode Merkel ne fonctionne plus comme avant. Elle lui avait pourtant bien réussi depuis son arrivée au pouvoir en 2005, pour faire tout accepter à ses partenaires, jusqu’à la sortie du nucléaire en 2011 ou au plan d’aide à la Grèce en 2012-2013. Sa coalition tangue. Les dirigeants des trois partis qui la composent (la CDU, chrétienne-démocrate, le SPD, social-démocrate, et la CSU, chrétienne-sociale) ont même dû débattre de ce dossier en urgence, le 1er novembre. Horst Seehofer, le ministre-président de Bavière, CSU, critique ouvertement sa “politique de la porte ouverte”. La droite réfléchit au gel, pendant deux ans, du regroupement familial pour ceux qui ne bénéficient pas du droit d’asile ni de la Convention de Genève pour les réfugiés. La gauche s’y oppose, par la voix du vice-chancelier, le social-démocrate Sigmar Gabriel. La CSU veut aussi créer des camps de transit aux frontières allemandes, pour faciliter l’examen des dossiers et renvoyer les faux réfugiés, au nom de « l’avenir de l’Europe », prévient Volker Kauder, le président du groupe CDU-CSU au Bundestag. Ce ton nouveau s’explique par la pression des électeurs, de plus en plus nombreux à redouter l’appel d’air de la politique Merkel : 200 000 migrants supplémentaires sont en attente en Grèce ou en Italie, avant-garde des 2 à 5 millions encore entassés en Turquie, en Jordanie, au Maghreb. Près de 10 000 migrants arrivent chaque jour en Allemagne. •
la folie , nous sommes en grand danger . On ne peut pas assimiler des musulmans rien à faire . je le vois bien en Belgique ils ont leurs ghettos ,leurs commerces, leurs manières de vivre et pour la grande majorité ils représentent un danger hélas .L’occident est moribond .