Les valeurs de la République, si souvent évoquées ad surditatem, on ne sait toujours pas très bien ce que c’est. En revanche, nous disposons désormais d’une définition précise de la laïcité. Elle nous a été livrée par Najat Vallaud-Belkacem le 5 novembre dernier, à l’occasion de la « journée des référents laïcité » (sic) : « C’est l’équilibre ainsi patiemment construit dont nous sommes aujourd’hui les dépositaires, avec la pleine conscience que le péril de l’intangibilité, du refus de toute évolution, est tout aussi attentatoire à l’essence même de la laïcité que la tentation de l’adaptation du mouvement permanent ».
Voilà, à présent vous êtes fixés ! Rendez, s’il vous plaît, à Najat Vallaud-Belkacem le service de lui expliquer ce que cela veut dire, car, à l’évidence (il faut voir la vidéo*), elle ne comprenait pas le moindre mot de ce qu’elle disait (lisait) devant un aréopage de « laïcs » (forcément !).
Entre cette prestation de haut vol qui restera dans l’anthologie des déclarations des membres du gouvernement de la France, et l’ignorance démontrée de Myriam El Khomri, qui a un besoin urgent de quelques cours de droit social (chaudement recommandés lorsqu’on est ministre du travail), difficile de dire laquelle de ces deux égéries hollandesques méritera la palme de l’incompétence (palme qui peut être décernée au moins chaque semaine, tant les membres du gouvernement nous abreuvent régulièrement d’âneries désespérantes).
Mais, à leur décharge, souvenons-nous qu’ils respectent « l’exemple donné par le chef », comme dans toute bonne organisation hiérarchisée. Les déclarations orales et écrites du président de la République laissant perplexes leurs destinataires ; ainsi, épinglé dans le Figaro du 4 septembre dernier sous la plume de Christian Combaz, un communiqué émanant de l’Elysée et consacré à la grande question des migrants, truffé de fautes d’orthographe, ce qui est déjà grave, mais aussi et surtout d’expressions incompréhensibles. Jugez plutôt :
« …une interpellation à l’égard de la conscience »
«…au registre de l’émotion que nous avons »
« Il est donc tout à fait nécessaire d’avoir un mécanisme qui puisse prendre la situation de chaque pays »
« Nous avons la responsabilité de faire en sorte qu’une solution politique puisse être trouvée » ;
Et la meilleure, qui mérite la palme :
« …pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d’immigration et d’accueil qui soit digne de ce que nous représentons lorsqu’il s’agit de personnes qui n’ont pas vocation à venir ici et qui soit humaine pour que les réfugiés puissent être, dans la mesure du possible, lorsqu’il n’ont pas d’autre issue, accueillis en Europe ».
Lorsque le mauvais exemple vient d’en-haut, que peut-on attendre en bas ?… •
* Le Petit Journal de canal + du 5 novembre 2015 (dans les dernières minutes).
Ma fille, petite, » parlait 3 langues », sa seconde étant « le charabia ». Je pense que l’auteur de ce texte n’a pas évoluer en matière de langue de celle de la petite enfance : le charabia!
Pour le coup je lui pardonne.
La pauvre Chleuh a lu un texte abscons rédigé par un des cuistres de son cabinet de communication.
Le ministère de l’Education nationale les couve pour nourrir le bêtisier politique.
Bécassine à l’école de Monsieur Jourdain…
Cette péronnelle est un bloc de niaiserie. Confirmé dans tous les postes qu’elle a occupés.
@claude: idem pour le même exercice à l’âge du bac à sable, mes petits enfants entre eux appelaient « parler langage » le fait d’agiter leur langue dans tous les sens.
Une formation scolaire et universitaire s impose pour cette personne. Je lui suggère de démissionner et d aller tout de suite s inscrire pour 2017. ! En cours de rattrapage ! Évidemment !