Hormis la vision concrète de l’horreur, la vague terroriste qui vient de submerger Paris ne nous a rien appris que nous ne sachions déjà. Rien, ni sur le nombre des victimes, ni sur le mode opératoire des terroristes, qui n’ait été prévu, analysé, annoncé. L’on savait que de nouveaux attentats se préparaient. On le sait aujourd’hui aussi pour demain, ou après-demain… Qu’ils puissent prendre une encore plus grande ampleur, mettre en œuvre des moyens plus terrifiants encore que ceux utilisés hier, on le sait aussi. Et que cette guerre, fût-elle asymétrique, ou précisément parce qu’elle l’est, soit faite pour durer, qu’elle ait la possibilité d’enrôler pendant longtemps encore de nouveaux combattants à travers le vaste monde islamique, qu’elle puisse donc s’étaler sur plusieurs décennies, n’est hélas pas une hypothèse absurde.
La France est-elle humainement, moralement, intellectuellement, techniquement, militairement et politiquement – nous voulons dire institutionnellement – armée, pour la mener, la soutenir, y triompher ? Comment ne pas se poser ces questions de fond lorsqu’on observe la société française, la vie politique française ? C’est à dire, en bref, lorsqu’on constate notre extrême fragilité ? Quelques jours de sursaut, quelques discours martiaux, lorsque tout semble s’effondrer, ne peuvent cacher le vide sidéral du continuum politique et social français.
Si l’on n’a pas conscience de cette question de fond, rien n’est possible. On pourra toujours attendre et réclamer de nos dirigeants des actes forts, un regain d’autorité, une inflexion majeure de notre politique étrangère, ou de notre politique d’immigration, comme Nicolas Sarkozy l’a fait hier matin, le passage à l’acte se fera attendre, sera d’apparence, sera fait de demi-mesures.
Réclamons donc sans illusion cette réaction de l’immédiat. Acceptons-en l’augure improbable. Tout ce qui pourra être décidé de positif pour la sécurité de la France et des Français sera malgré tout bon à prendre.
Mais tentons surtout d’envisager ce que pourrait, devrait être une réaction de fond. Sur le double plan moral et politique.
Au lendemain des attentats de janvier, la préoccupation du pays légal tout entier – politique et médiatique – fut d’abord de préserver la communauté musulmane de toute réaction hostile. On s’est dits Charlie et l’on ne s’est pas battu pour la France, pour le peuple français, mais pour une très contestable et, au sens plein, dérisoire liberté d’expression. La réaction nationale qui était possible fut ainsi fourvoyée. Ce fut l’esprit Terra Nova qui nous a valu presque un an de matraquage permanent, multiculturaliste, universaliste, antiraciste (c’est à dire anti-blancs), immigrationniste, sansfrontiériste, etc. Ce corpus idéologique, utopique et destructeur, où l’identité nationale est moquée, la fierté nationale tournée en ridicule, l’Histoire de France oubliée, la repentance, la culpabilisation érigées en méthode pédagogique, ce corpus idéologique omniprésent doit être pourchassé, combattu, abandonné, si l’on veut avoir quelque chance de gagner la guerre qui nous est faite. On ne mène pas à la bataille, encore moins à la victoire, un pays dont on sape le moral, les racines, la fierté, l’identité. Nous savons que toute identité évolue, s’approprie, s’enrichit d’apports extérieurs pour les incorporer à ce qu’elle a de substantiel et de pérenne. Il sera temps, secondairement, de chanter les louanges des dits apports extérieurs. L’urgence est aujourd’hui, prioritairement, de rendre aux Français le sens et la fierté de leur identité pérenne. Ce pourrait être la mission, d’ailleurs déjà heureusement entreprise, de ce courant d’intellectuels qui s’opposent aujourd’hui avec pertinence – mais encore trop faiblement – à la déconstruction du pays, de sa culture, de son essence. Nous pensons en particulier à ce courant de journalistes, écrivains, historiens, universitaires et politiques, que l’on nomme néo-réacs ou néo-conservateurs. De nombreux Français, aujourd’hui, attendent beaucoup de leur action.
Au delà de la lutte idéologique pour le moral français, pour l’identité française, la seconde question essentielle qui se pose est celle de la validité ou non de notre Système politique et institutionnel, de son adaptation ou inadaptation aux temps dangereux dans lesquels nous sommes entrés. Quelques jours d’union nationale cèderont vite la place dans le monde politicien aux obsessions électorales, à l’esprit de parti. Aux grands enjeux nationaux, oubliés aussitôt le danger passé, vite oublié lui aussi, succèdera l’obsession des échéances électorales, les régionales, qu’elles aient lieu ou non à la date prévue, la présidentielle de 2017 et, pourquoi pas ?, de 2022. L’existence de la nation se retrouvera sacrifiée aux intérêts de parti et à l’ambition des personnes. L’activité politique se ramènera à leurs jeux et à leurs luttes. La question du régime a été posée à de multiples reprises ces derniers mois dans la presse, dans le débat public. Par de nombreuses personnalités. Y compris par un ministre de la République en exercice. L’un des principaux. Le plus jeune et le plus brillant. Oui, notre devoir de Français responsables est de poser, de rouvrir la question du régime qu’il faudrait à la France.
C’est cela qu’en d’autres temps eût proposé la grande voix de l’Action Française. C’est cela qu’à notre plus modeste échelle, nous proposons aujourd’hui. •
Lafautearousseau
Pour ceux qui ne connaissent pas l’Islam, lisez le livre: « L’Islam, sacrée violence », Edition de Paris.
Pourquoi ne pas envisager une saisine du congrés pour un changement constitutionnel par référendum populaire. Il suffit juste de réunir le bon nombre de signature si je ne m’abuse.
Pourquoi ruminons nous une violente rancœur ? Parce que dans le droit fil de ce que vous dites « … La France est-elle humainement, moralement, intellectuellement, techniquement, militairement et politiquement – nous voulons dire institutionnellement – armée, pour la mener, la soutenir, y triompher ? … » nous savons que notre cher pays est moralement atteint, rongé depuis des dizaines d’années par ce qu’un homme d’Etat avait appelé le régime des partis. Nous sommes réduits à projeter ce que nous pourrions redevenir en écartant cette construction intellectuelle pernicieuse que l’on appelle la République.
Mais l’espace d’un paragraphe, je voudrais revenir à quelques aspects techniques qui n’auront pas échappé aux gens du métier, mais dont on fera certainement peu état.
La démonstration est faite que nos Services de Renseignement sont à terre. Le Préfet de Paris nous dit que trois cellules ont agi en parfaite coordination. Et sans que les Services ne voient rien … ?
Nous devons ce sordide résultat à un certain monsieur Sarkozy qui n’eut de cesse de tout chambouler, s’attaquant aux RG, et appliquant des «réformes» qui n’eurent d’autre effet que de transformer les opérationnels en derviches tourneurs. Sous l’œil, parait il très pertinent, de son champion Alain Bauer. On reste médusés que le dramatique échec que l’on vient de subir ne dissuade pas ces apparatchiks de se taire !
Autre aspect : s’agit-il de donner à croire que la France découvre le terrorisme, sa nature ? C’est stupide et ignoble. Pour reprendre l’histoire récente, notre pays paya un lourd tribu au terrorisme, dont le but est de terroriser selon monsieur de La Palisse. Arme de guerre du pauvre, loin des missiles de croisière et des drones, que l’on se souvienne des méthodes cruelles de Giap contre les chefs de village pour forcer la population à basculer dans le camp vietminh, ou celle du FLN, de même nature et dans les mêmes buts. C’est certainement nouveau pour monsieur Hollande mais pas pour la France.
Et enfin, déjà repris par LFAR, disparition de notre diplomatie, transformée en porte coton de l’administration américaine, véritable trahison de notre histoire et de nos connaissances sur le Levant et le Moyen Orient.
Excellente mise au point de Pierre Conesa (il est un peu plus qu’un simple essayiste …), bien que je ne partage pas son affirmation sur l’existence de groupes de musulmans «modérés» avec lesquels nous pourrions parler, et qui seraient les premières victimes du terrorisme.
http://www.bvoltaire.fr/pierreconesa/cest-nous-qui-avons-declare-la-guerre,219089
En 1945, « douze balles pour Laval » pour avoir collaboré avec l’ennemi ! En 2015, les responsables et coupables de cette terrible situation en France, sont connus, alors pourquoi pas douze balles pour Hollande et sa bande ! Il est plus qu’urgent de débarrasser la France du système oligarchique qui, depuis des décennies, voire plus de deux siècles, la détruit !
La question de « l’islam modéré »,de son existence, et si il existe ,de son importance,en nombre et en influence ,dans le monde musulman et particulierement en France , est capitale; Rappelons Recep Erdogan : »Ne m’embetez pas avec l’islamisme modéré(supposé etre le sien….),il n’y a qu’un seul islam! » Ce qui est d’ailleurs une contre-vérité flagrante pour ne parler que des sunnites et des chiites….. Les medias et autres agents du Système nous assenent sans arret qu’ils existent et sont largement majoritaires. Mes amis musulmans me disent le contraire…..
Au moment des manifestations »Charlie » de janvier les musulmans ont brillé par leur absence. A marseille une grande manifestation annoncée a son de trompe a réuni une centaine de « professionnels » sur le Vieux Port……..On ne pouvait pas le leur reprocher : Charlie Hebdo était un un journal ignoble et si beaucoup de chretiens sont descendus dans la rue pour participer a cette mascarade c’est que le christianisme preche le pardon des offenses…. Pas l’Islam!……La grande majorité des musulmans a pensé que « les Charlie » n’avaient pas volé ce qui leur était arrivé,clairement.
Aujourd’hui les choses sont totalement differentes :nous allons pouvoir evaluer le pourcentage de « modérés » musulmans. Pas les notables ,specialistes de la falsification et de la larme de crocodile, mais le PEUPLE ,celui des cités ,des petites mosquées ,dont on saura quel est son positionnement sur l’echelle de un a dix qui va de la modération a la radicalité…..Si les musulmans clament majoritairement leur indignation une petite fenetre d’espoir de leur integration a la Nation française restera ouverte , sinon la preuve sera faite que deux peuples n’ayant RIEN en commun cohabitent sur ce qui ne serait plus un Pays,juste un territoire…..
J’ai mon idée sur la question mais peux,et meme d’une certaine façon souhaite,me tromper…. Il se dit sur le Net que dans certaines « cités des quartiers sensibles »,pour parler novlangue,des « jeunes » auraient fété « l’évènement ». On sait que cela ne sera pas repris dans les grands medias ,et il ne faut pas toujours croire ce qui circule sur le Net mais on devrait quand meme savoir peu a peu ce qu’il en est…. la -dessus aussi j’ai ma petite idée….
Nous avons tous – du moins ici, j’espère – une idée assez précise de ce qu’est l’Islam, en tout cas de ce que sont les sociétés, les systèmes qu’il engendre. Ce qui nous porte à douter de la modération des musulmans de France ou d’une partie d’entre eux. Mais nous côtoyons tous maintenant, nous avons tous, aussi, des connaissances voire des amis qui sont musulmans et le sont de façon tout à fait modérée, voire plus du tout. La part relative des deux catégories est en effet une question. Et la perméabilité entre les deux une autre question. Car des circonstances et de nos attitudes dépend que les personnes en question passent de l’une à l’autre.
Mais au delà de la présence immigrée massive en France, se pose le problème, bien plus grave et premier de l’état de la société français autochtone elle-même. Et les deux domaines sont étroitement liés. Il y a hélas un grand fond de vérité dans la critique radicale que l’EI et ses affidés font de la société occidentale. Ou dite occidentale car il ne reste plus grand chose dans ce que nous appelons nos « valeurs » ou notre « civilisation » qui corresponde encore réellement à l’Occident traditionnel. De sorte que si nous supposons éliminés les x millions d’immigrés présents en France, nous n’aurons rien réglé des dérives « civilisationnelles » de nos sociétés. Le cancer est d’abord en nous-mêmes. Avec ou sans immigrés.
En ce sens, les batailles de chiffres, les longs débats sur l’Islam sont dérisoires. L’obsession de l’Islam nous rendrait-elle aveugles sur nous-mêmes ?
d’accord et……pas d’accord : nous souffrons de DEUX maladies , mortelles TOUTES LES DEUX , classez dans l’ordre qui vous conviendra mais le fait est la , ne pas le comprendre me semble terriblement grave!
Mais c’est ce que j’ai essayé de dire. Oublier l’un des deux termes est grave en effet. A ceci près que sans le cancer qui est en nous, l’immigration n’aurait pas eu lieu dans les proportions qu’on a connues, elle aurait été traitée autrement, elle aurait intégré davantage. La maladie primaire, comme on dit en médecine, et ultime, aussi, dans le fond, c’est celle qui est, si je puis dire, endogène. Ce qui n’empêche qu’hic et nunc, la question de l’immigration doit être vue et, si possible, traitée simultanément. Mais en état de faiblesse de notre part ! Le problème est complexe. Il ne peut être réduit au seul fait de la présence de l’Islam sur notre sol !
donc nous sommes d’accord ..Rome est tombée pour les memes raisons : la perte de la « virtus » individuelle et publique qui avait fait sa grandeur. D’ou sa décomposition ouvrant la porte aux Barbares qui detruisirent l’objet de leur admiration,comme un enfant « autopsie « son jouet pour voir comment il fonctionne…..puis s’étonne et pleure……
Oui, nous sommes d’accord.