La juste analyse de Madeleine Bazin de Jessey
Pour Madeleine de Jessey la pertinence d’une civilisation se mesure à l’aune de sa vigueur culturelle : c’est parce que nous avons laissé notre culture s’effondrer que la barbarie est réapparue. Et parce que « le mal est en nous. »
Frappes en Syrie, fermetures des mosquées salafistes, perquisitions et arrestations… Ces opérations s’imposaient, elles ont été prises immédiatement et nous ferons tous bloc derrière le gouvernement pour qu’il les mène à bien, jusqu’au bout.
Il serait illusoire, cependant, de penser que ces mesures d’urgence suffiront. Qu’on se le dise: l’élimination de l’Etat islamique en Syrie ne nous mettra pas hors de danger, car le mal est en nous. Et la neutralisation des individus dangereux en France s’avèrera temporairement efficace, certes, mais d’autres s’empresseront de reprendre le flambeau, sous des formes toujours nouvelles et toujours plus barbares. Pourquoi? Tout simplement parce que notre modèle de civilisation est aujourd’hui incapable de retenir ces jeunes assoiffés de radicalité et d’absolu. Si Daech a pu planter dans le crâne de ces Français son sinistre drapeau noir, c’est parce que nous y avions nous-mêmes semé la culture du vide.
Ces jeunes avaient besoin de repères, nous leur avons donné une société sans racines, sans projet commun et sans limites.
Ils avaient besoin de cadres, nous leur avons appris à renier toute forme d’autorité, à tuer ancêtres, père et mère pour qu’ils grandissent comme des herbes folles dans le mythe fallacieux de l’homme auto-fondé.
Ils avaient besoin d’histoire et de modèles identificatoires, nous leur avons appris à haïr notre passé à travers des séances d’auto-flagellation permanentes qui les ont entretenus, pour les uns, dans une culpabilité étouffante, et pour les autres, dans une victimisation haineuse.
Ils avaient besoin d’action, de dévouement et de sacrifice, nous avons remplacé le service militaire par des écrans, des jeux vidéo et quelques terrains de sport, en pensant que ces succédanés d’action suffiraient à calmer leur bougeotte.
Ils avaient besoin d’amour, nous leur avons appris à jouir en toute sécurité en exhibant dans nos kiosques, à la vue de tous, les stars du X qui leur montrent la voie de la «performance».
Ils avaient besoin de cette beauté qui élève l’âme, nous les avons entourés de fer et de béton ; nous avons remplacé l’étude des plus beaux extraits de notre littérature par des cours techniques, insipides et jargonnants, sans chercher à développer de lien charnel entre eux et les plus grandes réalisations de notre patrimoine.
Ils avaient besoin de spiritualité, nous avons fait d’une laïcité creuse une valeur absolue et érigé la consommation comme seul voie d’accomplissement, en leur accordant au passage l’ouverture des centre commerciaux le dimanche pour qu’ils trouver un sens à leur vie en contemplant des objets qu’ils ne pourront sans doute jamais se procurer.
Bref, ils avaient besoin de ferveur, ils étaient prêts au dépassement d’eux-mêmes, et nous leur avons appris à zapper et à se divertir.
Comme le disait très justement Natacha Polony trois jours avant les attentats du 13 novembre: «Nous avons réduit la société occidentale à ce qu’elle a de plus faible: le bien-être et le droit des peuples à disposer d’un écran.» Comment s’étonner, dès-lors, que cette culture du rien soit aujourd’hui concurrencée par le nihilisme de Daech?
L’humanité d’une civilisation se mesure à l’aune de sa vigueur culturelle. C’est parce que nous avons laissé notre culture s’effondrer que la barbarie est réapparue. Nous avons cru que l’affirmation de ce que nous sommes agresserait les nouveaux venus en France, alors que c’était au contraire la condition même de leur intégration parmi nous et, partant, de leur épanouissement. C’est parce que nous avons renié notre héritage et nos racines que nous voyons aujourd’hui resurgir parmi nos fils et nos filles une violence qu’on croyait à tout jamais bannie de notre territoire.
Notre réponse à l’Islam radical sera vaine si elle se limite à des réactions sécuritaires, militaires ou politiques ; sur le long-terme, nous ne gagnerons la guerre qu’à la condition d’aimer et de faire aimer un héritage culturel commun. Notre société devra réaffirmer l’amour de sa culture et de ses grands penseurs, la fierté de toute son histoire, des Gaulois à notre République, et l’attachement aux racines judéo-chrétiennes qui lui donnent sa stabilité et ses ressources spirituelles. La culture du seul divertissement et de la consommation sans limites ne satisfait plus personne. Nos enfants ne résisteront aux sirènes de l’islamisme qu’à la condition d’être intégrés à une civilisation qui réponde à l’exigence de leurs aspirations. Il est temps de leur donner un idéal. •
Madeleine de Jessey est agrégée de Lettres classiques. Porte-parole de Sens Commun, elle est déléguée nationale des Républicains en charge des programmes de formation.
Fermeture des mosquèes salafistes ? Combien ? Quand ?
Ah ! Pour Les Républicains ! Parti vierge !
Tout cela est juste et Natacha Polony a dans son livre bien exprimé ce que nous ressentons depuis longtemps. Parmi les stupidités du mandat chiraqien, la suppression du service militaire. Lequel service donnait un cadre à des jeunes, les astreignant à l’ordre, à la discipline, au respect d’autrui et de l’autorité, une formation professionnelle. Un dépassement de soi au service de la nation. Certes, d’autres erreurs ont été commises, mais celle-ci est de taille ! Les rabibochages envisagés dans ce domaine par le pouvoir socialiste ne sont que de la poudre aux yeux !
je crains que Madame de Jessey ne mesure pas l’ampleur du mal. Son discours est bel et bon,plein de nobles sentiments qui ,dans l’abstrait,dans un beau livre du 18ème siècle, feraient vibrer en nous ce qu’il pourrait s’y trouver de meilleur…….Il eut peut-etre eu une chance d’etre pertinent si on l’avait appliqué depuis 40 ans,depuis que Chirac et Giscard ont transformé une immigration temporaire de travail en immigration de peuplement ,par la grace du « regroupement familial ».
La réalité est autre,terriblement brutale : nous avons montré notre faiblesse, celle de nos hommes politiques,qui ont admis l’islamisation de l’Europe( Et,pour certains,s’en rejouissent, parceque garantissant la fin d’un ancien monde qu’ils haissent plus que tout….) et cette faiblesse nous vaut maintenant le mépris des masses immigrées.
Declaration de Sarkozy a de Villiers en 2009 : » l’islamisation de l’Europe est inéluctable! »
Le reste est littérature…..
Ce que la jeunesse des 15 millions de musulmans presents en France veut maintenant c’est la DOMINATION (traduction du pouvoir pour les musulmans) de notre vieux peuple,par tous les moyens. Nous n’avons (je parle de nos responsables politiques et culturels qui ont en main les leviers du pouvoir) ni l’intention ni les moyens de les en empecher .
Madame, qu’attendez-vous pour rejoindre le Front National / Rassemblement Bleu Marine ?
Vous restez là dans le camp de ceux qui vous amènent à dresser ce remarquable constat de faillite civilisationnelle. Vous devez donc en tirer les conséquences.
Didier Carette, metteur en scène, auteur, adaptateur, comédien et membre du Front National.