Les derniers jours de nos pères, son premier roman, fut un succès d’estime. Son deuxième, La vérité sur l’affaire Harry Quebert, est devenu un best-seller couronné par le Grand prix de l’Académie française…
Le livre des Baltimore est la confirmation du talent du tout juste trentenaire Joël Dicker et la consécration d’un style dont l’efficacité redoutable ne gêne en rien de jolies trouvailles littéraires. Le narrateur Marcus Goldman est de nouveau de la partie. Il conte l’histoire de sa famille, scindée en deux : les Goldman de Montclair, petite ville middle-class qu’il habite avec ses parents, et ses cousins, les Goldman de Baltimore, habitants les quartiers aisés de la capitale du Maryland. Markie, comme il est surnommé, ne souhaite qu’une chose : devenir « un Baltimore ».
Il passe donc ses week-ends et ses vacances, chez son oncle et sa tante avec lesquels il nourrit des relations filiales. Fasciné par le luxe et l’apparente facilité de leur vie, il ne voit pas le drame qui se joue quand deux personnages s’incruste dans cet univers à l’équilibre de façade… Plus ambitieux que le précédent roman de Dicker, Le livre des Baltimore est mieux qu’un bon polar.
C’est la fresque d’une certaine Amérique, celle du déclassement social, aux conséquences désastreuses, d’une partie de sa population frappée par la crise économique. Pour ne rien gâcher, l’habileté narrative de Joël Dicker prend le lecteur en otage dès les premières pages… avec son consentement, comme un pur syndrome de Stockholm. A coup sûr, un nouveau best-seller. Vivement le prochain ! •
Le livre des Baltimore, de Joël Dicker, éditions de Fallois, 480 p., 22 euros.
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