Panique, désarroi, colère, accablement, tristesse, émotion, quasi-repentance… Ce furent les mots et les sentiments que Jean-Pierre Raffarin n’a pas tenté de dissimuler, au contraire, hier matin, à la matinale de France Inter. Déclarations extraordinaires, dans leur forme comme dans leur fond, et syndrome d’affolement qui reflète, sans-doute, l’état d’esprit, plus ou moins avoué, de toute la classe politique, au lendemain de ces régionales.
Ecoutez cette vidéo symptomatique où cet homme se dévoile, en même temps que la vérité. Les mots sont très forts et l’émotion sans-doute réelle : « La France est à la dérive… La République ne tient plus sa promesse, la République est en train de s’effondrer, la République est en train de tout casser… La démocratie est impuissante. C’est pour ça qu’il faut lui donner de l’autorité. Parce que l’impuissance nous condamne … » Etc.
Sur la France à la dérive, le constat qu’il dresse est d’une extrême gravité. Mais, soyons sérieux ! Sur quoi Jean-Pierre Raffarin pleure-t-il ? Est-ce sur la victoire électorale du Front National ou est-ce sur la situation du pays ? A cette dernière, le Front National n’a aucune part ! Ce n’est pas la vague bleue Marine de dimanche soir qui est une catastrophe. C’est l’état de la Nation. Et le Système en est responsable.
Jean-Pierre Raffarin voudrait apaiser la France : « Il faut apporter de l’attention au pays. Et résoudre les problèmes. Il faut apporter de la chaleur. On n’apportera rien avec des haines. La haine appelle la haine. »
Mais justement. Encore faudrait s’interroger soi-même sur sa propre part de haine. Se regarder dans son miroir intérieur. Nous en parlons librement : on sait le peu de crédit que nous faisons aux partis politiques – y compris au Front National – pour sortir la France du processus de décadence qui la détruit. Pour l’en sortir vraiment, profondément, et de façon pérenne, non pas de façon éphémère. Cela étant, lorsque 30 ou 40% des Français votent Front National, continuer de le stigmatiser ainsi que ses électeurs, continuer à le qualifier invariablement d’extrémisme, à le rejeter comme composante pas plus illégitime qu’une autre de la vie nationale, à lui apposer les pires marqueurs, on nous excusera de considérer que cela a tous les caractères de l’exclusion et de la haine. Et qui plus est à une haine stupide parce que devenue inefficace et probablement contre-productive.
C’est le régime des partis, Monsieur Raffarin, qui institutionnalise et attise les haines. Par exemple la vôtre et celle de votre parti. De fait, votre haine envers un parti politique, des hommes, des femmes, des millions de Français dont vous avez dogmatiquement proclamé l’exclusion de la vie politique française. Haine et choc des intérêts, naturellement : les nouveaux venus prennent ou menacent vos places. Pour porter de l’attention au pays, l’apaiser, le rassembler, il faudrait, pour commencer, que ce système soit brisé Il faudrait en réalité que notre république soit un royaume. Les Institutions de la Ve République pourraient s’y prêter. Ce ne serait même pas tellement difficile. Ce n’est pas d’actualité ? Sans doute. Mais cela pourrait bien le devenir. Cela pourrait même apparaître comme une exigence naturelle dans les épreuves qui sont devant nous. Et c’est une chance pour la France que ce recours continue d’exister. Lafautearousseau •
Encore une « chance pour la France », oui, et que celle-là nous espérons bien fort. Mais laquelle ? Car la dispute n’est pas réglée, entre ceux qui militent pour le Prince Jean, un Orléans qui parait gentillet mais bien falot et les légitimistes qui militent pour le Bourbon d’Espagne qui semble, lui, de tempérament plus énergique, On n’est pas encore au bout de cette querelle dynastique qui dé-crédibilise le recours au Roi salvateur, alors que l’on est encore loin de la perspective d’un recours au trône. Les partisans de la royauté sont-ils donc si nombreux qu’ils puissent se permettre encore de telles querelles ?… Pour trancher celle-là une fois pour toutes, je suggère une ordalie : à la courte-paille !
Ce dont nous sommes loin ou près, personne ne le sait vraiment. Inutile d’énumérer les évènements historiques fort improbables qui se sont pourtant produits. L’Histoire en est remplies. Un peu d’humilité dans l’ordre des perspectives serait un bon exercice de l’esprit.
Ce sont des circonstances graves qui pourront donner corps au recours monarchique, le rendre crédible, le faire apparaître comme urgent et nécessaire. Je veux dire : le péril de la nation, un danger prégnant pour le peuple français.
Ce jour-là, les querelles groupusculaires que vous évoquez ne compteront pour rien. Moins encore qu’elles ne comptent aujourd’hui, où elles sont pourtant déjà dérisoires.
Et ce jour-là, le Prince vers lequel on se tournera très probablement sera un prince français. Vivant sur le sol de France, immergé dans la vie nationale.
Sortons de nos petits enjeux microcosmiques !
Puisqu’on a trouvé bon de reparler ici des prétentions espagnoles à jouer un rôle dans la vie politique française, nous conseillons à nos lecteurs que le sujet intéresse de prendre connaissance de notre mini-dossier ci-dessous :
« La prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon »
(Colonne de droite, en page d’accueil, dans la rubrique DOSSIERS A TELECHARGER)
Raffarin est effectivement un brave homme d’expérience,et aussi un français soucieux de l’avenir de la France,ce qui ,de nos jours,n’est pas donné à tout le monde.
Ce souci,je crois,est bien celui qui ne cesse de nous préoccuper,alors que nous nous fichons-« comme de l’an 40 »-de l’avenir politicien du président de la république,surtout lorsque nous le voyons contraire à l’intérêt « sacré »de notre cher pays.
Preuve en a été suffisamment faite depuis plus de 3 ans ! Honte à ceux qui l’ont élu,grâce à une démocratie dévoyée !
Pour revenir à ce brave Raffarin,n’oublions pas cependant que « l’enfer peut être pavé de bonnes intentions »,surtout lorsqu’elle sont inspirées par l’effroi-feint ou pas-.
Raffarin est le seul cacique de la droite-avec la peu recommandable Kosiusko-Morizet à prôner la compromission,l' »arrangement » ,ou je ne sait quoi encore,avec la gauche.
Or c’est elle,la gauche, notre principale ennemie,pas le FN(malgré la stupidité avérée de son programme économique). Sauf erreur,nous et notre environnement,vivons au XXIème siècle !
Le catalan-devenu français après avoir d’abord rejoint les rangs de la F.M.-veut nous faire croire que ce sont 9 millions de voix de petits Hitler ou Mussolini français qui viennent d’adouber le parti des Le Pen ! Pure démagogie idéologique et sectaire !
De grâce,ne faisons pas comme Natacha Polony qui se trompe d’ennemi en fraisant l’apologie de la laïcité-étrange « bouée de sauvetage°-,notion qui au fil de l’Histoire n’ a jamais été politiquement française,mais est simplement pour nous celle de la tolérance recommandée par les Evangiles(et non pas par Voltaire, Rousseau,ou les soit-disant Lumières-éteignoires de la Foi).
Pour moi Marine LE PEN est la DERNIERE chance de la République, pour nous un passage obligé, avant le grand big bang qui fera apparaître le Roi comme la seule solution
lisez votre commentaire sur Raffarin (, »ce brave homme……! ») a un cheval de bois : vous aurez réussi un miracle! Il va se mettre a courir……!
SETADIRE est pertinent
Pauvre monsieur Raffarin aux limites de l’apoplexie !
Laisser les cocardes et les voitures aux fachistes ça lui troue le cul !
C’est bien la classe politique en cour qui est en capilotade, plus que la République en fait ; l’Etat, malgré ces zozos, fonctionne au quotidien ! Avec 50% d’abstention et 30% de rejet (total 80%), ces messieurs-dames n’intéressent plus les gens.
C’est le fondement même de la démocratie qui est ébranlé, mais la France n’a jamais atteint sa maturité dans ce domaine. C’est pourquoi tous les modes de scrutin retenus trafiquent l’expression des urnes pour aller dans le lit du vent des affaires et conserver les prébendes acquises.
Selon Raffarin, il deviendrait ainsi entendu, soit que le peuple ne sait pas ce qu’il veut, soit, lorsqu’il fait savoir qu’il veut quelque chose, il n’y a pas lieu d’en tenir compte. Il est donc inutile de l’interroger avant de parler en son nom. Et il est surtout dangereux de le consulter, puisqu’il ne vote jamais comme on lui dit de le faire.
Attitude qui, bien entendu, masque plus que jamais une peur diffuse des « classes dangereuses » : combattre le Front National, c’est faire en sorte que les élites ne soient pas menacés par ce peuple qu’il faut neutraliser.
C’est bien pourquoi, sous le terme de « populisme », on tend aujourd’hui à ranger, pour mieux les reléguer à distance, les électeurs du Front National qui incarnent les formes de sécession par rapport au consensus dominant.
Les royalistes, devront se méfier de ces larmes de crocodile et se référer plutôt, à Sorel, à Proudhon et à Maurras pour dépasser les anciennes positions de droite et de gauche et lutter vigoureusement contre la capitalisme et la social-démocratie, sans ne rien attendre de cette droite-là.
Il me paraît aussi vain qu’illusoire-voire nocif- de discutailler éternellement sur les « prétentions »espagnoles.Pour tous,un royaliste français de raison,de foi,ou de sentiment soutient et aime son roi au travers de l’institution monarchique elle-même,laquelle,à elle seule justifie sa présence,car il la représente.
Ce n’est pas parce que le fils aîné d’Alphonse XIII (ayant par ailleurs renoncé à ses droits à la couronne d’Espagne)s’est soudain voulu prétendant à la couronne de France,en 1940,après la mort du duc de Guise(notre Jean III) qu’il faille le prendre en considération,en suivant les méandres de la succession royale espagnole-dont les femmes ne sont pas exclues comme en France-
Le motif qu’il soit sourd-muet ou divorcé,qu’il ait été marié ou non à une française(de sang non royal),qu’il parlât notre langue, ne peut en aucun cas être pris en compte ou le rendre régnicole ou pas chez nous !
De même,le fait qu’un prétendant soit « gentillet »ou non,bien bâti,beau garçon,riche ou pauvre n’a jamais présidé à la succession de nos 40 rois.Certains ont été grands,d’autres moins- l’un fou même-mais tous se sont passés le témoin du régime monarchique et royal qui a cimenté la France et honoré les Français,alors que la démocratie républicaine semble s’acharner à la détruire,lorsqu’elle est au pouvoir depuis 1789.
Nous avons une loi baptisée « salique » depuis Philippe V.Les espagnols et les autrichiens ont une loi dite phallique,loi que les Anglais ont supprimée chez eux l’année dernière.Et alors ?
Chez nous,on ne choisit pas son roi(comme le fait l’élection républicaine).Un point c’est tout!
Pourquoi compliquer les choses,par des discussions byzantines,aussi vaines qu’inutiles,tant elles peuvent entraver le but poursuivi ! Maintenant,notre pauvre pays est épuisé par ces républiques qui prétendent embellir leurs méfaits en inventant la « religion » laïque.Aujourd’hui la Vème du nom ose mettre sur le même pied la religion de nos pères qui ont fait la France, et l’obscurantisme souvent barbare de l’Islam ! Au titre de la laïcité ? Belle imposture !
Non merci !
NB.Araturk,musulman qui a bâti la Turquie moderne(et qui,en apparence,ne semble pas du tout être suivi par Erdogan)aimait à dire de l’Islam : »C’est ne religion inventée par un bédouin pour des Bédouins ».
Raffarin est vraiment pathétique. Il dit « il faut sauver la République », mais en pronant le front ripoublicain contre le FN qui inclut tous les salopards qui ont plombé la France (patronat, syndicat, trosko-marxistes, extrême gauche, associations bidons, journalistes, socialos, oligarchie mondialisée, élites bobos), il ne fait qu’accélérer son effondrement.
Raffarin dit tout et son contraire et ne relève même pas les pics idéologiques du journaleux. Raffarin incarne cette fausse droite de la haine de soi totalement vide de sens.