Les projets de reconstruction sont nombreux. Peu se réalisent, beaucoup tardent à le faire. Tous sont intéressants, méritent d’être signalés et témoignent, en tout cas, de l’attachement persistant de la société française à son patrimoine historique. LFAR
En cette année 2015, la façade de la basilique vient d’être rénovée : elle a retrouvé la blancheur de ses pierres, ses inscriptions dorées et sa très originale horloge dont les aiguilles sont en forme de serpent. Mais, depuis un siècle et demi, il manque à la basilique sa tour nord, surmontée d’une flèche (croquis ci dessous).
Jusqu’au XIXème siècle, les deux éléments culminaient à 86 mètres au-dessus du parvis. Frappés par la foudre puis déstabilisés par une tornade, ils avaient dû être démontés en 1846. Une intervention – pense-t-on à l’époque – provisoire…
Fin 2015, un Comité de parrainage du projet de reconstruction de la tour nord et de sa flèche, présidé par l’académicien Erik Orsenna se crée, appuyé par la mairie : « Cette basilique fait partie de notre histoire. Elle est inscrite dans les gènes d’une ville qui s’est édifiée autour d’elle. C’est l’une de nos grandes fiertés, et il est temps de lui redonner le visage qu’elle a eu pendant des siècles. » (Didier Paillard, le maire PCF de Saint-Denis)
L’idée portée par la municipalité et les parrains du projet est d’installer un chantier médiéval en pleine ville, le visiteur étant ainsi plongé dans les techniques de l’époque, tout à côté de la cathédrale, découvrant comment sont façonnés les éléments de la tour, observant le travail des artisans (tailleurs de pierre, forgerons, charpentiers…), découvrant les méthodes de transport de l’époque, exactement comme ce la se passe au château de Guédelon, édifice construit aujourd’hui selon les méthodes utilisées au Moyen-Âge… •
L’horloge de la Basilique est une superbe rosace de 4,50 mètres de diamètre, restituée avec ses très curieuses – et très originales… – aiguilles en forme de serpent…
Un maire révolutionnaire au chevet d’une cathédrale? rêve-je? nous ne sommes pas un 1er avril!!!
Et si la Grâce Divine venait nous envoyer un message d’espoir?
Tout projet de renaissance du patrimoine participe d’un battage propice à nos idées car ce sont chaque fois de gros chantiers qui convoquent beaucoup de moyens médiatiques et financiers. C’est à chaque fois l’occasion de rappeler le pourquoi de l’édifice originel, son histoire, sa future vocation.
Deux chantiers sont en projet à part de la basilique de Saint Denis : la reconstruction des Tuileries et celle du château de Saint Cloud, chacun des deux édifices possédant déjà leurs fondations complètes originelles.
Le projet de Saint Denis est très intéressant dès lors qu’il est le pivot d’un périmètre didactique sur le Moyen Age.
Totalement d’accord avec Catoneo ! Saint-Denis et les Tuileries/Saint-Cloud qui gardent leurs fondations (j’ai lu quelque part qu’on pouvait les évaluer à environ un tiers du « gros oeuvre » : est-ce exact ?…)