PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS
Nous sommes en état d’urgence jusqu’au 26 février. L’armée dans les rues, bérets rouges, verts, bleus, noirs ; tenues camouflées, pistolets mitrailleurs ; drapeaux tricolores aux fenêtres… On se croirait en 1958, après la bataille d’Alger.
Les moyens policiers autorisés par l’état d’urgence rappellent d’ailleurs, à nos souvenirs, ceux utilisés pendant cette lutte contre un terrorisme qui se prétendait déjà islamique. Les perquisitions administratives se multiplient à un rythme impressionnant, mais nécessaire si l’on pense que les possibles auteurs de massacres sont au moins vingt mille et que, depuis un trop long temps, la police et « les services » restaient « l’arme au pied », sans possibilité d’agir.
Maintenant, libérés des contraintes légales qui rendaient ces interventions impossibles, ils essaient de rattraper le temps perdu. Mais on n’entend pas notre Garde des Sceaux. Comme Hollande mange son chapeau en allant voir Poutine, Taubira ravale actuellement son idéologie en voyant sa police judiciaire se livrer à des actes « administratifs » sur lesquels elle n’a aucune prise !
L’état d’urgence et ses conséquences pratiques constituent la négation absolue de la doctrine pénale de son ministère – mais aussi des précédents, toutes catégories politiques confondues. Le méchant est méchant et le policier est un héros. jusqu’où va aller ce retournement et combien de temps durera-t-il ?
L’ennui, c’est que nos cadres judiciaires, formés à une méthodologie tout opposée aux contraintes de l’état d’urgence, risquent de s’abandonner à une double erreur, dont l’histoire nous montre qu’elle est fréquente : passer de l’extrême permissivité à l’extrême répression ou abandonner l’opération policière à sa propre loi en continuant de juger comme si rien n’avait changé.
Généralement, les situations de crise appellent des changements de législation. Mais, aujourd’hui, les attentats et la situation de guerre, reconnue par le président de la République devant le Congrès, appellent à une réflexion sur tout notre code pénal. Qui dit guerre dit force armée, interventions violentes, usage des moyens entraînant la mort de l’ennemi. Quand la guerre se fait sur le sol de la patrie, contre des compatriotes qui peuvent, à tout moment, tuer des Français, le cadre légal, connu et enseigné dans les écoles militaires pour des opérations extérieures ou des actions de commandos, est bouleversé. La jonction armée-police modifie les relations avec la Justice.
Nos ministres ont-ils prévu cette situation ? Ou comme ce fut le cas lors de la guerre d’Algérie, vont-ils laisser l’armée et la police se débrouiller, pour, ensuite, éventuellement leur reprocher d’avoir violé la Convention européenne des droits de l’homme ?
Les fous d’Allah nous rappellent à la réalité, de façon brutale, et nous constatons que nous étions bien endormis. Voilà les Français en première ligne, comme victimes et comme terroristes. Ce serait le moment de voir, dans cette première ligne, le ministre qui a reçu la mission de garder les Sceaux de la Justice. Mais celle qui était mobilisée pour faire voter et imposer le mariage des homosexuels ne répond plus. Le mariage des homosexuels ! Combien ces « avancées » paraissent aujourd’hui dérisoires !
Nous sommes au bord d’un brutal et immense changement – non pas une révolution idéologique – mais un violent rappel à la réalité. Il est urgent que ceux qui l’ont compris s’unissent pour en tirer les conséquences. ■
gouverner c’est prévoir–il y a 30 ans? que cela était écrit dans le ciel bleu de France -immigration massive de peuples opposés au christianisme–l’Histoire raconte toujours la meme chose mais la mémoire des peuples et des gouvernants est courte…….
La politique du « chien crevé au fil de l’eau » ne pouvait durer éternellement. Il arrive un moment où la société s’ébroue et se débarrasse des blocages judiciaires. Cela commence subrepticement par les petites milices de quartier qui patrouillent la nuit, puis on grille des voies d’accès à certains immeubles ou lotissements, puis on construit pour les rupins des parcs immobiliers fermés, etc… Tout ceci existe déjà en France.
Les tueries en aveugle ont dégondé le portail de la Chancellerie, réputée peu efficace déjà par temps calme, et libre pratique est donnée à la Police. Les pourcentages d’opinions favorables à la force aveugle sont impressionnants et M. Trémolet de Villers a raison de dire que Taubira a été sortie du jeu. Ses talents de guignol tropical ne lui permettront plus d’y revenir, il faut dire qu’elle s’est fait beaucoup d’ennemis au Ministère même et qu’à l’exception de certains minorités visibles (qui se font discrètes), elle n’a aucun soutien de l’Opinion. Le mystère demeure de son maintien en fonction.
C’est là qu’apparaît la consistance gélatineuse du gouvernement Hollande. S’y ajoute pour le couler définitivement dans l’estime des gens, cette promotion permanente du sentimentalisme larmoyant (on ne trouve plus d’oignons à l’épicerie) qui va régner sur l’actualité pendant toute cette semaine. Pétitionnons pour remettre la Légion d’honneur à Diesel ! Lui au moins la méritait !
Tout ce cinéma pour faire oublier le bilan calamiteux de M. Hollande. Ce dernier compte sur trois atouts :pour sa réélection 1/- la faculté d’oubli extraordinaire des Français de base, documenté récemment par les sondages en hausse pour le locataire de l’Elysée , 2/- En jouant à fond la carte de la sécurité au détriment de l’économie 3/- Par une surenchère d’assistanat au prix du dépassement de la barre symbolique des 100% du PIB, abandonnant ainsi aux autres générations et à ses successeurs le dossier explosif du remboursement.de la dette.