1936 – 1939 La guerre d’Espagne
Dans sa dernière chronique sur RTL [9.02], Éric Zemmour établit une comparaison en effet parlante – un parallèle de fait saisissant – entre la guerre de Syrie et la guerre d’Espagne dont on commémorera le 18 juillet 2016 le 80ème anniversaire. Le « soulèvement national » qui marqua son déclenchement est du 18 juillet 1936, la victoire franquiste du 1er septembre 1939 et le début de la 2ème guerre mondiale du 1er septembre de la même année.
Certes, les rapprochements n’ont pas valeur absolue car rien ne se répète à l’identique en Histoire. Ils ne sont pas non plus à ignorer car rien n’y est radicalement nouveau. A l’esprit d’analyse et de finesse, au devoir de réalisme et d’observation de faire leur travail … Le moins que l’on puisse dire c’est que la diplomatie française a singulièrement manqué de ces qualités élémentaires ces dernières années. • LFAR
Le résumé de RTL
L’offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe porte ses fruits. Pour le journaliste, c’est un tournant dans la guerre.
« C’est une nouvelle et terrible leçon pour les donneurs de leçons. Une claque sur la joue déjà rougie des droits-de-l’hommistes, pacifistes, utopistes. Un camouflet de plus pour les rois nus des conférences internationales, des hôtes à vie du Lac Léman, des seigneurs vains du quai d’Orsay et de l’ONU », déclame Éric Zemmour, qui cible « les anti-Poutine, les anti-Assad, tous les BHL sur papier glacé et grand écran, qui ont rêvé de transformer la Syrie en une seconde Libye ».
« Des bombardements, des destructions, des massacres, des enfants qui meurent, des civils qui fuient : partout, cela s’appelle la guerre », poursuit-il. « La guerre civile qui devient guerre régionale, et la guerre régionale qui devient guerre internationale, selon le schéma de la guerre d’Espagne pendant les années 30 », décrypte-t-il. « Car cette guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne », analyse Éric Zemmour. « C’est toute la région qui est à redessiner », assure-t-il. « Cela mériterait sans aucun doute une belle conférence internationale. A Genève, bien sûr. Le lac Léman est beau en toutes saisons », conclut Zemmour.
Oui tout cela est vrai. Mais il faut faire attention à la victoire franquiste. C’est la victoire du capitalisme sur le communisme, toutes les deux pinces du crabe finance. C’est quand même le Roi héritier de Franco qui a fait revenir le « démocratisme » et l’avortement. C’est Franco qui a livré aux Rouges Primo de Rivéra, que la Finance n’aurait de toute façon jamais laisser passer.
Franco a sauvé l’Espagne d’une dictature Rouge,c’est indéniable,au prix d’une terrible guerre (ne le sont-elles pas toutes? Mais les guerres civiles sont plus affreuses encore…..)puis d’une deuxième , qui aurait opposé les communistes aux anarchistes si il avait perdu,et enfin d’une participation de son peuple exsangue a la Deuxième guerre mondiale. C’est beaucoup pour un seul homme…..qui pourtant,RB a raison, a bien des cotés sombres! » Sol y sombra » ,c’est l’Espagne…… Si on veut trouver une analyse parfaitement honnete et intelligente du personnage et de son action on peut la trouver sous la plume d’un homme qui s’affirme de Gauche mais qui est d’une honneteté exceptionnelle (Si!Si! ça peut arriver, la preuve……) :
« Le temps de Franco » de Michel Del Castillo, (Le livre de poche) qui écrit dans sa conclusion :
« ce qu’on appelle de nos jours »devoir de mémoire » n’est le plus souvent qu’un ressassement morbide qui interdit en fait a la mémoire de façonner une espérance.collective » puis : »qu’on le veuille ou non le franquisme fut une réalité qui a duré plus de trente cinq ans ………s’en debarrasser en le traitant par le mépris ne me semble pas une attitude pertinente.On se méprise soi-meme en méprisant ses adversaires.Aucun oubli ne peut se fonder sur la haine.
ouvrage indispensable pour qui refuse la Pensée Dominante……..
Il y a du vrai dans ce que dit Roumens Baudoin : Le « Mouvement National » – phalangistes, syndicalistes et carlistes – se fondait largement sur la Tradition. Mais il est exact que leur victoire n’a pas empêché, par la suite, que la société espagnole s’aligne peu à peu, du moins en grande partie, sur les modèles et les idéologies du monde moderne ou aujourd’hui postmoderne et accepte la loi des puissances qui le dominent pour l’instant. Peut-être, dans le contexte mondial actuel aucun autre pouvoir politique n’aurait-il eu, d’ailleurs, la possibilité de s’y soustraire.
La victoire franquiste les a néanmoins en partie affaiblies, a évité à l’Espagne les horreurs du stalinisme qui, sans cela, y aurait régné, et a aussi évité à la France et à l’Europe occidentale d’avoir, sur leur flanc Sud-Ouest, au temps de la guerre froide, une menace de type soviétique, politique et militaire, qui eût permis à l’URSS de les prendre en tenaille.
Ce sont là d’assez sérieuses raisons pour ne pas porter sur la victoire franquiste un jugement exclusivement ni même principalement négatif, même i le régime franquiste n’a pas su ou pu soustraire l’Espagne au mouvement du monde.
Ces aimables et savants commentateurs ont tous sûrement raison,au moins partiellement !
Mais à la vérité,cela n’a guère d’importance aujourd’hui !
Zemmour a raison sur le fond,et il sait bien qu’en Histoire comparaison n’est pas nécessairement raison.
Il paraît évident en effet qu’en Syrie,la Russie et l’Iran d’un côté,et les pays occidentaux plus l’Arabie Séoudite de l’autre, se battent par combattants plus ou moins interposés,comme ce fut le cas naguère en Espagne avec l’Allemagne et l’URSS,(sans parler des positions équivoques de la France et même de la Grande-Bretagne).
De plus,les rivalités sunnites/chiites, et sunnites musulmans-kurdes/sunnites non musulmans-turcs ne font que compliquer les choses dans un monde où le mensonge et la trahison sont des habitudes ancestrales !
(Le chansonnier Jean Rigaud disait des musulmans : »ce sont des gens qui se tapent dans le dos par devant,et se crachent à la figure par derrière ! »)
Quant au « mouvement du monde »,cité par Benoît,j’ignore de quoi il s’agit. exactement.
Par « mouvement du monde » j’entendais seulement cette sorte de règne universel – au moins théorique et idéologique – de la démocratie et de ses corollaires. L’abandon de la Tradition, la dissolution sociale et culturelle, etc. Si vous préférez, l’abêtissement du monde. Il me semble globalement incontestable et terrifiant. Or, l’Espagne, malgré les aspects positifs du franquisme, n’en a pas été préservée. Pas plus que ne l’en préserve la monarchie. Peut-être, tout simplement, ne le peut-elle pas. Du moins pour l’instant.
article tres bien,,, a lire
cordialement