Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Péroncel-Hugoz, qui fut longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, et a publié plusieurs essais sur l’Islam, travaille maintenant à Casablanca pour le 360, principal site de la presse francophone en ligne au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà publié des extraits. Nous en ferons autant désormais, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
Mardi 15 octobre 2012
En roulant vers Casa, j’entends sur Radio-Tanger internationale l’annonce du décès à Pékin du roi douairier du Cambodge, Norodom-Sihanouk, quasi nonagénaire. C’est expédié en quelques mots, une « brève » comme on dit en journalisme… Un homme d’Etat qui fut l’un des membres fondateurs de la Francophonie, soutint de Gaulle et tint la dragée haute aux Yanquis… Et le seul prince, avec le roi d’Espagne Juan-Carlos, placé durant la seconde partie du XXème siècle à la tête d’une royauté restaurée.
La seule fois de ma vie d’adulte que je m’inscrivis dans une association politique ce fut pour la restauration de ce roi asiatique, quand il était dans son exil chinois et que Washington soutenait la république fantoche du Kampuchea.
Lorsque j’accompagnais, à Pnom-Penh, la ministre socialiste Catherine Tasca, chargée de cette Francophonie dont au fond elle n’était pas très fière, le roi Sihanouk l’éberlua en lui disant que « le seul siècle de paix connu par les Cambodgiens au cours d’une histoire millénaire avait été le protectorat français. » (1863-1953).
L’anti-colonialisme bête et primaire de cette ministre, qui avait figuré sur la liste des conquêtes mitterrandiennes, en prit un coup ce jour-là au Palais-Royal de Pnom-Penh, dans la cour duquel, en prime, on montra à Madame Tasca un pavillon offert par Napoléon III à l’un des monarques khmers du XIXème siècle… •
Setadire sur Trump : une victoire qui passe…
“Ce qui m’amuse ce sont les Français qui n’ont jamais mis un pied au E.U. et…”