C’est du moins ainsi que le Figaro-économie, daté des 13 et 14 février 2016, souligne l’intervention dans ses colonnes de Nawfal Trabelsi, le président de McDonald’s France. Et pour attirer des lecteurs sur l’intervention de ce « grand témoin », le journal ajoute un titre racoleur : « McDonald’s fait fonctionner à plein l’ascenseur social ». Le roi de la « mal bouffe » se trouve ainsi promu au rang de bienfaiteur de la France.
Pour vanter les mérites de son entreprise, le président de McDonald’s développe quelques informations globales. Son entreprise achète « pour 650 millions d’euros à l’agriculture » française, « soit 260 000 tonnes de matières premières », tout confondu : viande « charolaise », pommes de terre, farine de blé, « fromages français » et fruits frais puisque ces denrées sont 100 % d’origine française. Mais cela conduit à un prix de revient de 2,50 euro par kilo… prix que les particuliers aimeraient bien pouvoir obtenir aussi quand ils achètent ces produits dans l’hyper marché le plus proche de chez eux. Sans compter que les éleveurs qui fournissent la viande « charolaise » aimeraient probablement obtenir un meilleur prix… à moins que les morceaux de viande hachée utilisés pour confectionner les hamburgers ne soient pas aussi nobles que la publicité ne le prétend. Et, à l’occasion du prochain Salon de l’agriculture, les représentants de McDo seront « en mesure de faire des annonces concernant la filière du poulet » !
Cette entreprise qui est fière d’éveiller le goût des enfants (sic), met sa « logique d’utilité au service (…) du livre » puisqu’elle en a distribué plus de 9 millions dans ses menus enfants en 2015. Il est déjà grave de penser que le goût des enfants soit déformé dès leur plus jeune âge. Mais que dire du fait que l’on « impose » ainsi une pseudo culture en « offrant » des livres – dont le prix est inclus dans celui du repas – qui ne sont pas forcément ceux que l’on pourrait souhaiter leur voir lire ?
McDo se présente aussi comme « un des employeurs qui créent le plus d’emplois nets en France ». Mais 20 % d’entre eux ne sont que des emplois à durée déterminée. « En 2015, McDonald’s et ses franchisés ont créé plus de 2000 emplois » qui représentent « une opportunité pour les mères de famille et les étudiants »… ce qui laisse donc penser que même ceux qui occupent un emploi à durée indéterminée ne restent pas trop longtemps dans l’entreprise. Le président, en bon communicant, l’avoue lui-même : cela représente « une chance pour les plus motivés et méritants de faire carrière dans nos restaurants ou au siège de l’entreprise ». Les autres pourront aller « valoriser leur expérience » ailleurs. C’est cela qu’il appelle faire « fonctionner à plein l’ascenseur social » !
Quant à la question des impôts payés en France, il ne faut pas confondre McDo avec Ikéa. Non, « sur ce sujet, trop de raccourcis et d’amalgames sont faits ». McDo est un gros contribuable qui paye l’impôt sur les sociétés… mais après avoir reversé à sa maison mère « des droits d’utilisation de la marque et du savoir-faire », qui représentent 10 % du chiffre d’affaires et qui viennent donc diminuer d’autant la base imposable en France ! Cela est parfaitement légal, même si c’est ce que les hommes politiques fustigent couramment en parlant d’optimisation fiscale. Seulement, celle-ci, contrairement à celle que d’autres seraient tentés de pratiquer, n’est pas critiquable puisque « ce fonctionnement fait régulièrement l’objet de discussions avec l’administration fiscale ». •
Et puis le Figaro qui reste peut -etre le seul media d’envergure dont on pourrait raisonnablement esperer une »défense et illustration » de notre culture enracinée montre ,hélas,ici les limites de son engagement en la matiere……Heureusement qu’on peut encore trouver un Perico Légasse dans ses colonnes! Mais insidieusement le ver est dans le fruit.
On a (en tout cas j’ai) du mal a accepter que dans le monde entier enfants,adolescents et adultes consentants mangent le meme menu,assis dans des salles identiques (seule la course du soleil empeche que ce soit a la meme heure…..)en l’arrosant de la meme boisson brunatre…..
Mea culpa : j’ai moi-meme peché! Mais lutter contre cette part de la mondialisation par la bouffe uniformisée en defendant notre exception culturelle gastronomique est un devoir pour chacun de nous et……devrait l’etre pour le Figaro! Bien sur il n’est pas question de se cramponner a la seule cuisine de grand-mère, le couscous est un aspect positif de l’immigration (le seul?) mais je l’avoue,face a ce que véhicule Mac Do,(bien plus qu’a ce qu’il met dans ses boites), je me sens gaulois teigneux et franchouillard a beret et baguette
Je n’ai jamais péché avec Mac Donald pratiquement ni coca cola , du moins jamais à une exception près avec mes enfants et petits-enfants. . . Ce que je ne supporte pas physiquement, chez Mac do, c' »est d’être enterré vivant sous les cartons. Pouah! La dé-civilisation !
A tout hasard le couscous tel que nous le connaissons en métropole et sa recette enrichie vient plutôt des » pieds noirs » que des Musulmans , Il n’est donc pas à mettre au crédit .des Musulmans, En revanche on peut mettre à leur crédit les épiceries ouvertes tard la nuit, seul point de vie dans une ville parfois bien aseptisée où tous les cafés populaires des années cinquante ont fermé ou ferment leur portes des e 19 heures. Reste les cafés branchés des bobos. qui lisent le figaroscope. . ou autre revue branchée…. Quant à la Couple , ambiance, ambiance ! d’un lieu de pèlerinage mort et étouffé.
La quantité n’a jamais été synonyme de qualité(,Ce qui n’est guère encourageant pour l’avenir),et les Américains n’ont jamais été considérés comme des gastronomes distingués.
Quant au Figaro,il vend son papier »de centre droit ».