Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Péroncel-Hugoz, qui fut longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, et a publié plusieurs essais sur l’Islam, travaille maintenant à Casablanca pour le 360, principal site de la presse francophone en ligne au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà publié des extraits. Nous en ferons autant désormais, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
Jeudi 27 juillet 2011
Les journaux français se régalent : on peut taper sur une monarchie et jouer les Cassandre de comptoir : « l’affaire du collier de la reine embarrasse le Maroc. L’épouse de Mohamed VI aurait offert un luxueux collier à Tzipi Livni (ministre israélienne) » (La Provence du 27 juillet). Et de commenter : « Ce scandale ne manque pas d’être comparé à « l’affaire du collier de la reine », qui avait terni la réputation de Marie-Antoinette en 1785, contribuant à jeter le discrédit sur la monarchie, qui chutera quatre ans plus tard »… Le journal ne dit naturellement pas que la reine de France était totalement étrangère, et donc innocente, en cette célèbre affaire. Il fait en outre « chuter » la royauté en 1789 alors que cela se passera seulement en 1792… La Bastille a été prise aux cris de « Vive le roi ! » et la cocarde tricolore fut d’abord le blanc royal entouré des couleurs de Paris…
Bref, la princesse royale Lalla-Selma, mère des princes*, aurait offert à cette chipie politique de Mme Livni, venue à un colloque officiel marocain à Tanger, en 2009, un « collier en or serti de 30 diamants »…
Ce genre de cadeau est courant en Orient. Ce que la chipie a omis de dire à l’épouse royale – si tant est que l’affaire, révélée par le quotidien israélien Maariv, soit exacte – c’est que les dirigeants de l’Etat hébreu devaient déclarer les dons reçus à l’étranger…
Si l’info est juste, elle a dû être, selon les méthodes bien connues de Tel-Aviv, révélée à dessein à la presse pour se venger de telle ou telle mistoufle diplomatique du Maroc envers l’Etat juif, à propos du sort de Jérusalem par exemple.
Le roi du Maroc, depuis Hassan II, préside le Comité El Qods (La Sainte = Jérusalem) et, de temps à autre, cloue Israël au pilori pour ses méthodes destructrices dans la cité triplement sacrée. •
* Il n’y a pas de reine en titre au Maroc.
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“Ce qui m’amuse ce sont les Français qui n’ont jamais mis un pied au E.U. et…”