Dilemma
Égypte, 1937. Un jeune archéologue, Michael Dorffman, retrouve dans une grotte des codex attribués à des philosophes de la Grèce antique : Platon, Diogène, Aristote et Xénophon. La découverte est aussi fascinante que prodigieuse car ces écrits contiennent les visions de ces célèbres philosophes sur l’avenir, en particulier sur cette Seconde Guerre mondiale qui s’annonce. De retour sur le sol allemand, Michael Dorffman ne s’imagine pas que sa découverte va susciter de nombreuses convoitises, en particulier de la part du régime nazi au pouvoir depuis déjà quatre ans et qui fourbit ses armes. Les adversaires des nazis s’intéressent aussi à ces écrits. Le jeune archéologue, ses proches et les codex se retrouvent au cœur de la mêlée. Les deux camps veulent mettre la main sur ces codex pour connaître l’avenir et pourquoi pas pour lui faire emprunter d’autres chemins.
Entre la Bande-dessinée et le roman graphique, cet ouvrage de 140 pages nous fait plonger dans une histoire uchronique pleine de d’aller-retour entre l’Antiquité et l’entre-deux guerres. La question de fond reste la même : L’avenir est-il écrit, peut-on changer le futur ? Jusqu’à quel point notre avenir est-il écrit ? Pour les bouddhistes, il l’est jusqu’à la moindre virgule. Le monde occidental, plus cartésien, pense que ce sont les hommes qui font l’Histoire même s’ils acceptent une part de déterminisme…
L’auteur, Frédéric Seron dit « Clarke », nous livre un bon thriller historique qui a la particularité d’avoir deux fins possibles. Quelle que soit la version achetée, l’autre fin est disponible en ligne sur le site du Lombard qui signe ici un joli coup éditorial, pour le moins original. Le lecteur ne se voit pas contraint d’acheter les deux albums. •
Dilemma – Scenario et dessins : Clarke – Editions Le Lombard – 140 pages – 19,99 euros.
Le Garage de Paris – Tome 2
Après un premier tome qui avait été remarqué par la critique (http://www.politiquemagazine.fr/du-nouveau-chez-glenat/), Dugomier et Bazile récidivent en présentant dix nouvelles histoires de voitures populaires. Au nouveau de ce deuxième album : la DS 23 à injection électronique qui aurait pu avoir une autre destinée si elle n’avait été commercialisée en plein choc pétrolier. Le lecteur retrouve également la Dauphine, produite en 1962 et première voiture française à dépasser les deux millions d’exemplaires ; la 404 rouge tango que l’on peut croiser encore sur les routes africaines ; le Type H Citroën de 1955 en version épicier ambulant, fabriqué à plus de 450.000 exemplaires et dont quelques exemplaires subsistent encore ; la mythique Facel Vega dans laquelle Albert Camus et Michel Gallimard trouveront la mort en janvier 1964.
Les histoires sont bien conçues et reflètent aussi bien l’esprit du constructeur que celui de l’utilisateur. Elles fourmillent d’anecdotes intéressantes et lancent quelques clins d’œil. Ainsi apprend-on que le célèbre dessinateur Franquin, auteur de Gaston Lagaffe, était un fan de DS.
Les deux auteurs font une concession et une entorse aux voitures mythiques françaises en accordant leurs faveurs à la Jaguar Type E, immortalisée par Louis de Funès dans Le Petit baigneur en lui faisant gagner de nombreux centimètres, mais aussi la célèbre Mini qui connaît depuis quelques années une seconde jeunesse. Entre tendresse et nostalgie, les deux auteurs férus et passionnés d’archives rares nous font revivre l’âge d’or des ces véhicules un peu oubliés. Un album à mettre entre toutes les mains. •
Le garage de Paris – Tome 2 – Dugomier et Bruno Bazile – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros.
Setadire sur Christophe Boutin : « Allo, Manu ?…
“POLITIQUEMENT : J’en connais Un qui devrait écouter la chanson de Serge LAMA: Je suis cocu…”