Dans son livre, une Révolution sous nos yeux, le journaliste américain Christopher Caldwell annonçait que l’islam allait transformer la France et l’Europe. Pour FigaroVox [25.03] il réagit aux attentats de Bruxelles. Sa réflexion va souvent à l’essentiel. Nous le suivrons presque en tous points. Même son appréciation sur les Lumières est en fait nuancée. Et, de toute façon, Houllebecq, sans-doute à juste titre, les juge éteintes… LFAR
Après Paris, Bruxelles est frappée par le terrorisme islamiste. A chaque fois la majeure partie des djihadistes sont nés dans le pays qu’ils attaquent. Cela révèle-t-il l’échec du multiculturalisme ?
Peut-être, mais je ne suis pas sûr que le mot « multiculturalisme » signifie encore quelque chose. Il ne faut pas être surpris qu’un homme né européen commette des actes de terrorisme européen. C’est pour l’essentiel une question pratique. Le terrorisme requiert de la familiarité avec le terrain d’opération, le “champ de bataille”. C’est une chose très difficile que de constituer une équipe de terroristes en passant plusieurs frontières pour mener à bien une opération dans un pays étranger – même si cela peut être réalisé, comme les attentats du 11 Septembre l’ont montré.
Au surplus, l’ensemble des droits et libertés constitutionnels de l’Union européenne, en commençant par Schengen, donne un éventail particulièrement large de possibilités à tout jeune Européen en rupture. Regardez ces terroristes belges. L’artificier Najim Laachraoui est allé en Syrie pour se battre aux côtés de Daech, mais personne n’a su comment il était revenu à Bruxelles. Ibrahim el-Bakraoui a été condamné à 9 ans de prison pour avoir tiré sur un policier en 2010. Mais il a également été arrêté plus récemment par la Turquie à Gaziantep, à la frontière syrienne, et identifié comme un combattant de Daech. Et tout cela est resté sans conséquences.
Diriez-vous que derrière l’islamisme guerrier de Daesh, l’Europe est également confrontée à une islamisation douce un peu comme dans le dernier livre de Houellebecq, Soumission ?
Quand j’ai lu le livre de Houellebecq, quelques jours après les assassinats à Charlie Hebdo, il m’a semblé que ses intuitions sur la vie politique française étaient tout à fait correctes. Les élites françaises donnent souvent l’impression qu’elles seraient moins perturbées par un parti islamiste au pouvoir que par le Front national.
La lecture du travail de Christophe Guilluy sur ces questions a aiguisé ma réflexion sur la politique européenne. Guilluy se demande pourquoi la classe moyenne est en déclin à Paris comme dans la plupart des grandes villes européennes et il répond: parce que les villes européennes n’ont pas vraiment besoin d’une classe moyenne. Les emplois occupés auparavant par les classes moyennes et populaires, principalement dans le secteur manufacturier, sont maintenant plus rentablement pourvus en Chine. Ce dont les grandes villes européennes ont besoin, c’est d’équipements et de services pour les categories aisées qui y vivent. Ces services sont aujourd’hui fournis par des immigrés. Les classes supérieures et les nouveaux arrivants s’accommodent plutôt bien de la mondialisation. Ils ont donc une certaine affinité, ils sont complices d’une certaine manière. Voilà ce que Houellebecq a vu.
Les populistes européens ne parviennent pas toujours à développer une explication logique à leur perception de l’immigration comme origine principale de leurs maux, mais leurs points de vues ne sont pas non plus totalement absurdes.
Dans votre livre Un révolution sous nos yeux ,vous montriez comment l’islam va transformer la France et l’Europe. Sommes-nous en train de vivre cette transformation ?
Très clairement.
Celle-ci passe-t-elle forcément par un choc des cultures ?
C’est difficile à prévoir, mais ce qui se passe est un phénomène profond, anthropologique. Une culture – l’islam – qui apparaît, quels que soient ses défauts, comme jeune, dynamique, optimiste et surtout centrée sur la famille entre en conflit avec la culture que l’Europe a adoptée depuis la seconde guerre mondiale, celle de la «société ouverte» comme Charles Michel et Angela Merkel se sont empressés de la qualifier après les attentats du 22 Mars. En raison même de son postulat individualiste, cette culture est timide, confuse, et, surtout, hostile aux familles. Tel est le problème fondamental: l’Islam est plus jeune, plus fort et fait preuve d’une vitalité évidente.
Certains intellectuels comme Pierre Manent propose de négocier avec l’islam. Est-ce crédible ? Les «accommodements raisonnables» peuvent-ils fonctionner ?
Situation de la France de Pierre Manent est un livre brillant à plusieurs niveaux. Il a raison de dire que, comme pure question sociologique, l’Islam est désormais un fait en France. Manent est aussi extrêmement fin sur les failles de la laïcité comme moyen d’assimiler les musulmans, laïcité qui fut construite autour d’un problème très spécifique et bâtie comme un ensemble de dispositions destinées à démanteler les institutions par lesquelles l’Église catholique influençait la politique française il y a un siècle. Au fil du temps les arguments d’origine se sont transformés en simples slogans. La France invoque aujourd’hui, pour faire entrer les musulmans dans la communauté nationale, des règles destinées à expulser les catholiques de la vie politique.
Il faut aussi se rappeler que Manent a fait sa proposition avant les attentats de novembre dernier. De plus, sa volonté d’offrir des accomodements à la religion musulmane était assortie d’une insistance à ce que l’Islam rejette les influences étrangères, ce qui à mon sens ne se fera pas. D’abord parce que ces attentats ayant eu lieu, la France paraîtrait faible et non pas généreuse, en proposant un tel accord. Et aussi parce que tant que l’immigration se poursuivra, favorisant un établissement inéluctable de l’islam en France, les instances musulmanes peuvent estimer qu’elles n’ont aucun intérêt à transiger.
« Entre une culture qui doute d’elle-même et une culture forte, c’est la culture forte qui va l’emporter… » écrivez-vous en conclusion de votre livre. L’Europe des Lumières héritière de la civilisation judéo-chrétienne et gréco-romaine est-elle appelée à disparaître ?
L’Europe ne va pas disparaître. Il y a quelque chose d’immortel en elle. Mais elle sera diminuée. Je ne pense pas que l’on puisse en accuser l’Europe des Lumières, qui n’ a jamais été une menace fondamentale pour la continuité de l’Europe. La menace tient pour l’essentiel à cet objectif plus recent de «société ouverte» dont le principe moteur est de vider la société de toute métaphysique, héritée ou antérieure (ce qui soulève la question, très complexe, de de la tendance du capitalisme à s’ériger lui-même en métaphysique). A certains égards, on comprend pourquoi des gens préfèrent cette société ouverte au christianisme culturel qu’elle remplace. Mais dans l’optique de la survie, elle se montre cependant nettement inférieure. •
Christopher Caldwell est un journaliste américain. Il est l’auteur de Une Révolution sous nos yeux, comment l’islam va transformer la France et l’Europe paru aux éditions du Toucan en 2011.
Entretien par Alexandre Devecchio
Journaliste au Figaro et responsable du FigaroVox. Twitter : @AlexDevecchio
Dans cette émission à peu près fréquentable, Zemmour & Naulleau, où le pauvre Naulleau est supposé donner la réplique à Zemmour sans en avoir les connaissances ni la pertinence d’analyse, englué dans un piètre rôle du bobo parisien politiquement correct, une des invités était hier soir NKM. Et nous avons alors eu droit à l’amphigouri indigeste sur les différences de nature entre «assimilation» et «intégration». À part Zemmour qui a les idées claires sur ces deux concepts, les deux autres, mais hélas surtout l’insignifiante NKM se sont enfermés dans une pseudo réflexion qui en dit long sur l’impossibilité d’aborder un sujet aussi complexe que celui de l’islam. Elle est représentative d’un milieu politique ignare, alors que le travail est sous leurs yeux pour peu que l’on se donne la peine d’aller vers les bons auteurs. Mme Michèle Tribalat (autant ostracisée que Caldwell, chef d’orchestre le soixantehuitard Le Bras), insiste à chaque occasion qui lui est donnée, pour rappeler les natures très différentes de l’assimilation et de l’intégration. Nos députés sont définitivement inutiles …
Autre lien vers Caldwell dans le Point
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/caldwell-les-europeens-prefereraient-la-politique-de-viktor-orban-30-03-2016-2028968_1913.php
Il y a belle lurette que les journalistes ne font plus leur travail de pédagogues , lorsque l’un d’eux vous dit comme je l’ai entendu hier que » c’est au crépuscule qu’on observe le mieux les couchers de soleil » on a une petite idée de la pertinence de leur potentiel de réflexion .
Alors leur demander de faire clairement la différence entre » assimilation » et » intégration » est une forme de torture .
NKM est une bosseuse qui connait bien les dossiers qui lui sont confiés mais elle a une ambition plus grande que ses moyens . Ils sont nombreux comme elle.
Zemmour a malheureusement tout dit dans son » Suicide Francais » sur la pseudo « intégration » , quant à » l’assimilation » » c’est mission impossible ; et je soupçonne Naulleau d’être d’avantage son compère que son opposant.
L’Eglise aujourd’hui, n’en déplaise à certains, ne s’identifie plus à la civilisation occidentale. Elle s’en est affranchi depuis longtemps. L’Europe des origines n’est pas chrétienne mais prométhéenne. Le mythe de Prométhée, c’est la préfiguration de l’esprit de l’Occident. c’est l’esprit de révolte contre les interdits des dieux jaloux. A la différence de l’Oriental qui s’incline sans discuter devant les commandements des dieux, le génie européen cherche à comprendre le monde où il vit. C’est pour avoir oublié ses origines face à la montée des intégrismes religieux, que son déclin s’est amorcé.
Les Lumières ?
Il nous revient deux commentaires.
De Jean-François REVEL : depuis le temps que la France rayonne, on se demande comment le monde entier n’a pas été frappé d’insolation.
Et de Boris SOUVARINE : les Lumières progressent en raison inverse des conquêtes de l’électricité …
Le besoin » d’éclairage » est permanent.. A moins que ce soit plutôt le manque de vocabulaire des journalistes des JT lorsqu’ils cèdent le micro à un reporter asmathique ,mais aprés chaque prestation nous avons un » merci pour cet éclairage » qui revient en boucle. Nous pourrions alors suggérer un « merci pour ces précisions, » ou » merci pour votre intervention » nous avons le choix en français , mais chaque fois revient la notion de » lumière » qui ne nous quitte pas.
L’être humain court toujours après ce qu’il n’a pas.
il est assez etrange que l’on se querelle encore sur ces deux notions! L’assimilation a été abandonnée comme option (et a juste titre) il y a vingt ou trente ans……….L’integration a été AUSSI abandonnée comme option au cours de la derniere decennie.Il est decidément imperatif pour qui veut connaitre la verité sur ces questions de lire le trés remarquable ouvrage de Malika Sorel « Décomposition française,comment en est-on arrivé la? » Dans le chapitre 10, »Opération liquidation,la France doit disparaitre » l’historique du passage de l’integration a « l’inclusion » comme projet ,fondé principalement par le Rapport Tuot (« La grande nation pour une société inclusive », 1er fevrier 2013) a JM Ayrault qui fit polémique en apparence MAIS parcequ’il disait OUVERTEMENT ce que l’on souhaitait instaurer « avec de la vaseline anesthésiante » et fut immediatement ,en fait mis en pratique par un rapport en cinq volets sur l’immigration publié sur le site internet de Matignon…….Le point essentiel EST mis en place trés rapidement : les etrangers sont accueillis et recoivent trés vite des papiers d’identité,sans exigence particuliere. Sorel appelle cela,fort justement, »l’integration par la nationalité »,et elle ajoute : « la charrue avant les boeufs ».Tous les individus,toutes les communautés sont encouragés a conserver leurs cultures,leurs langues,leurs coutumes,sans obligation de « francisation » en contre-partie .Logique puisque l’identité française n’existe pas, seulement une « crispation nationaliste » fascisante. Les » populations déja installées sur le territoire »(Meme si Hollande a un jour parlé de « Français de souche » c’est bien sur un phantasme…) sont invitées (fermement ») a accepter la « diversité » dans tous ses aspects comme nouveau paradigme de la République heureuse (un pléonasme,bien évidement………)
Votre référence à Malika Sorel n’est pas en contradiction avec la nécessité de clairement différencier assimilation et intégration. Chaque religion a un corpus difficile à saisir, et l’islam ne fait pas exception. C’est une partie du drame de le voir s’implanter avec ténacité dans notre pays sans que le français de souche ne réalise de quoi il se compose. Et la précision du vocabulaire est la première clé. Dans un diner en ville, une bobo parisienne nous a fait un exposé sur le hallal, limitant son propos à l’abattage des animaux de boucherie. J’ai simplement fait remarquer que hallal est une règle très large qui englobe tous les actes de la vie, selon l’organisation de l’islam. Une finance hallal est en cours de diffusion en France, que l’on appelle finance islamique (est ce moins choquant ?) et beaucoup de banques ouvrent un département (le poison vient de Grande Bretagne).
Bien avant Mme Sorel, Michèle Tribalat a fait plusieurs conférences sur la différence entre assimilation et intégration. Bien résumé dans un article de la revue de sciences politiques « Commentaire », N° 150 Été 2015. Contrairement à ce que vous dites, le distingo n’est pas une simple coquetterie intellectuelle. Mme Tribalat fait la liste des reculades administratives et politiques depuis de nombreuses années vidant l’intégration de tout contenu. On ne parle évidemment plus d’assimilation qui reviendrait à dissoudre l’islam dans les racines chrétiennes de l’Europe. Impensable.
Il ne s’agit pas d’un problème de sémantique…..Dorénavant le distinguo assimilation/integration est une querelle d’historiens……….Comme je le disais en tete de de mon intervention ce que Sorel explique,preuves a l’appui,(Rapport Tuot et document ministeriel en cinq volets sur l’immigration ) c’est que l’integration a ETE ABANDONNEE en tant que projet,comme l’Assimilation avant elle,au profit de « l’inclusion »,barreau encore inferieur,en fait degré zéro, dans l’echelle des exigences necessaires a l’acquisition de la nation. Sorel cite abondament ces deux documents pour expliquer comment leurs auteurs concoivent cette « inclusion » et j’avais essayé de le resumer brièvement maisc’est assez long et complexe et de toute évidence il vaut mieux le lire chez Sorel puisque je ne me suis pas bien fait comprendre……
Nous avons en France la tendance de vouloir tout expliquer et perdre notre temps en discussions abstraites pendant que concrétement d’autres agissent .
Hallal , kasher ou catholique chacun ses croyances et son mode de vie , le principal est de ne pas chercher à imposer le sien dans un pays d’accueil ou choisi par nécessité … L’essentiel est de conserver à chaque nation ses coutumes son terroir et ses spécificités , nous sommes sans doute tous des êtres humains mais notre style de vie réside dans les différences dues au climat à la topographie et à l’Histoire. Lorsque certains exigent le port du voile chez eux, que d’autres l’interdisent n’est que justice et préservation d’identité. Se battre pour des noms ou des mots est une perte de temps que mettent à profit ceux qui agissent et opèrent » le grand changement » en voulant nous fondre dans une mondialisation qui n’existe pas dans la nature. On ne fera jamais une marine en Suisse et pousser des laitues dans le désert . Les nouveaux rêsidents tout comme les visiteurs sont bienvenus et ceux qui veulent rester doivent « s’intégrer » , s’assimiler » ou » s’inclure » comme vous voudrez , pour moi ils se plient à ma façon de vivre et ne m’imposent en rien la leur . Traduisez : pas de minarets à côté des clochers (et ce n’est pas qu’une image.)
Simpliste mais ça a le mérite d’être clair et traduire je pense le langage du « peuple de la France d’en bas »
Vous avez mille fois raison @cincinnatus. Ce que vous dites s’appelle appliquer la Loi ! Nous avons un bel exemple depuis trois jours, les hôtesses de l’air d’une compagnie aérienne doivent elles se couvrir les cheveux quand l’avion entre dans l’espace aérien du Prophète ? Et la médiocre cervelle de l’apparatchik Le Guen, rejoint par le superficiel Le Maire, disent oui car il faut se conformer à la loi du pays où l’on opère. Très juste. Quand on est expatrié en pays arabo-musulman le week end commence le Jeudi à midi et la semaine reprend le samedi matin, et il ne viendrait à l’idée de personne résident dans ces pays d’organiser son temps autrement. Et donc que monsieur Le Guen veuille bien faire appliquer l’interdiction du port du voile dans l’espace public en France. Pour l’instant ce genre de triste sire est ridicule. La dhimmtude est bien amorcée …
Vous avez raison dans l’abstrait,Cincinnatus. Mais il me semble clair que vous emettez la des voeux pieux et des idées qui nous semblent a tous de simple bon sens. Soit. Mais ce que decrit Sorel dans son livre c’est L’ACTION POLITIQUE pronée par des DIRIGEANTS,qui AGISSENT depuis longtemps mais avec de plus en plus d’impudence et de determination depuis quelques années dans une direction qu’ils ont encore « affinée » avec les textes analysés avec une remarquable pertinence par Malika Sorel.A cet égard son paragraphe « Revisiter l’Histoire et effacer la mémoirez » donne le vertige! Simple exemple: le latin et le grec ainsi que le message historique fondateur de notre civilisation qu’ils vehiculent étant supprimés ,(ou peu s’en faut pour le moment) des programmes de l’EN le rapport ministeriel recommande a la France d »assumer la dimension arabe-orientale de son identité, préconisant de valoriser l’enseignement de l’arabe et proposant l’enseignement dés le collège d’une langue africaine…….!
Et Sorel de conclure : »Progressivement,c’est la mémoire du peuple français qui va s’effacer. Peu a peu,l’identité française est vidée de son contenu,de sorte qu’un jour on ne pourra plus guère inscrire les générations dans une filiation historique avec celle qui les ont précédées sur le sol français »; L’interet puissant de ce livre est que toutes les analyses sont fondées sur les textes,les actes et les propos des acteurs effectifs,essentiellement les politiques mais aussi les intellectuels, de la politique qui est MENEE sous nos yeux.
Les « il faudrait que …. » et « Il n’y aurait qu’a….. » sont dépassés,tragiquement illusoires.
JL Faure semblait s’etonner il y a peu que l’idée d’une guerre civile soit évoquée par un nombre croissant de ses interlocuteurs. Aujourd’hui Jacques Julliard y fait aussi référence.Je ne suis pas Nostradamus mais il y a beau temps que j’en avais évoqué la possibilité,en divers lieux…….
Plus le temps passe et plus le rapport de force nous serait défavorable. FAUT-IL LA SOUHAITER? La réponse me brule les lèvres et l’ame……….Parceque c’est une horreur et parceque nous aurions toutes les chances de la perdre……….
Bien sûr j’ai conscience de ne rien apporter de nouveau et d’enfoncer des portes ouvertes, mais cependant la nouveauté est que la province, les campagnes « la France d’en bas » commence à comprendre qu’on la manipule et prend conscience de payer les pots cassés. La nouveauté est que la grogne n’est pas cantonnée à quelques-uns mais qu’elle est généralisée dans toutes les professions, tous les métiers, toutes les entreprises. La nouveauté est que cette détresse touche les jeunes comme les vieux et que je ne rencontre personne de « content » qu’ils soient dans le privê ou fonctionnaires ou professions « libérales » .
Riien ne marche parce que l’argent manque et là -dessus se greffent les scandales du Panama qui apportent de l’eau au moulin des integristes.
Alors si avec tout ça on ne se révolte pas nous sommes mûrs pour ce grand remplacement dont vous parlez et vers lequel on nous conduit actuellement.
Fillon qui a oeuvré sous Sarkozy nous promet de « casser la baraque » ( sic) .. Sans doute a-t-il enfin compris que les divers » changements » promis ne sont plus suffisants . Il est grand temps.
je me sens dans la peau d’un petit (microscopique meme ,mais tenace…..) Mephisto ,cet « Esprit qui dit toujours non……! ». Moi qui n’aime rien tant que la courtoisie je crains parfois d’etre dans ces colonnes plutot un roquet mal élevé. Pourtant ,la encore je vais m’opposer : Fillon? Quand on a montré pendant cinq ans la force de caractere et la consistance d’une méduse face a un maitre dont je l’ai entendu declarer qu’il « était resté six mois sans avoir de ses nouvelles……! » et donc sans protester,hurler,demissionner ,venir a l’Elysée lui cracher au visage,ou d’une quelconque maniere se conduire en Homme,tout simplement, et qu’on déclare aujourd’hui vouloir « casser la baraque »……? Une baraque a frites meme serait au-dessus de ses moyens!
Peut-etre la cabane au fond du jardin , pas celle de Cabrel,celle de Gerra…….
Ce n’est pas parce qu’il est fait une citation qu’on plebiscite ou vénère l’auteur , il s’agiissait seulement de faire remarquer que les hommes politiques ont des éclairs de lumiëre. gardez vos emballements pour Ce qui en vaut la peine , Fillon n’est pas le premier ni le seul à faire le contraire de ce qu’il dit.
Et l’avantage de ceux qui ne sont pas encore parvenus au pouvoir c’est qu’on peut croire qu’ils feront ce qu’ils disent.
Pas seulement Bob, je crois que c’est avant tout le propre de la jeunesse qui n’a pas été de déceptions en déceptions et qui a l’enthousiasme de croire » aux lendemains qui chantent » et c’est tant mieux parce qu’en gardant la foi et l’espérance elle tente de grandes choses.. Lorsqu’au cours du.temps le citoyen lambda a subi chaque fois le mêmes discours les mêmes grèves les mêmes conflits les mêmes slogans il y a une lassitude qui s’installe et l’enthousiasme a disparu.
Ce qui est nouveau c’est la démolition du ciment de notre patrimoine notre langue notre Histoire notre littérature , les bases que donnaient l’école et qui sont nos racines que maintenant le peuple ignore .
Un peuple qui ne bat plus sa monnaie qui perd sa langue et dont on maquille l’Histoire, un peuple qui se tourne uniquement vers le concret des mathématiques de la science et de la technique perd sa faculté à raisonner n’a pas de repères et remplace par la violence le pouvoir des mots qu’il ne comprend plus. La manipulation et la dictature ont alors beau jeu.
( la regrettée Jacqueline de Romilly a expliqué parfaitement la valeur du Grec et du Latin et le profond changement de notre civilisation)