Ivan Rioufol, plume bien connue des colonnes du Figaro, revient avec un nouvel essai après De l’urgence d’être réactionnaire en 2012. Le titre, La guerre civile qui vient, est aussi provocateur que le précédent. Là encore, pour l’auteur, il y a urgence : la France – comme l’Europe – est face à un péril comme elle n’en a plus connu depuis longtemps : celui de l’islam radical, le « totalitarisme du XXIe siècle ». Les récents attentats ayant rythmé l’actualité, en France, depuis l’affaire Merah en 2012 jusqu’à ceux de novembre 2015, n’en sont, pourtant, que la sanglante partie émergée.
Toute la face immergée est sondée et analysée par l’essayiste. Il faut voir la longue série des causes : l’abandon de toute politique sérieuse d’immigration au niveau national, qui devrait passer par un contrôle renforcé des arrivants ; la démission des élites face au péril islamiste : « la classe politique, seule ne fera rien. Elle ne croit plus en la France », prévient Ivan Rioufol ; la percée des islamistes radicaux et des islamologues complaisants, partout en Europe ; le travail de désinformation réalisé par les progressistes aveuglés par leur idéologie.
Ce sont des dizaines d’exemples que l’auteur utilise pour appuyer sa démonstration ; les prodromes sont déjà là de cette « guerre civile qui vient ». Tous les ferments sont, pour lui, réunis. Est-ce, dans ces conditions, un énième essai apocalyptique, destiné à prendre la poussière comme tant d’autres ?
Eh bien, non ! Ivan Rioufol cherche à trouver des parades, à entretenir l’espoir que cette « guerre civile » peut être évitée, que l’heure appartient aux « insoumis », comme il les nomme, qui doivent se lever : « Le temps est venu pour eux de tenir tête aux démolisseurs de la nation, aux nouveaux conquérants et à leurs porteurs d’eau. » Mais le salut ne viendra, pour lui, ni de l’État, ni de la classe politique, encore moins d’un homme providentiel. « C’est à la société civile elle-même, forte de ses expériences, de ses expertises et de ses indignations » que revient cette lourde charge.
Notre pays ne peut plus s’offrir le luxe du temps et du choix : « la France, blessée, meurtrie, est à un moment charnière de son destin », avertit Ivan Rioufol. Il invite donc les Français à se réarmer et à se préparer à l’affrontement qui pourrait survenir. Ce sursaut d’optimisme ne prétend pourtant pas échapper à la réalité. La guerre est déjà là et elle ne fait que commencer. ♦
La guerre civile qui vient, d’Ivan Rioufol, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 198p., 19 euros.
Tout comme Chevenement récemment chez Zemmour et Naulleau Rioufol pense que la « La classe politique ne croit plus en la France » . C’est ignorer qu’une partie,importante de la Gauche ,politique et intellectualo-médiatique HAIT LA FRANCE ,et nous en donne en permanence maintes preuves,dans ses actes,ses propos et ses écrits. Ce qui remonte a loin : Jean ZAY,l’idole et le modèle de Najat Belkacem, n’avait-il pas ,vers 1925,déclaré « conchier le drapeau français »?,10 ans environ avant de devenir ministre de l’EN……
Meme si le drapeau tricolore n’est surement pas la banniere favorite des participants a LFAR je serais fort étonné qu’il s’en trouve pour vouloir le conchier……
Il a raison et vous avez raison mais rien ni personne ou presque ne bouge tant le peuple est anesthésié. Et celui ou ceux, peu nombreux, qui tentent un pas en avant sont aussitôt descendus en flammes par les médias gardiens du dogme du vivre ensemble et du pas d’aalgame. Voir Robert Ménard à Béziers.
Ce n’est qu’en partie exact. Ne soyons pas trop manichéens. Actuellement, on ne fait plus taire Zemmour, Finkielkraut, Houellebecq parce qu’ils sont devenus trop importants pour cela. Et tout un tas d’autres intellectuels, beaucoup de jeunes, les suivent et s’activent. Voyons les choses comme elles sont mais ne soyons pas victimaires. Une réaction intellectuelle aujourd’hui a ses chances.