Bourguiba, après avoir réformé la Tunisie avec le bey, en 1956, l’a renversé en 1957…
Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Peroncel-Hugoz, qui fut longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, et a publié plusieurs essais sur l’Islam, travaille maintenant à Casablanca pour le 360, principal site de la presse francophone en ligne au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà publié des extraits. Nous en ferons autant désormais, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
Janvier 2011
La Tunisie, depuis le bey Lamine (1943-1957) et son premier ministre Habib Bourguiba et leur statut occidentalisé de la femme musulmane tunisienne (1956), est hautement louée en Occident pour son « avant-gardisme ».
D’ailleurs la révolte populaire désordonnée qui vient, en quelques jours, de renverser le régime du général flic pro-américain Zineddine Ben-Ali, a tout bonnement commencé par la gifle magistrale qu’une policière de Sidi-Bouzid, bourgade de la Tunisie centrale, a appliquée sur la poire d’un jeune marchand de légumes dont la police avait confisqué l’étal ambulant, sans doute démuni d’autorisation ou jugé comme déparant la modernité locale… Du coup, la victime du soufflet, blessée dans sa fierté masculine – en Islam ce sont les mâles qui ont coraniquement le droit de corriger les femelles et non le contraire – s’est immolée par le feu; un feu qui a embrasé très vite le reste de ce petit pays arabe, habituellement tranquille, de 10 millions d’âmes. ♦
Merci à Péroncel-hugoz de ces récits originaux et instructifs.