par Nicolas Julhiet
La fonction peut être l’objet de tous les fantasmes. La personne qui l’exerce n’est projetée que très rarement dans la lumière sauf à de rares occasions : si un changement de gouvernement vient à surgir auquel cas on le voit sur le perron de l’Élysée. Ou bien si le personnage lui-même devient un haut personnage de l’État connu et reconnu comme ce fut le cas notamment d’Édouard Balladur, de Claude Guéant, d’Anne Lauvergeon ou d’Hubert Védrine. Car être secrétaire général (ou adjoint) de la présidence de la République est un vrai métier. VGE ne les recrutaient que parmi les majors de promotion de l’ENA, Mitterrand parmi ses amis proches : Pierre Bérégovoy occupa la fonction avant d’être nommé ministre. On les pense déconnectés de la réalité alors que la fonction est lourde, pesante et chronophage. Conseillers du Prince, le secrétaire général de l’Élysée doit être un surhomme, à la fois diplomate, conseiller social, politique, confident. Oui le « SG » est vraiment l’ombre du Président et c’est à suivre le quotidien de cet homme clé que les deux auteurs, César Armand et Romain Bongibault nous invitent. Le travail déjà harassant se complique en période de cohabitation, d’attentats, en cas de maladie du chef de l’Etat, quand les maîtresses de ce dernier surgissent… Homme d’influence c’est aussi un homme de secrets. Beaucoup d’anciens SG n’ont pas répondu aux auteurs. Faut-il le regretter ? •
Dans l’ombre des présidents, de César Armand & Romain Bongibault, éditions Fayard, 210 p., 18 euros.
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