Par Ivan Rioufol
Dans ce billet d’humeur qu’on ne peut qu’approuver [Figarovox, 8.06] Ivan Rioufol réagit au récent incident survenu à Nice : une serveuse a été frappée par deux hommes pour avoir servi de l’alcool pendant le ramadan.
Les féministes, les démocrates, les républicains, la gauche, la droite … ont-ils si peu à dire devant les intimidations de l’islam radical qui veut imposer la charia ? Cette fois, c’est une serveuse d’un bar du centre de Nice qui a été violemment agressée par deux hommes, lundi au premier jour du ramadan, parce qu’elle servait de l’alcool. L’un d’eux, en arabe : « Tu devrais avoir honte de servir de l’alcool en période de ramadan (…) Si j’étais Dieu, je t’aurais pendue ». Elle (musulmane, pratiquant aussi le ramadan) : « Tu n’es pas Dieu pour me juger ». Les deux hommes feignent de partir, puis l’un revient et gifle à toute volée la jeune femme qui s’effondre. Elle explique à l’Obs : « Ce n’est pas parce que je sers de l’alcool que je n’accomplis pas mon devoir. Si je le fais c’est parce que je suis serveuse. En Tunisie, j’exerçais le même métier et je n’ai jamais eu le moindre problème. Je ne pensais pas qu’en France, pays de libertés, je puisse être agressée pour ça ». Les indignés ne se bousculaient pas, ce mercredi, pour dénoncer cette violence machiste et obscurantiste, dont l’un des auteurs serait de surcroit un étranger en situation irrégulière. Il est vrai que cette terreur intégriste est déjà le quotidien des cités françaises gagnées par le salafisme et par l’emprise des Frères musulmans. Cela fait des années que la République, désarmée et conciliante avec les minorités, recule devant ce totalitarisme islamiste qui a pour objectif revendiqué de dominer l’Occident droit de l’hommiste, y compris sur son propre sol. Les féministes de salon, qui le 15 mai annonçaient face au sexisme : « Nous ne nous tairons plus », sont de ces innombrables tartuffes qui rampent devant l’islam politique, qui se comporte de plus en plus comme en terrain conquis. Qu’attendent-elles pour déclarer, à la barbe des illuminés : « La charia ne passera pas ! ».
Ce renoncement à résister au nazislamisme, soutenu par une extrême gauche qui voit dans le musulman le nouveau damné de la terre, est évidemment la pire des solutions pour éviter l’affrontement civilisationnel. A ce compte, en effet, la France millénaire est vouée à disparaître à terme sous un multiculturalisme laissé à la loi du plus fort, du plus brutal. Ce sont ces risques que je décris, dans La guerre civile qui vient (Editions Pierre-Guillaume de Roux, mars 2016). Si les médias audiovisuels maintiennent l’omerta sur mon essai, je constate que Gérald Darmanin, maire LR de Tourcoing (nord), partage pour sa part l’analyse. Il déclare (l’Opinion, lundi) : « Non seulement la guerre civile couve mais, si elle advient, est sera la pire de toute : elle sera religieuse ». Il serait loisible de discuter ce point : je crois cette guerre davantage politique que religieuse, dans la mesure où elle défend un projet de société cohérent défendu par un islamo-gauchisme qui consolide ses alliances. Mais Darmanin à raison, quand il met en garde contre la montée en puissance des exigences communautaires, qui se multiplient dans l’indifférence des politiques. C’est ainsi que vient d’être lancée, sous les encouragements d’Edwy Plenel (Médiapart), Téléramadan, « la revue des musulmans qui en ont marre de s’excuser d’exister ». Ses promoteurs (dont Mouloud Achour, ex-animateur sur Canal +) écrivent : « Nous sommes le Grand Remplacement. Sûrement pas celui que les fous peuvent fantasmer. Nous sommes un grand remplacement naturel (…). Nous sommes le Grand Remplacement d’un système archaïque (…) ». Renaud Camus ne dit pas autre chose. Au fait, Téléramadan prendra-t-elle la défense de la jeune femme humiliée par ces brutes? •
Ivan Rioufol est éditorialiste au Figaro. Retrouvez ses chroniques sur son blog.
« l »islamo-gauchisme » n’est rien d’autre que le satanisme. Comme en 1789, la France est visée. Satan ne désarme pas et crache sa haine sur la « fille aînée de l’Eglise » par le biais de ses marionnettes décérébrées islamo-gauchistes mais aussi mondialistes, maçonniques, jacobines, et autres.
Assez de »nazislamisme » « d’islamo-gauchisme » « d’islamo-fascisme » etc……..le problème,c’est l’Islam ,Point! Parceque ,comme l’a dit il y a trois ou quatre ans Recep Erdogan (Qu sait de quoi il parle….) : « cessez de m’agacer avec votre islamisme : il n’y a qu’un seul Islam! »
Parceque les musulmans qui pensent comme Téléramadan ça n’est pas une minorité mais une forte majorité……… Le Grand Remplacement ,qui est nié jusque dans les instances dirigeantes du FN magré l’aveuglante évidence,ils savent bien,eux,que c’est une réalité, et qu’en outre nos « élites » intellectuelles et politiques l’ont depuis longtemps accepté…….
Et malheur a celui qui donne a des musulmans l’opportunité d’etre ses maitres…….
Monsieur,
La France n’est pas la « fille aînée de l’église » car un pays qui a guillotiné (ou tué de manière plus sommaire) des milliers de prêtres pendant la Révolution ne peut prétendre à ce titre dont il ne veut d’ailleurs pas. Nous parlons d’un pays où la religion chrétienne est heureusement en perte de vitesse, un pays non pas chrétien mais laïc, un pays qui a en 1905 affirmé n’avoir plus de liens avec la religion, un pays qui a déjà emprisonné le pape etc…
On dirait bien que la théorie du complot permet toujours aux nostalgiques de l’Ancien Régime de justifier la juste et digne Révolution d’un peuple harassé par un régime tyrannique. C’est la seule explication que vous avez, et qui n’est pas prouvée, loin s’en faut… Ah, la théorie du complot maçonnique et jacobin, reprise et modifiée aujourd’hui pour s’adapter à votre xénophobie et votre intolérance envers une autre religion, aussi respectable que la votre, est une théorie fort pratique pour qui ne veut pas voir la réalité en face. Ou comment introduire le bovarysme en politique…
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin.
Bonjour,
Quand le christianisme s’est développé, oh sainte religion de la paix et de l’amour, ne s’est-il pas passé dans les sociétés qu’il a infiltré la même chose que ce que vous dénoncez? Vous voyez le « mal » qui arrive devant votre porte sans voir que l’édifice que vous habitez est construit sur un mal tout aussi terrible. Quand la France a « donnée à des chrétiens l’opportunité d’être ses maîtres » cela a donné l’Inquisition, les guerres de religions, la torture portée à son maximum etc…, sans compter la censure.
La véritable question n’est point là, elle se situe au niveau de la laïcité. La France est un pays laïc qui ne reconnait aucune religion, chrétienne ou musulmane. Les fanatiques musulmans comme les fanatiques chrétiens n’y ont pas leur place.
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
Décidément, les nostalgiques du goulag osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît. Les paroles d’Audiard sont volontairement modifiées.
Décidément, vos préjugés sont ancrés au plus profond de vous, monarchistes. Etre jacobin ne veut pas dire être communiste, ni être partisan du goulag, d’Hitler ou de Staline. Faire ce petit rapprochement est une tentative minable de votre part pour nous faire passer pour les monstres que nous ne sommes pas.
Si c’est là toute la richesse de votre art oratoire et argumentatif, je vous laisse à vos pitrerie.
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
Lénine et Hitler étaient des grands admirateurs de Robespierre. Ils ne s’en sont jamais cachés. Pour Lénine, il suffit de lire ses thèses d’avril. Le mépris et l’ignorance qui transpirent de vos propos me laisse supposer que je perds mon temps.
Monsieur,
Aurais-je dis que Staline etc… n’appréciaient pas Robespierre? Je ne crois pas, vous répondez donc à côté de la plaque. Si en outre vous vous servez de cette réponse pour accabler ma soi-disant ignorance, alors sachez que vous n’égratignez pas la mienne, mais mettez la votre en miettes.
Si vous voulez vraiment répondre, ce dont je doute, voici la question dont il était sujet: En quoi être jacobin ou républicain aujourd’hui signifie-t-il forcément être partisan ou admirateur de Staline et du goulag?
Allez, bon courage, tentez de ne pas répondre de travers….
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
Allez, je suis bon joueur Renaudo, et vous m’amusez mais vous ne comprenez pas ce que j’écris. Alors je vous offre un peu de lecture.
La Terreur instituée par Robespierre : « Une sorte de Nuit Debout appliquée à l’interprétation de la Révolution »
A l’instar de Jean Sévillia, l’historien Patrice Gueniffey souligne la responsabilité que Robespierre porte dans la Terreur, en référence à l’idée de Danielle Simonnet (Parti de gauche) de donner le nom du révolutionnaire à une rue de Paris.
[…] « Les pétitionnaires qui demandent une rue Robespierre à Paris reprennent donc une revendication classique des communistes?
En effet, mais sans l’assumer. Le PCF, du temps de sa puissance, réclamait une rue Robespierre à Paris (il y en a, et même une station de métro, dans les anciens bastions communistes) en se fondant sur son action, laquelle incluait la Terreur. Aujourd’hui, leurs épigones demandent une rue Robespierre en alléguant qu’il n’était pour rien dans la Terreur. C’est le paradoxe: ces pétitionnaires rabaissent le rôle historique de l’Incorruptible afin de le défendre. Ils le rapetissent pour le rendre plus présentable. En somme, c’est une réhabilitation de la Terreur qui n’ose pas se revendiquer comme telle, avec des arguments sommaires. Une sorte de Nuit Debout appliquée à l’interprétation de la Révolution.
Sur le fond, Robespierre était-il responsable de la Terreur?
Robespierre est l’un des responsables, parmi d’autres, de la Terreur qui a débuté en 1793. A l’époque, d’autres (Fouché, Tallien, Barras), envoyés en mission en province, sont beaucoup plus directement responsables de massacres. En revanche, Robespierre est le principal responsable de la Terreur pendant la période qui va de l’exécution de Danton en avril 1794 à sa propre chute en juillet. La loi du 22 Prairial (10 juin 1794), la plus terroriste de la Révolution, est son œuvre et inaugure la Grande Terreur. Elle supprime les rares garanties procédurales encore accordées aux accusés. Et le tribunal révolutionnaire n’a qu’une alternative: l’acquittement ou la mort. Dès lors, la guillotine fonctionne à une cadence exponentielle. Jusqu’alors, les partisans de la Terreur l’avaient justifiée par les circonstances exceptionnelles (la nécessité de punir les ennemis intérieurs et extérieurs). A partir de Prairial, et par la volonté directe de Robespierre, la Terreur devient consubstantielle à la Révolution. La Terreur n’a plus d’objectif précis ni de fin assignée. Son objectif est de paralyser toute opposition, mais elle multiplie aussi les adversaires de Robespierre, qui ont peur pour leur tête. C’est une période où il n’y a plus ni lois ni règles. Le seul enjeu, pour les conventionnels, c’était de rester en vie.
Diriez-vous que la Grande Terreur a été une expérience proto-totalitaire?
Oui, cette période a vu l’invention du phénomène idéologique tel qu’on le verra ensuite dans d’autres révolutions. Du reste, Lénine s’en est inspiré pour élaborer sa théorie de la conquête du pouvoir et de la terreur comme instrument au service de la révolution. Pour que l’hécatombe se transforme en un massacre sans exemple dans l’histoire, il ne manquait rien: il y avait une idéologie, une rhétorique du bouc émissaire, la paranoïa révolutionnaire, le culte du chef (l’Incorruptible), des comités, des tribunaux d’exception, un système de surveillance et de délation généralisé. Il ne manquait qu’une chose: le parti. Les jacobins, malgré leurs efforts, n’ont jamais réussi à former un parti homogène et centralisé. Heureusement. Ce qui fait le grand intérêt de Robespierre, c’est précisément la responsabilité, en grande partie, de la Terreur. Il incarne, d’une façon presque «chimiquement» pure, l’idée moderne de la révolution et de la table rase. »
Je regrette, mais Robespierre n’a pas inventé la terreur. Celle-ci commence dès les débuts de la révolution. Ce n’est pas Robespierre qui fait pendre l’intendant Foulon, ni Bertier de Sauvigny, ni Pascalis. Ce n’est pas Robespierre qui s’exclame devant la tête de Foulon au bout d’une pique: »ce sang était-il pur? ». Ce n’est pas Robespierre qui fait découper en lanières le corps du marquis de Launay, ni débiter en brochettes celui du comte de Belzunce. Ce n’est pas lui qui fait larder de 25 coups de baïonnettes le garde du corps Miomandre qui fit un rempart de son corps contre la populace qui voulait violer la reine. Ni lui qui fait dépecer la princesse de Lamballe dont les membres furent promenés comme des trophées de cannibales. Tous les révolutionnaires ont appliqué la Terreur, Mirabeau, La Fayette (que sa mémoire soit maudite!), Danton, Duport, Lameth, Barnave, Siéyès, Condorcet, Barère de Vieuzac, l’abbé Grégoire, Camille Desmoulins, qui pleura comme une femme lorsqu’on lui fit subir le sort qu’il avait réservé à tant d’autres. TOUTE la révolution est dégouttante de sang. Il n’y a pas un seul révolutionnaire des débuts, considéré aujourd’hui comme un modéré, un civilisé, qui ne justifie le meurtre, qui ne condamne celui qui le sanctionne et n’absolve celui qui le commet. C’est une erreur que d’accabler le seul Robespierre et accessoirement Saint-Just et Couthon, et d’accorder l’indult aux lâches, aux libéraux, aux suiveurs, aux corrompus. La révolution est un bloc, elle est à rejeter intégralement.
En bref vous n’avez absolument pas répondu à la question…. Pour le coup vous ne m’amusez même plus, je me lasse de vos petites tentatives d’évitement. Vous répondez à côté, à chaque fois.
Pour vos propos sur Robespierre, il est clair qu’il a un rôle de premier plan lors de la Terreur, mais n’oubliez pas tout ce qu’il a fait avant cela. On peut penser ce que l’on veut de Robespierre, d’ailleurs je lui préfère largement Danton, Fouché ou Barras, mais là n’était pas la question, la question était que vous écrivez que les jacobin et la gauche aujourd’hui sont partisans du goulag, et des totalitaires.
Bref, Monsieur Ose, je vous laisse sur votre répertoire, vous n’en sortez pas assez pour m’intéresser davantage.
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
Monsieur Antiquus,
La Révolution est le plus grand bienfait que la France ait connue. Nous ne sommes plus les esclaves d’un roi, et ne le serons plus. Rassurez vous, si vous voulez placer les fesses dodues d’un tyran sur un soi-disant trône, vous verrez si le sang monarchiste ne coulera pas. Je jure à cette occasion d’en verser autant qu’il faudra jusqu’à ce que la République soit en sécurité.
« Plutôt la mort que l’esclavage, c’est la devise des Français. » Les victimes monarchistes de la Révolution ne me font pas pleurer, mais me causent de la joie.
Je ne suis pas sanguinaire, mais prêt à défendre ma patrie et mes droits avec tout ce que cela pourrait impliquer.
François Renaudo, citoyen républicain, ami de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et des lois, régicide, jacobin
Bien sûr que Robespierre n’est pas le seul responsable de la terreur et vous le rappelez à juste de titre. Bien sûr que la révolution est à rejetée en bloc. Néanmoins, dans l’escalade de la terreur judiciaire, le nom de Robespierre et aussi celui de Saint-Just sont sur le podium de la cruauté. « La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible » proclame Robespierre. Lénine renchérira en proclamant que « la justice ne doit pas supprimer la terreur, mais la fonder et la légitimer clairement ». La révolution dite française a institué et expérimenté, en violation des principes qu’elle avait déclarés en 1789, les prototypes de toute terreur révolutionnaire et singulièrement du totalitarisme communiste. Lénine, Trotski, Staline et leurs épigones s’autoriseront de son exemple comme d’une référence ou d’un alibi.